A-Infos (fr) Réunion-débat sur l'autonomie des luttes - Lille 12/12/03

[Vallerey <gerardvallerey@orange.fr>]

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Réunion-débat avec Henri Simon, vendredi 12 décembre à 20h00, Salle
Etienne Camelot, Halle aux sucre, rue de la Hallee, Lille.
Henri Simon participe à la revue Echanges et au bulletin Dans le monde,
une classe en luttes.Il est l'auteur de nombreux articles et de plus
livres surles grèves et mouvement sociaux en Pologne, en Angleterre, au
Portugal, en Argentine...
Un mouvement de l'ampleur - si limitée soit-elle - de celui de mai-juin
dernier ne doit pas être seulement, comme on le fait souvent, comparé et
rattaché à d'autres mouvements similaires d'un passé récent.
D'une part, on doit considérer la multitude de conflits présents (à
l'échelle nationale et mondiale) qui peuvent, à leur niveau, et tout
aussiimparfaitement, témoigner de la tendance chez les travailleurs en
lutte à vouloir contrôler leur lutte, une tendance que l'on peut appeler
l'autonomie. Quels que soient les objectifs de la lutte, quelle que
soitla catégorie de travailleurs impliqués et leur nombre, quelles que
soient les méthodes de lutte utilisées, quel que soit le résultat final,
ce qui est le plus souvent remarquable et qu'il s'agit de considérer,
c'est ce qui, dans les péripéties de la lute en question, révèle les
expressions diverses d'un courant profond vers une émancipation.
Il importe d'autre part de voir en quoi ces manifestations, quels que
soient cette diversité et leur caractère, ne s'inscrivent pas seulement
dans leprésent mais dans un courant historique. Cela fait plus d'un que
des formes nouvelles de lutte et d'émancipation tendent à se dégager des
formesorganisationnelles qui ont grandi tout au long du 19e siècle et qui
visent à les éliminer, dans de difficiles relations dialectiques qui en
masquentsouvent la nature et le caractère.

Comme toujours le développement de ce " nouveau mouvement " est lié au
développement du capital lui-même. Tout comme les formes
organisationnelles de lutte de la période antérieure étaient liées à un
stade de développement du capital, les formes présentes de lutte sont
liées au développement présent du capital. La réaction du capital sera
d'autant plus violente et insidieuse contre les manifestations de
l'autonomie des luttes que le système capitaliste sait qu' il porte en
lui les termes de sa proprevulnérabilité et de sa disparition.




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