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(fr) Infos luttes sociales #38

From Danielle Rétorré <danielle.retorre@free.fr>
Date Mon, 20 Jan 2003 14:52:20 -0500 (EST)


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   A G E N C E  D E  P R E S S E  A - I N F O S
            http://www.ainfos.ca/
        http://ainfos.ca/index24.html
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Infos luttes sociales
Bulletin n° 38
16/1/03

Comité de soutien aux salariés et précaires en lutte d'Arcade, McDo,
FNAC, Disney, Virgin, etc.

Pour tout contact : CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris (en précisant
bien le mon du comité) - Chèques à l'ordre de ADC.

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Arcade
Contact e-mail : arcadesolidarite@hotmail.com
Informations et documentations sur la grève et les initiatives en cours :
http://www.ac.eu.org/actu-docs/arcade/arcade.htm


Compte-rendu de la réunion du 15 janvier 2003

Une vingtaine de présents, dont une gréviste d'Arcade.


Point sur la situation actuelle

Depuis trois semaines, la situation semble enfin en train d'évoluer, du
moins si l'on en juge à quelques signes enfin émis par Accor et, à la
suite, par Arcade. Répondant à une demande expresse des grévistes, le
collectif de solidarité a en effet envoyé un courrier à la DRH d'Accor
pour demander une entrevue, peu après l'annonce par la presse de la
signature avec les organisations syndicales d'un protocole concernant les
modalités de recours à la sous-traitance. Une lettre de réponse nous est
parvenue, mais sans offre d'entrevue. Nous nous sommes donc invités. en
nous rendant en groupe au siège de la tour Montparnasse. Mme Cathy Kopp a
daigné recevoir deux d'entre nous, et, si la position de principe "Ce
n'est pas notre rôle d'intervenir dans ce conflit" a été réitérée,  nous
avons pu l'informer du fait que le blocage des négociations en octobre
était le fait de la direction d'Arcade, ce qu'elle semblait ignorer. Elle
s'est engagée à contacter celle-ci. Et, de fait, quelques jours plus
tard, les grévistes recevaient des dirigeants d'Arcade une convocation
pour la signature d'un protocole de fin de grève.
Cette convocation a été reportée parce qu'entre-temps les avocats des
deux parties ont pris langue pour tenter d'élaborer un compromis, en
présence de représentants de SUD, CNT et CGT-collectif de sections du
nettoyage. (On devrait y voir plus clair en cours de semaine.) Toutefois,
Faty a pu participer à une réunion du comité d'entreprise et constater
que la direction d'Arcade avait rédigé un "protocole accord entreprise"
qu'elle a tenté de faire signer aux organisations syndicales
représentées. Ce protocole comporte une avancée importante : la baisse
des cadences. En ce sens, on peut dire que l'exceptionnelle ténacité des
grévistes est enfin récompensée. Toutefois, il est aussi question
désormais de "procédure disciplinaire" contre les employés qui ne
respecteraient pas ces cadences. Ce qui est inacceptable. La direction
d'Arcade a pourtant obtenu la signature de la CGT, de FO, de la CGC et de
la CFTC (SUD et la CFDT refusant de signer).

Sur le plan juridique, des contacts plus étroits ont été établis entre le
collectif de soutien et les avocats, pour éviter la répétition des ratés
du mois d'octobre. Le procès en appel concernant les licenciements des
huit grévistes s'est tenu le 9 janvier, mais on n'en connaîtra les
conclusions que le 20 février. Quant au jugement portant sur l'illégalité
des contrats de travail (sur plainte des grévistes) prévu pour le 17
janvier, il a été reporté à la demande des avocats, et sur leur seule
initiative, en raison des pourparlers en cours.

Du côté du groupe ACCOR, il y a aussi quelques résultats concrets, enfin
: certaines visites aux hôtels nous ont permis d'apprendre que le
protocole cité plus haut s'est d'ores et déjà traduit par une
augmentation pour 2003 de l'enveloppe financière prévue par ACCOR pour le
travail de nettoyage en sous-traitance. Mais bien sûr, pour que cela se
traduise par une
amélioration des conditions de travail et de salaire du personnel
sous-traitant, il faudra un minimun de mobilisation de la part des
syndicats de la maison ACCOR (dont le droit de regard est explicitement
consacré dans le protocole). Or cela est loin d'être acquis. Un groupe de
cégétistes du groupe ABC, filiale d'ACCOR, nous a d'ailleurs fait savoir
qu'à leurs yeux, la signature de ce protocole, dans les conditions et au
moment où cela s'est fait, est regrettable : elle a été voulue par la
direction d'ACCOR à un moment où le groupe se trouvait gêné par une
campagne de dénonciation de ses pratiques, et obtenue sans difficulté de
l'ensemble des organisations syndicales du groupe, alors qu'il était
possible, vu les circonstances, de batailler pour obtenir mieux et plus.


INITIATIVES PRISES ENTRE LE 21 DECEMBRE ET AUJOURD'HUI

Durant la période des fêtes, nos rendez-vous bihebdomadaires se sont
maintenus devant le siège d'Arcade, et nous avons eu l'occasion de
revisiter les hôtels de la place Clichy, de la gare de l'Est et du Nord,
et de visiter pour la première fois le Mercure de la rue de la Gaîté (en
compagnie d'un journaliste de France Inter) et l'Ibis de la porte de
Clichy. A la dernière manifestation contre les lois sécuritaires, une
petite visite rapide a aussi été faite au Libertel du boulevard Magenta.
Récit de notre dernière visite d'hôtel (le 13 janvier): devant le siège
d' Arcade, intervention désormais rituelle de la police, qui nous
reproche de gêner Arcade. A quoi nous répondons, une fois de plus, que
c'est bien pour ça qu'on est là. Ensuite nous nous rendons au Libertel de
la Gare du Nord. Le directeur nous explique poliment que dans son hôtel
il n'y a pas de sous-traitance et que son personnel est satisfait de sont
travail, en ajoutant que son hôtel est contrôlé à hauteur de 70% par des
investisseurs américains et seulement à 30% par Accor. De notre coté nous
le félicitons de sa politique sociale, tout en lui faisant remarquer que
l'hôtel arbore quand même l'enseigne du groupe Accor et que cela n'a pas
que des avantages... Nous lui recommandons avec insistance de se plaindre
auprès des dirigeants du groupe, chose qu'il nous promet de faire dès le
lendemain. Entre-temps, nous continuons à informer le personnel de
l'hôtel, les clients et les passants...
Ce matin 17 janvier, nous nous sommes contentés d'une présence insistante
devant le siège d'Arcade, cette fois à l'heure où les responsables
prenaient leur travail.
Le 12 janvier, un concert de soutien aux grévistes s'est déroulé dans un
squatt près de la Nation, avec quatre groupes de musiciens venus
gracieusement ou presque. La buvette et la cuisine nous a tous bien
occupés, pour un résultat plutôt satisfaisant puisque nous avons fait
1340 euros de recette nette. Les rapports avec les squatters qui nous
prêtaient la salle et avec les spectateurs, jeunes pour la plupart, ont
été cordiaux, et l'ambiance plutôt sympathique, même si l'intérêt pour la
grève elle-même nous a semblé bien limité.

Quelques nouvelles de l'étranger:
En Italie, à Florence, l'association " Firenze città aperta " (Florence
ville ouverte) qui avait co-organisé le forum social de novembre a ouvert
pendant une vingtaine de jours une exposition photo sur le forum à
Palazzo Strozzi (haut lieu du tourisme florentin) où la production en
plusieurs langues du collectif de solidarité et les cartes postales de
protestation contre Accor ont été largement distribués. Des textes sur la
grève ont circulé sur plusieurs listes de discussion et diffusion
italiennes (Attac, Social Forum, etc.). Mais ce qui est encourageant est
le fait que cela n'est pas resté à l'état de palabres mais s'est
concrétisé par une intervention devant le Sofitel de Via de' Cerretani,
en plein centre de Florence, où la direction de l'hôtel s'est trouvé
extrêmement embarrassée. Nos amis florentins semblent avoir pris goût à
la chose et ont promis de réitérer l' expérience.
En Espagne, à Valencia, une diffusion de tract a été effectué. Nous
n'avons pas de détails pour le moment.


Dans les médias, nous avons enregistré au cours de cette période un
regain d 'intérêt pour la grève. Citons notamment:
- Radio France International (RFI), qui a passé le 24 décembre des
entretiens enregistrés le 16 devant le Novotel des Halles ; le même jour
des extraits ont été passés aussi par France Info.
- Fr3, qui a donné des infos rapides sur la grève le 27 décembre.
- Le Monde, qui dans son supplément emploi du 7 janvier, a consacré une
page à la situation dans le secteur du nettoyage et aux pratiques d'Accor
(reconnaissant ouvertement le rôle de la grève d'Arcade dans l'évolution
affichée).
- Daniel Mermet (Là bas si j'y suis), sur France Inter, a consacré son
émission de mardi 14 janvier à la grève d'Arcade. Des représentants
d'Accor ont, paraît-il, menacé de porter plainte ; Mermet les a invités à
venir discuter à l'antenne avec les grévistes, mais, surprise!, ils ont
décliné l'offre.

Des textes sur la grève sont aussi parus dans des périodiques plus
politiques ou militants :
" Journal d'une femme de chambre : la lutte improbable des salariées d'
Arcade ", Vacarme n° 22, hiver 2003, est un long article de Carine Eff ;
" Hôtellerie: le groupe Accor épinglé pour pratiques illégales ", in :
Lutte Ouvrière n°1794 du 20 décembre 2002.
 " Dalla Francia un appello : Per farla finita con la schiavitù ", in :
Sicilia Libertaria de décembre 2002 ;
" Sciopero ad oltranza - Francia : la lotta delle lavoratrici dell'Arcade
", in Umanità Nova (hébdo de la FAI), du 22 décembre 2022, où est traduit
le texte publié en français par Courant Alternatif du mois de décembre.

Sans doute plusieurs articles de presse ou émissions de radio ou télé
nous ont échappé. Nous vous serions reconnaissants de nous les signaler,
pour qu' on puisse en faire état et répercuter l'info.


Situation financière :
Collectés par Bernard, devant les hôtels : 22 euros.
Parvenu à l'ordre de ADC : 80 euros.
Fête de soutien du 12/1 : 1.340 euros de bénéfice net.
Collectés et transmis par la CTP : (le 25/12) 85 euros ; (le 1/1) 110
euros ; (le 8/1) 95 euros ; (le 15/1) 95 euros.


RENDEZ-VOUS DE LA SEMAINE PROCHAINE

Lundi 20 janvier, à 18 h 30 précises, devant le siège d'Arcade, 80 rue du
Fbg-St-Denis, Paris 10e, M° Château-d'eau.


ECHEANCES JURIDIQUES

21 janvier au Jex, escalier G 2e étage, jugement sur la liquidation des
astreintes demandées par Accor et Arcade (qui risque fort d'être
reporté). 13 février à 13 h 30 consignation pour poursuivre la plainte
des grévistes, concernant le délit d'entrave au droit syndical et
discrimination (échéance formelle, qui ne nécessite pas la présence de
soutien).
20 février cour d'appel, 18e chambre (métro Cité). Conclusions de l'appel
portant sur la réintégration des grévistes licenciés.
7 mai à 14 h devant les prud'hommes, rue Louis Blanc, métro Louis Blanc,
déqualification des contrats de travail à plein temps, payement des
heures dites en absence, réintégration des grévistes licenciés.




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