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(fr) Courant alternatif # 131

From Courant alternatif <oclibertaire@hotmail.com>
Date Wed, 23 Jul 2003 15:57:45 +0200 (CEST)


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A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
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http://ainfos.ca/index24.html
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Le numéro d'été de Courant alternatif est sorti (32 pages)

Sommaire
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Edito
Débat : Mouvement social du printemps
Social
RMA, une attaque de plus de la bourgeoisie
Expulsions de sans-papiers
Réfugiés sur le littoral calaisien
L¹utilitarisme migratoire
Index des articles publiés dans CA
Nucléaire/réponse au réseau
Après le totalitarisme jacobin, la dictature girondine
Lire ou relire
Guerre à la vie et impuissance
Aperçu sur la situation actuelle en Argentine
Vite fait sur le zinc


Edito
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L¹Etat passe à l¹offensive. Dans les années 80/90, sous Mitterrand, il
était courant d¹affirmer, avec preuves à l¹appui, que la Gauche au
pouvoir faisait passer des pilules sociales amères que la Droite n¹avait
pas réussi à imposer par peur de perdre le pouvoir. Cette dernière l¹a
tout de même perdu en 97 suite au mouvement de 95 qui avait réussi à
faire reculer le gouvernement Juppé. Aujourd¹hui, la Droite en a tiré des
leçons. Elle veut passer en force les «réformes» que la Gauche plurielle
avait hésité à mettre en chantier, que ce soit sur les retraites, la
décentralisation, le régime chômage des intermittents, le RMA et demain
sur l¹assurance maladie. Que l¹on ne s¹y trompe pas, la Gauche au
pouvoir, plurielle ou non, aurait été amenée à prendre des décisions
similaires et d¹ailleurs les Rocard, Delors et consorts en fin de
parcours politicien, n¹ayant donc plus rien à perdre, ont applaudi des
deux mains le «courage politique» du gouvernement actuel pendant que
leurs progénitures au PS jouaient à l¹opposition. Mais pour le mouvement
social du printemps 2003, le débouché politicien, que le P.S. a tenté
timidement d¹avancer, n¹était pas à l¹ordre du jour. C¹était quelque part
un 3ème tour, social celui-ci, des élections de 2002. Les prochaines
nominations du personnel de l¹Etat sont en 2007 et d¹ici là espérons que
les révolutionnaires ne seront pas les seuls à virer, manu-militari s¹il
le faut (car les flics syndiqués à l¹UNSA savent frapper) le P.S. des
manifs, des A.G., des lieux de lutte !

Pour nous, ce n¹est pas seulement la Droite qui passe à l¹offensive mais
aussi l¹Etat qui, sous quelque couleur qu¹il revêt au gré des avatars
électoraux, assume ses fonctions en tant qu¹agent du capitalisme. Les
décisions prises sur les retraites ne concernent pas que la France ;
elles ont été décidées et signées au niveau européen à Barcelone en 2001
par tous les «décideurs» étatiques. Ce n¹est donc point un hasard si
d¹autres Etats européens sont passés à l¹offensive entraînant des
mouvements sociaux de réaction comme celui qui a secoué l¹Autriche. La
mondialisation «libérale», qui n¹est qu¹une phase du capitalisme après
celles du colonialisme et de l¹impérialisme, est en marche ; elle passe
par une remise en cause des «avantages acquis» par les luttes mais aussi
octroyés par le capital qui avait besoin d¹accroître une consommation de
masse dans les Etats
«développés». Chaque Etat y trouve son compte en tant que partie
prenante, ce n¹est donc pas en pleurnichant dans son giron que nous
progresserons vers l¹abattage de la bête immonde !

Le mouvement social du printemps 2003 n¹aura pas débouché sur un recul de
la Droite et du Patronat. C¹est pour l¹instant partie remise. Pour
espérer gagner contre le capital, même très ponctuellement, il
faudrait/faudra créer un tel rapport de force que nous
entrerions/entrerons, de fait, dans une crise politique, sociale et
économique majeure. Il est évident que tout ce qui est institutionnalisé,
comme les confédérations syndicales reconnues, ne fera rien pour que l¹on
en arrive à une telle situation qui remettrait, de fait, en cause le
boulot de «partenaires» sociaux de beaucoup de permanents. «On ne scie
pas la branche sur laquelle on est assis» (proverbe de bureaucrates ) !
Là non plus il ne faut pas pleurnicher dans le giron des grandes
confédérations en espérant qu¹elles organisent un jour la grève générale.
Comme le dit si bien la CGT, la grève générale ne se décrète pas ! C¹est
vrai, mais elle oublie de préciser qu¹à chaque fois qu¹elle a eu lieu, si
c¹est bien la base qui l¹a déclenchée, organisée, cela s¹est
historiquement toujours fait contre les directions syndicales qui
obéissaient aux ordres de gestionnaires du système. Les paroles de Thorez
marquant la fin de la grève générale de 1936 (secrétaire général du PCF,
aux ordres du capitalisme d¹Etat de l¹URSS) : «il faut savoir terminer
une grève» sont toujours omniprésentes dans les têtes de pas mal de
responsables syndicaux. La grève générale illimitée, comme le dit F.O.,
c¹est
effectivement placer le conflit social sur un terrain plus global. Encore
faudrait-il passer de la parole aux actes et ne pas appeler à la reprise
du travail à la première occasion venue comme cela a été le cas lors du
mouvement des éboueurs de Marseille !

Le rapport de force établit durant le mouvement contre la réforme des
retraites et la décentralisation de l¹Education Nationale s¹est largement
constitué sous pression de la base. Les échéances de rentrée, avec le
projet de casse de la Sécurité Sociale, doivent donner lieu à de nouveaux
mouvements tirant la leçon du printemps pour aller plus loin et gagner.
Raffarin a clairement pour objectif de passer en force ; seule la
détermination de tous les salarié(e)s pourra faire blocage à ses projets.
C¹est la seule condition pour que ces luttes débouchent sur la remise en
cause de toutes les politiques antisociales menées depuis plus de vingt
ans par tous les gestionnaires de l¹Etat, qu¹ils soient de droite comme
de gauche. Mais pour cela, il nous faudra nous émanciper des carcans du
syndicalisme réformiste et favoriser autant que faire se peut le contrôle
et l¹organisation de la lutte par les salariés eux-mêmes. Nous n¹avons
rien à perdre et ne sommes pas effrayés par la perspective d¹une
nécessaire crise politique.

Reims, le 4 juillet 2003


Edito tiré de "Courant alternatif" # 131 - été 2003.
32 pages. 3,8 euros.

Journal disponible dans les maisons de la presse, dans certaines
librairies et par abonnement : pour 1 an (10 numéros mensuels + 2
hors-séries) 31 euros. 1 numéro gratuit sur demande.

Courant alternatif c/o Egregore
BP 1213
51058 Reims cedex
oclibertaire@hotmail.com
http://oclibertaire.free.fr




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