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(fr) Alternative Libertaire #336 (UCL) - #336 Retraites - Une escroquerie qui a de l'avenir: la capitalisation
Date
Sun, 12 Mar 2023 18:43:41 +0000
Le recul de l'âge de départ en retraite à 64 ans est un scandale, mais
fixer 43 annuités pour y avoir droit, c'en est un autre. L'objectif est
impossible à atteindre pour la plupart des salarié·es, notamment les
femmes. Il signifie pension amputée, et donc invitation à souscrire à
une assurance privée. Seuls les gros salaires peuvent s'y risquer. On
dit bien «risquer». ---- Quand les salarié·es ne peuvent plus
travailler, pour cause de maladie, de chômage ou de vieillesse, ils et
elles peuvent prétendre à un «revenu de remplacement». Dans le cas de la
pension de retraite de base, ce revenu est égal à 50% du salaire annuel
brut moyen, calculé sur les 25 meilleures années. Si on y ajoute les
retraites complémentaires, le taux de remplacement pour une ou un
salarié moyen atteignait 74% en 2019, selon l'OCDE.
Mais attention! Si on n'a pas toutes ses annuités, on subit une décote
progressive sur la retraite de base. Si par exemple, arrivé·e à 65 ans,
vous liquidez votre retraite et qu'il vous manque quatre annuités (16
trimestres), le taux de remplacement chute à 40%! Mais basta, vous êtes
«libre» de continuer à travailler jusqu'à 66 ans si vous voulez le taux
plein! Soyons clairs: c'est du flan.
Quand on franchit 55 ans, le taux de chômage et d'inactivité augmente
inexorablement. Les travailleuses et travailleurs licencié·es passé cet
âge-là ont bien de la peine à se faire recruter. En 2021, selon la Dares
(ministère du Travail), 19,7% des gens âgés de 55 ans étaient sans
emploi; ce taux montait à 24,6% à 58 ans; à 28,8% à 60 ans. Conclusion:
le taux de remplacement pour les retraité·es baisse, au fil des
différents plans de casse des retraites qu'on subit depuis 1993.
Pour compenser cette baisse, les futur·es retraité·es sont invité·es à
souscrire à des contrats d'assurance privés. Là on n'est plus dans une
logique de répartition - où les actifs paient, chaque mois, les pensions
des retraités -, mais dans une logique de «capitalisation». Les
souscripteurs et souscriptrices abondent alors chaque mois un fonds, qui
va être placé sur les marchés financiers par leur banque ou assurance.
Et une fois à la retraite, le fonds vous reversera chaque mois votre du!
C'est en fait une illusion. Les prestations issues de la capitalisation
sont médiocres. Pour compenser une baisse de dix points du taux de
remplacement (de 50% à 40%), il faudrait selon la CGT épargner un mois
de salaire, chaque année, pendant trente ans... Qui peut se le
permettre, hormis les gros salaires? Et encore, pour un résultat
aléatoire... On sait ce qu'on verse dans ces fonds (il sont dits «à
cotisations définies»), mais on ignore ce qu'on touchera à l'arrivée, et
ce capital monétaire peut s'évaporer au rythme des crises financières
annoncées par le dérèglement climatique. Aux États-Unis, la crise des
retraites par capitalisation a ainsi contraint un tiers des retraité·es
à reprendre le travail.
Cotisations définies, pensions aléatoires
Alors à qui profite le système par capitalisation? Le gouvernement fait
mine de croire que cette épargne sera dirigée vers des investissements
productifs. On se demande bien pourquoi! La logique intrinsèque des
fonds de pension, c'est la rentabilité financière à court terme, sans
autre vision sociale, sociétale, industrielle ou quoi que ce soit... Les
seuls bénéficiaires seront les acteurs et actrices de l'économie
financière, avides de nouvelles masses monétaires à jouer en bourse.
Guillaume Davranche (UCL Montreuil)
https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Retraites-Une-escroquerie-qui-a-de-l-avenir-la-capitalisation
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