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(fr) Quand les centrales jouent le jeu de l’État libéral

From Collectif La Nuit (NEFAC) <nefacquebec@yahoo.ca>
Date Mon, 20 Sep 2004 12:47:03 +0200 (CEST)


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A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
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Quand les centrales jouent le jeu de l’État libéral
S’entre-déchirer pour être mieux dominéEs!

En décembre dernier, alors que les syndicats se mobilisaient pour faire
échec à l’adoption des lois Charest, on aurait cru voir l’émergence d’un
mouvement semblable à celui qui a balayé le Québec en 72 avec un front
intersyndical sans précédant. Plus de 9 mois plus tard, alors que les lois
sont adoptées et commencent à être mises en application dans certainssecteurs de l’économie, où en sont rendus les syndicats?

Tout le monde sera d’accord avec cela, au cours des dernière années, les
gouvernements tant péquiste que libéral, ne se sont pas privés d’utiliser
tous les pouvoirs en leur possession pour faire du fric sur le dos des
classes laborieuses : décrets, prolongations de convention collective,
réformes de structures, injonctions et lois anti-ouvrière. Il est bon de
serappeler que les travailleuses et travailleurs du système de santé ont
ceci de particulier : leur véritable employeur, l’État, est aussi celui
qui voteles lois, réprime et assassine.

L’intelligence tactique de Charest

L’automne dernier, le gouvernement libéral a mis son
chapeau de législateur en votant une série de lois
anti-démocratiques : les lois 25, 30. 31…L’une
d’elles, la loi 30, est en train de faire ses
premières victimes. Cette loi vient modifier la forme
de la syndicalisation que nous connaissons aujourd’hui
en regroupant les travailleurs et travailleuses en
quatre groupes distincts. L’intelligence tactique du
gouvernement Charest dans ses projets de privatisation
et de sous-traitance peut se résumer ainsi : avec la
loi 25, on fusionne les établissements de santé en
plus de donner une dimension « commerciale » aux
régies régionales, désormais appellées agences de
développement. En second lieu, on vient harmoniser
entre les établissements les pratiques du personnel en
millieu hospitalier par la loi 90. On fusionne les
accréditations syndicales et les divisant en quatre
types de métiers, en décentralisant à 80% la
négociation de la convention collective avec la loi
30. On sabre dans l’article 45 du code du travail,
article encadrant le recours à la sous-traitance par
un employeur, facilitant ainsi le recours à cette
dernière. Pas besoins de vous dire qu’en
décentralisant la négociation, le mouvement ouvrier
perd sa force première face à l’employeur-législateur
: l’unité! Rendant encore plus difficile l’inclusion
de clauses anti-sous-traitance ou le respect de
celle-ci dans la convention collective, cette division
sera accentuée par l’éclatement des unions locales en
quatre entités. L’État-employeur aura alors beau jeu
de sous-traiter secteur par secteur les différents
corps de métiers, la solidarité syndicale étant
amoindrie.

Selon le gouvernement Charest, cette loi vise à
réduire le nombre d’accréditations syndicales dans un
même établissement. Ce que Charest occulte avec une
telle affirmation, c’est que dans certains cas, 90%
des employéEs d’un établissement peuvent être
regroupéEs dans seulement deux ou trois locaux
syndicaux, ces derniers, regroupant dans un
syndicalisme de forme industriel des métiers aussi
différents que plombier et infirmière auxilliaire,
favorise la solidarité entre employéEs, malgré
l’énorme différence de fonction. Les accréditations
syndicales seront désormais divisées en quatre, soit
entre le personnel en soins infirmiers et
cardio-respiratoires, le personnel paratechnique, des
services auxiliaires et de métiers, le personnel de
bureau, les professionnels de la santé et des services
sociaux.

Les causes du déchirement

Avec ce remaniement, en premier lieu des structures
hospitalières et ensuite des structures syndicales, le
gouvernement vient provoquer une période de maraudage
forcée, un exercice qui permet aux syndiquéEs de
choisir la centrale qui les représente, à un moment où
la classe ouvrière a besoin plus que jamais d’unité.
On a vu en décembre dernier une montée aux barricades
des syndicats contre les réformes du code du travail.
Au moment où il était temps de sortir en force contre
les projets de lois, par une grève générale et
sociale, les têtes dirigeantes des centrales
syndicales commençaient déjà à s’entre-déchirer. Car,
il faut bien s’en rendre compte, le redécoupage de la
carte syndicale fait l’affaire de certaines centrales,
comme la FIIQ, qui par leur position prédominante dans
le système de santé, risquent de ramasser le « jackpot
» en terme de membership. Malgré le fait que des
dizaines de locaux syndicaux aient en poche un mandat
de grève illégale conditionnel à la construction d’un
front commun intersyndical, on risque peu de voir
éclater une telle riposte aux réformes libérales.

Mais que font présentement les syndicats pour
combattre cette offensive libérale? Contrairement à ce
que l’on croyait, elles ne préparent pas de campagnes
contre Charest et ses amis du patronat, elles
préparent plutôt la guerre face aux autres centrales,
en investissant des sommes astronomiques, se chiffrant
dans certains cas en millions, dans des campagnes de
publicité afin de gagner les différents votes
d’allégeance syndicale qui se déroulent ou se
dérouleront bientôt à travers la province. Des
dizaines de millions en cotisations syndicales, allant
non pas dans l’éducation des travailleuses et
travailleurs sur les véritables enjeux des attaques
libérales, dans la mobilisation et l’organisation
d’actions de masse, encore moins dans la
syndicalisation de nouveaux lieux de travail, mais
bien dans le combat contre les autres centrales dans
le but de conquérir l’hégémonie syndicale dans le
système hospitalier!Si après avoir lu ce texte, vous
êtes d’accord avec le point de vu amené, que vous êtes
révoltéEs face à cette situation et que vous militez
dans un syndicat tout en étant dégoutéEs de la
situation, écrivez-nous (syndicalistes_solidaires (at)
yahoo.ca) pour nous donner votre point de vue sur la
question et, qui sait, amoindrir ensemble les
divisions du mouvement syndical.

=====
Collectif anarchiste La Nuit (NEFAC-Québec)
a/s Groupe Émile-Henry
C.P. 55051, 138 St-Vallier Ouest
Québec (Qc), G1K 1J0

nefacquebec@yahoo.ca
http://www.nefac.net



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