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{Info on A-Infos}
(fr) Infos sur la lutte à l'université de Caen
From
SIA <s.ia@laposte.net>
Date
Tue, 2 Dec 2003 17:07:01 +0100 (CET)
_________________________________________________
A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
http://www.ainfos.ca/
http://ainfos.ca/index24.html
_________________________________________________
INFOS LUTTE FAC DE CAEN
(émanant du Syndicat Intercorporatif Anarchosyndicaliste)
La lutte contre les réformes LMD et ECTS a démarré mi-novembre à
l'initiative d'une intersyndicale regroupant l'UNEF, la FSE et
SUD-Etudiant récemment crée sur Caen. Les premières AG ont rapidement
regroupées plusieurs centaines de personnes pour monter ensuite, parfois,
à un millier. La lutte a démarré sur des bases dures puisque très vite
les piquets de grève ont été adoptés à une large majorité avec pour
objectif d'empêcher la tenue des cours. Cette décision fut peut-être
précipitée car d'une part le travail d'information, d'explication sur le
caractère néfaste des réformes n'avait été qu'ébauché (beaucoup de gens
sur les campus ignoraient le pourquoi de la grève et du blocage de leurs
cours) et d'autre part le comité de grève n'était pas bien structuré donc
difficilement en mesure d'organiser rapidement des piquets efficaces
(sortie d'un texte explicatif, repérages de toutes les entrées de
bâtiments, achat de chaînes et de cadenas...). Les piquets furent mis en
place et tenus jusqu'au jeudi de la semaine dernière sans énormément de
succès. Ce manque d'efficacité est lié essentiellement au faible nombre
de participantEs et à leur épuisement progressif dans un contexte de
désorganisation récurrente. Les piquets se mettaient en place dés 7H du
matin mais ne réunissaient en général que 40 à 100 personnes, c'est à
dire largement pas assez pour tenir des piquets réellement étanches. La
direction de la fac a souvent fait couper les chaînes et cadenas
entravant les portes. Certains vigiles harcelaient les grévistes,
s'ingéniant à faire entrer les non grévistes par toutes les entrées non
ou insuffisamment surveillées. Des profs, des vice-présidents tentèrent
plusieurs fois de forcer les piquets, parfois de manière très agressive,
bousculant des grévistes (recherche de l'occasion de déposer plainte
contre des grévistes s'ils/elles avaient réagi eux/elles aussi de manière
agressive ?). Là dessus, les incidents, allant parfois jusqu'au échange
de coups , se multiplièrent avec des non-grévistes furieux de ne pouvoir
accéder à leurs amphis. Bref la situation a fini par devenir intenable et
les piquets ont été suspendus, les gens étant épuisés (la journée
commençant fort tôt et se finissant souvent tard avec des AG de
commissions...) et pressentant l'aggravation imminente des incidents. Des
profs ont commencé à constituer un comité anti-grève et fait circuler
auprès de leurs étudiants une pétition contre les piquets de grève. Par
ailleurs, pendant les premiers jours, les piquets n'ont reçus aucun tract
explicatif à diffuser et rares étaient les grévistes connaissant bien les
réformes et en mesure de prendre la parole pour les expliquer face à un
public indifférent voire hostile. La plupart des piquets ne se sont donc
révélés efficaces au mieux que quelques heures par jour et sur quelques
bâtiments seulement... 700 ou 800 personnes votaient les piquets " durs "
en AG mais l'AG ne s'est jamais donné les moyens d'une présence massive
dans ces mêmes piquets...Les attitudes consommatrices sont fortement
ancrées. La grève a cependant réussit à durer et à s'étendre sur les 3
campus de l'université de caen. Ceci étant dit, il est clair qu'elle est
nettement minoritaire.
Concernant l'organisation du mouvement, ses débuts furent marqué par une
certaine volonté de démocratie directe qui a toutefois été le plus
souvent improductive. Les AG ont souvent été marquées par un formalisme
bureaucratique qui les ont rendu interminables et harassantes pour de
faibles résultats concrets. Le comité de grève composé d'un certain
nombre de commissions est composé de gens qui ne sont pas clairement
identifiables et qui n'ont pas tous formellement été élus. Les
commissions ont souvent dysfonctionnées remplissant peu et assez mal les
mandats qui étaient les leurs et quand elles ont fonctionné, c'est
souvent dans leur coin et sans se coordonner (ou en se coordonnant mal
entre elles). Comité de grève et commissions ont un peu tiré a hue et à
dia sans réussir à formaliser et stabiliser leur fonctionnement sur des
bases efficaces et coordonnées. Le comité de grève (où l'on trouve
beaucoup de syndicalistes ou de militants politiques) a vaguement
chapeauté les commissions au lieu d'en être l'expression coordonnée. Du
coup, à aucun moment, la désorganisation ambiante n'a permis de déboucher
sur une action efficace et transparente, un " rythme de croisière ", une
appropriation collective par l'AG de la lutte, de ses enjeux, de ses
formes et méthodes, ce qui aurait permis une véritable DYNAMIQUE
démocratique, collective, participative permettant le dépassement des
insuffisances et du poids des syndicats. Parallèlement à ce qui vient
d'être dit, on peut ajouter que la désorganisation ambiante a donc
permis aux syndicats de conserver un rôle assez central, en ce sens
qu'ils constituent de fait des structures organisées permanentes
disposant d'une logistique, et que faute de mieux, dans l'incapacité de
s'auto-organiser efficacement, au milieu d'un relatif chaos, une partie
des gens s'en sont remis à eux ou sont venus les appuyer les percevant
comme un facteur d'organisation dans une situation qui en manquait
cruellement.
A part les piquets décidés par l'AG, il n'a rien été proposé en terme
d'action si ce n'est quelques manifs en ville, animées par des
syndicalistes à la sono (une sorte de Karaoké collectif) et qui ont fini
par s'échouer devant le rectorat sans aucune perspective. Elles ont
cependant réuni pas mal de monde : 1500 à 2000 personnes, ce qui n'est
quantitativement parlant pas trop mal vu le bordel qui règne dans le
mouvement. C'est une forme d'action sans conséquence où les syndicats
sont très à l'aise.
L'idée d'occupation de bâtiments officiels n'a pas encore été discutée
alors que le mouvement entame déjà sa 3ème semaine. Sur la fac, seul un
amphi a été occupé pendant plusieurs jours (uniquement pendant le jour)
servant de " QG " et de lieu d'AG. La pré sidence a fini par le faire
fermer. Il en a résulté l'occupation durant une nuit du bâtiment lettres
dans une ambiance sympathique par une centaine de personnes qui
tentèrent, une ultime fois, de barricader les entrées des autres
bâtiments du campus 1, en pleine nuit, en utilisant du matériel pris sur
un chantier situé en plein dans la fac. Cette utilisation de matériel de
chantier (en fait des palettes, des gravats et des encadrement de
fenêtres mis dans des bennes de déchets) a abouti à ce que la présidence
(décidément très tentée par les poursuites disciplinaires, judiciaires et
les interventions policières ces dernières semaines) porte plainte pour
vol et dégradation.
Le mouvement semble donc en perte de vitesse actuellement, les AG sont
sensiblement moins remplies, la désorganisation continue de régner, la
démocratie directe est plus un fantasme qu'une réalité concrète. Les gens
semblent un peu usés. On va voir comment évoluent les choses...
A noter la création d'un collectif autonome regroupant des anars et des
radicaux afin d'intervenir collectivement dans le mouvement en vue d'y
faire la promotion de l'auto-organisation, d'analyses radicales, des
occupations etc... 2 tracts sont déjà sortis : un sur les réformes et le
processus dans lequel elles s'inscrivent, un autre sur la multiplication
des répressions policières au sein même des campus.
On vous invite à joindre directement le collectif " Pas dupes " à
l'e-mail suivant : pas-dupes@voilà.fr
On joint à ce compte-rendu de la lutte sur Caen, le texte de ces 2
tracts.
ENVOYEZ NOUS DES INFOS SUR LA SITUATION DANS VOS FACS ET SUR CE QUE VOUS
SAVEZ DE LA PREMIERE REUNION DE COORDINATION NATIONALE A RENNES.
BONNE LUTTE.
PS : l'AG du lundi 01 décembre a rassemblé 200 personnes sur le campus 1.
Le campus 2 reste plus mobilisé et maintient des piquets durs. Le
collectif " Pas dupes " va chercher à poser concrètement la question des
occupations en AG.
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Réforme chloroforme !!!
Tout au long des années 90, projets de réformes et rapports se sont
succédés, ramenant pratiquement à chaque fois sur le tapis les questions
de l'autonomie des universités, du cadre national des diplômes, des frais
d'inscriptions et de la professionnalisation des cursus universitaires.
C'est dire si cette logique, portée aussi bien par la gauche que par la
droite, vient de loin. Projet Devaquet de 1986, réforme Jospin-Lang de
92, rapport Laurent de 1994, réforme Bayrou de 96, rapport Attali de 98:
c'est toujours la même rengaine.
L'Etat s'est progressivement délesté de la charge financière des
universités en la reportant en bonne partie sur les collectivités
territoriales. Les politiques européennes liées aux traité de Maastricht,
au pacte de stabilité ont poussé l'Etat à réduire ses déficits publics.
Il a accru l'autonomie des facs (la propriété de leurs locaux et terrains
leur a été transférées, la définition du contenu de leurs formations leur
a été accor dée, la modulation de leurs frais d'inscriptions
acceptée...). Etat, collectivités territoriales, élites universitaires
ont souhaité ouvrir les facs aux grandes entreprises, susceptibles de
financer bourses de recherche, bibliothèques, laboratoires et cycles de
formations. Mieux les universités ont fréquemment été invitées à devenir
elles-mêmes des entreprises, à déposer et exploiter les brevets issus de
leurs recherches, à abriter en leur sein des entreprises naissantes crées
par certains de leurs chercheurs, à mettre en place des fonds de
capital-risque pour participer au capital de ces entreprises naissantes,
à accroître leur part de marché en matière de formation initiale et
permanente...
Le poids des collectivités territoriales ( elles aussi souvent fortement
influencées par les intérêts du " monde de l'entreprise ") et du capital
s'est accru dans la définition des orientations et du contenu des
formations des universités. Les formations courtes, professionnalisantes,
souven t taillées sur mesure pour (et en partie directement par) le
patronat se sont multipliées: IUT, IUP... La tentation d'intégrer dans
tous les cursus des stages " professionnalisants " permettant de fournir
en main d'œuvre pas chère les entreprises a plus d'une fois dévoré les
gouvernements successifs.
L'autonomie des universités, leur ouverture aux intérêts capitalistes
sont donc déjà en partie des réalités. Les projets LMD et ECTS visent à
renforcer ces tendances lourdes. A travers la réforme LMD se joue le
durcissement de la sélection sociale à l'université par l'allongement du
temps d'études nécessaire à l'obtention d'un 1er diplôme universitaire et
par un filtrage au cours du Master. Avec les ECTS émergent les débuts
d'une équivalence européenne des diplômes, élément indispensable à la
constitution du grand marché européen de la main d'œuvre de niveau
universitaire. Quant au caractère national des diplômes, il continue à
être patiemment sapé par l'introduction d'études " à la carte " et par
l'adjonction au diplôme d'une annexe descriptive des enseignements
suivis. Ceci étant dit, il est de notoriété publique que la valeur des
diplômes varie déjà selon le degré " d'excellence " de telle ou telle
université. Le mythe de l'égalité des diplômes est en réalité bien
vermoulu (l'éducation est devenu un secteur concurrentiel). Quant au
mythe de leur " valeur ", il ne protége guère de la précarité et du
chômage structurel qui règnent dans le monde capitaliste. Au sein même
des facs, prés de la moitié des étudiantEs courent après les petits
boulots, les temps partiels, les emplois dégradés d'assistants
d'éducation qui ont remplacé le statut des pions plus avantageux... Les
projets de réformes se suivent et se ressemblent. C'est au rythme lent du
" 2 pas en avant, 1 pas en arrière " que se poursuit depuis plus de 15
ans la restructuration de l'université afin de la rendre plus
fonctionnelle (c'est à dire plus rentable et mieux adaptée) par rapport
au besoins du développement capitaliste en terme de recherche et de
formation de main d'oeuvre...
L'Etat, qui se recentre actuellement sur ses fonctions répressives, bat
la mesure accompagnant le mouvement du capital. La marchandisation
capitaliste de l'ensemble du monde, de l'ensemble des aspects de la vie
se poursuit. L'éducation n'est pas censée y échapper... Le problème
dépasse donc de loin celui de nos petits diplômes pour rejoindre celui de
la domination de nos vie par la logique du profit...
Le collectif " Pas dupes " vient de se créer. Il est indépendant de tout
parti et syndicat. Il rassemble des personnes auto-organisées. Il
fonctionne de manière assembléiste et autogérée. Il a pour objectifs de
promouvoir des analyses, des pratiques, des actions radicales durant la
lutte actuelle et après celle-ci.
Collectif "Pas Dupes"
pas-dupes@voilà.fr
---------------
LA RUE S'EXPRIME, L'ETAT REPRIME !
Depuis le début de l'année, la pression policière augmente sur les luttes
sociales. Les luttes étudiantes n'échappent pas à cette dérive
répressive. Déjà lors de la lutte des pions (novembre 2002 à avril 2003),
les
intimidations se sont multipliées à l'encontre des étudiantEs/salariéEs
grévistes.
- A Lyon, suite à une occupation, RG (police politique) et Brigades
Anti-Criminalité (BAC) ont interrompu, en pleine Bourse du Travail, une
AG de pions pour procéder à des contrôles d'identité et à des menaces.
- A Caen en février, la police en tenue anti-émeute a piétiné et frappé
une cinquantaine de pions/nes qui occupaient pacifiquement le rectorat.
- A Lyon encore, durant les grèves du mois de mai, une centaine de
lycéens/nes sont brutalement viréEs par les CRS d'un lycée qu'ils
occupaient pacifiquement pour y tenir une AG.
Sur les facs parisiennes, les interventions musclées des vigiles et/ou de
la police se multiplient également avec la bénédiction de certai nEs
présidentEs d'université.
- Fin novembre 2002, à Nanterre, une dizaine de chômeurs et d'étudiants
occupent une salle et déploient une banderole appelant à la grève. Des
vigiles tentent de les agresser. Un des chômeurs finit par les gazer pour
se protéger. Peu après, 50 flics investissent le bâtiment, menacent les
étudiants qui s'attroupent avec des flash-ball et arrêtent 9 occupants
après avoir défoncé la porte de la salle. 48 H de garde à vue s'en
suivront. Un étudiant passe en conseil de discipline et prend un an
d'exclusion de la fac avec sursis. Le président de Nanterre fait appel
trouvant la sanction trop légère et réclamant un exclusion d'un an ferme.
Le camarade visé par les sanctions est donc repassé en conseil de
discipline cette semaine. On attend des nouvelles.
- Toujours à Nanterre, en octobre 2003, des centaines d'étudiantEs, la
plupart étrangerEs n'ont pas le droit de s'inscrire. 300 personnes se
rassemblent le 21 octobre pour protester et tentent d'occup er un
bâtiment. Les vigiles de la fac les gazent et tapent à la barre de fer:
plusieurs blesséEs. A noter aussi que la présidence de Nanterre a placé
de nombreuses caméras de vidéo-surveillance sur la fac, mis en place un
mur autour du bâtiment administratif pour empêcher les occupations,
installé des postes de vigiles à tous les endroits stratégiques pour
filtrer les déplacements à l'intérieur du campus. La franchise
universitaire interdisant l'entrée de la police a été levée par le
président. Les syndicats étudiants vont voir leurs locaux regroupés dans
un bâtiment à l'écart de la fac.
- A Jussieu aussi plusieurs centaines de personnes n'ont pas le droit de
s'inscrire. Le 30 octobre une vingtaine d'entre eux/elles occupe le
bâtiment " inscriptions ". La présidence envoie la police. Une
quarantaine de flics en civil (RG et BAC) expulse brutalement les
manifestantEs: 5
interpellations. Quelques jours auparavant les CRS étaient déjà
intervenus contre une autre action.
- A Caen, la présidente Le Querler a fait arrêter 16 personnes pacifiques
qui sortaient de la présidence après l'avoir occupé en soutien aux
étudiants sans-logement. Ces personnes attendaient la remise des clés
d'un local destiné à accueillir les sans-logement durant la journée. La
police a filmé les gens lors de l'occupation, un responsable de la fac,
Elissade, a pris aussi des photos des occupantEs pour lancer des
procédures disciplinaires. Une plainte pour vol a été déposée (un
document aurait disparu sur une table) et pour violences (un vice
président de la fac a été légèrement bousculé alors qu'il cherchait à
empêcher l'ouverture d'une porte par les occupantEs). La mobilisation
rapide de plus de 300 personnes et la réoccupation de la présidence dés
le début d'après-midi a permis d'obtenir la levée des poursuites
disciplinaires et judiciaires.
- Le 25 novembre, Le Querler a de nouveau porté plainte pour vol et
dégradation, des grévistes ayant pris dans des bennes de chantier des m
atériaux usagés pour bloquer les portes d'un bâtiment du campus 1. Des
vigiles et des profs ont menacé et bousculé des grévistes qui bloquaient
les entrées. A Caen aussi des caméras de vidéo-surveillance ont été
installées sur le campus 1. Les RG circulent librement sur les campus
pour tenter d'identifier les grévistes les plus actifs sur les piquets,
ce qui ne semble pas déranger les syndicats. La présidence multiplie les
attitudes
provocatrices à l'affût du moindre prétexte pour porter plainte contre
les étudiantEs jugéEs trop " remuantEs ".
Face à la répression des luttes (étudiantes ou autres), à la " démocratie
" policière que met en place l'Etat, la solidarité active et massive, la
riposte collective, rapide et déterminée, constituent nos meilleures
armes. Soyons prêtEs à les utiliser !!!
POLICE PARTOUT, JUSTICE NULLE PART !!!
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