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(fr) Courant Alternatif #328 (OCL) - Mise au travail» des allocataires du RSA: une attaque de plus contre les plus précaires
Date
Sun, 19 Mar 2023 18:48:32 +0000
Le ministre du Travail Dussopt a dévoilé en décembre la liste des 19
territoires[1]qui vont expérimenter, dès le début de l'année 2023 et en
attente d'élargissement en 2024, le versement du revenu de solidarité
active (RSA)[2]sous condition de travail, mesure qu'avait annoncée
Macron en mars 2022. ---- Il s'agit d'obliger les allocataires du RSA
d'exercer 15 à 20 heures d'"activités" hebdomadaires au profit d'une
entreprise ou d'une collectivité, ou bien pour de la formation, ceci
afin de "renforcer (leur) insertion ". ---- Les départements pourront
décider du nombre d'heures minimum de travail hebdomadaires ainsi que
des sanctions à appliquer en cas de non-respect des mesures
d'obligation, à savoir une suspension du versement de l'allocation...
---- C'est une véritable déclaration de guerre aux plus précaires, qui
ne perçoivent qu'une allocation de survie de 598,54€ par mois pour une
personne seule.
Derrière cette mesure, le gouvernement tente d'éveiller tous les
préjugés qui stigmatisent les allocataires du RSA et des minima sociaux,
et cherche à faire porter la responsabilité de leur situation aux seuls
individus: l'accès à l'emploi ne dépendrait que de la motivation des
personnes qui en sont privées ; elles font le "choix" de l'assistanat au
détriment d'une activité ; ce sont des "fainéantes qui profitent du
système" et qu'il faut «mettre au travail»....
Conditionner solidarité et activité est insupportable.
Le RSA est un droit social qui ne doit être soumis ni à conditions ni à
sanctions. Loin de se soucier, comme le prétend le gouvernement, de
renforcer l' accompagnement des personnes très éloignées de l'emploi, on
constate le désengagement croissant de la société dans ce domaine[3].
En réalité, outre de glorifier idéologiquement l'emploi quel qu'il soit,
le but de cette réforme est de combler à moindre cout un besoin de main
d'oeuvre corvéable à merci dans des secteurs "en souffrance". Ainsi la
réforme du RSA ouvre à nouveau la voie à la création d'un type d'emploi
ultra précaire: un salariat à 6 € de l'heure, sans droits syndicaux, ni
validation de droits à la retraite.
C'est ce même type de politique qui est appliquée avec l'obligation
faite aux chômeur.ses et aux sans-papiers d'accepter n'importe quel
travail, mais parmi les plus durs, pour survivre. C'est donc un levier
de plus pour le patronat dans la réduction du cout du travail par une
précarisation toujours plus accrue de l'emploi, par un détricotage des
droits du travail et des statuts qui permet de créer sans cesse de
nouvelles catégories de travailleur.se.s pauvres[4].
Une nouvelle machine à gaz : France Travail
Le nouveau dispositif RSA s'inscrit dans le cadre de «France Travail»,
sous la direction du haut-commissaire à l'emploi et à l'engagement des
entreprises, Thibaut Guilluy. France-Travail sera une sorte de
superstructure à la place de Pôle emploi, pour créer un guichet unique
(Pôle emploi, Cap emploi, missions locales...) au plan national et avec
des déclinaisons en régions ; elle sera censée mieux coordonner tous les
acteurs qui s'occupent des chômeur.se.s sur un territoire donné. Ceci
d'une part avec la perspective unique et forcée que ces dernier.e.s
acceptent, sanctions à l'appui s'iels refusent, n'importe quel boulot
répondant aux besoins des patrons. Et, d'autre part, avec des
obligations fortes pesant sur les salarié.e.s de cette nouvelle
organisation, ceci sans moyens ni effectifs supplémentaires, bien au
contraire.
De ce fait, dans chacun des territoires "pilotes", tou.te.s les
allocataires du RSA, anciens et nouveaux, doivent être identifiés, et
orientés, après diagnostic réalisé en un mois maximum, "vers le meilleur
parcours selon leur vécu et leurs besoins".
Ainsi, le RSA nouvelle mouture s'avèrera être plus encore qu'aujourd'hui
un moyen sournois d'intensifier de façon inédite le niveau de flicage
des allocataires et de leurs obligations. La chasse aux "assisté.e.s"
est ouverte.
Les bénéficiaires du RSA, de même que tous ceux et celles qui subissent
la précarité, ne sont pas une main d'oeuvre corvéable à merci assujettie
aux besoins du Patronat. Faisons-le savoir !
Kris, le 14 janvier
Notes
[1]Il s'agit de l'Aisne, l'Aveyron, les Bouches-du-Rhône, la Côte-d'Or,
la Creuse, l'Eure, l'Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, le Loiret, la
Mayenne, la Métropole de Lyon, le Nord, les Pyrénées-Atlantiques, La
Réunion, la Seine-Saint-Denis, la Somme, les Vosges, l'Yonne et les
Yvelines.
La formule RSA contre travail séduit à l'évidence puisque, dès fin
octobre, 43 des 101 départements français s'étaient portés candidats
pour l'expérimenter...
[2]Près de 2 millions d'allocataires en France
[3]Dans un récent rapport sur l'évaluation du RSA, la Cour des comptes
pointe qu'en vingt ans, les dépenses d'accompagnement des allocataires
sont passées de 20 % à 7 % du budget dédié. Résultat: fin 2019, seul un
tiers des allocataires a retrouvé un emploi sept ans après l'entrée dans
le RSA, et seulement un tiers d'entre eux dans un emploi stable.
[4]En parallèle, sont multipliés au nom de «l'insertion» des emplois
comme les services civiques, rémunérés seulement 473 euros par mois,
l'apprentissage où les travailleurs sont payés en pourcentages du SMIC,
ou encore les contrats d'engagements jeunes
https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article3629
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