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(fr) Courant Alternatif #328 (OCL) - Édito: «L'Histoire ne se répète pas. Elle bégaie»
Date
Tue, 7 Mar 2023 18:40:25 +0000
Il y a un an, le 24 février commençait une guerre comme on n'en avait
plus vu depuis de nombreuses générations sur le continent européen et
l'extrait suivant tiré du Manifeste de Zimmerwald rentre étrangement en
résonance avec cet événement: «Quels que soient les responsables
immédiats du déchaînement de cette guerre, une chose est certaine: la
guerre qui a provoqué tout ce chaos est le produit de l'impérialisme.
Elle est issue de la volonté des classes capitalistes de chaque nation
de vivre de l'exploitation du travail humain et des richesses naturelles
de l'univers. De telle sorte que les nations économiquement arriérées ou
politiquement faibles tombent sous le joug des grandes puissances,
lesquelles essaient, dans cette guerre, de remanier la carte du monde
par le fer et par le sang, selon leurs intérêts.» La guerre en Ukraine
nous fait prendre conscience que tant que les capitalistes de tous les
pays auront les armes avec eux, notre sang coulera pour les rassasier.
Qu'il est bon de rappeler que les classes capitalistes qui disent
défendre la démocratie et la paix sont les mêmes qui ont réanimé le
régime autoritaire en Russie en l'aidant à exploiter son gaz et à
moderniser son armée. Thales a même continué à vendre et à livrer des
caméras infrarouges à la Russie après le début des sanctions de 2014 qui
interdisaient aux entreprises de vendre des armes à ce pays (1). Les
mêmes se frottent les mains en jouant des coudes pour vendre en grande
quantité des armes et des technologies à l'Ukraine qui en a
désespérément besoin pour survivre à l'appétit vorace de son
impérialiste voisin. Le conflit s'enlise et la bourse est florissante,
alors que les morts s'amoncellent des deux côtés de la ligne de front.
Zelensky exhorte à ne rien laisser à l'occupant que des terres brulées,
requérant des munitions, des chars, des drones partout où il le peut. Et
on s'affaire pour lui en fournir, le secrétaire général de l'OTAN ayant
déclaré que les usines d'armement tournent à plein régime. Alors, c'est
la surenchère militaire: Poutine, laisse entendre qu'il n'a pas peur
d'une 3e guerre mondiale, mais qui le croit réellement? Il est clair que
les seuls qui sortiront vainqueurs de ce conflit, ce ne sont pas les
peuples, mais les vendeurs de canons; et il est certain que eux seront
toujours bien vivants! Il n'y a qu'à voir comment ils se frottent les
mains avec la future loi de programmation militaire dont les grandes
lignes et le budget de 413 milliards d'euros ont été dévoilés il y a peu
par Macron. Il faut bien cela pour que la France puisse s'asseoir à la
table des vainqueurs de la prochaine guerre.
Et pour leur sacrifice, les Ukrainiens reçoivent médailles et
récompenses symboliques: légion d'honneur à Zelensky, minute de silence
au Conseil de sécurité de l'ONU, prix Nobel de la paix à l'ONG Mémorial
(une ONG dissoute par le régime russe). Cela est bien dérisoire et
n'aide en rien à sortir du marasme et de la dictature; quand brandir une
simple pancarte antiguerre ou de soutien au peuple ukrainien vaut 10
jours de prison en Russie. Lorsque la propagande officielle du kremlin
est questionnée ou tout simplement lorsque les femmes russes demandent
des nouvelles de leurs proches, comme le fait par exemple le Conseil des
mères et épouses de soldats, c'est la répression.
Pourtant, il y a maintenant plus de 100 ans, le 8 mars 1917, les Russes
aussi manifestaient contre la guerre. Plus précisément, les femmes
russes manifestaient, ouvrières ou femmes au foyer, elles sont
descendues dans les rues de Petrograd pour demander «du pain pour leurs
enfants» et le «retour de leurs maris des tranchées». Ce sont donc les
femmes qui ont enclenché la révolution russe, la chute du tsarisme et le
retrait des Russes de la Première Guerre mondiale. Et c'est bien ce 8
mars 1917 qui est à l'origine de la «Journée des Nations unies pour les
droits des femmes et la paix internationale» de son nom d'origine. La
volonté de mettre fin aux guerres et aux discriminations sexistes de par
le monde symbolisée dans une même journée. Aujourd'hui, pour nous, le 8
mars n'est pas une fête, mais une journée de lutte, de lutte pour
l'abolition des systèmes d'oppression et d'exploitation qui permettent
au patriarcat et au sexisme de prospérer. Qu'il s'agisse du monde du
travail avec ses inégalités salariales, de religions, du contrôle de nos
corps (l'IVG vient d'être remis en cause dans de nombreux états des USA)
les femmes se retrouvent à devoir s'organiser, résister, se libérer et
contribuer aux mouvements sociaux. Et c'est ce qui risque de se passer,
en France, avec l'appel à la grève générale reconductible à partir du 7
mars contre la réforme des retraites, néfaste pour tous, mais dont les
répercussions sont particulièrement préjudiciables pour les précaires et
les femmes. Espérons que la journée pour le droit des femmes ne soit pas
invisibilisée par la grève contre la réforme des retraites, mais bien
l'occasion de mettre en avant une autre société et d'impulser une vraie
dynamique de blocage du pays avec une grève reconductible. Tout arrêter
nous permettrait de repenser ensemble le travail et son sens, de nous
interroger sur le type de société qu'on souhaite et de mettre en place
des solidarités. Les luttes féministes (comme les luttes écologistes)
sont fondamentales pour construire une société plus juste et égalitaire.
Il n'y a pas de féminisme sans lutte des classes... mais il n'y aura pas
de lutte des classes sans les femmes!
Et de la lutte des classes, on va en avoir bien besoin au vu de la
combativité des bureaucrates syndicaux et de leur unité au rabais.
Surtout que certes, ce mois de février s'est traduit par des
manifestations massives «comptablement» (jusqu'à 2,5 millions de
personnes dans les rues selon les syndicats) mais somme toute passives.
Pas étonnant qu'en face, le gouvernement poursuive inlassablement ses
attaques afin de mettre en place une société ultralibérale, rentable
pour les plus riches sans se soucier de justice sociale ou d'écologie.
Après la réforme du chômage, la réforme des lycées pro et le projet de
loi de Darmanin, maintenant, il tente de faire passer sa réforme des
retraites en raccourcissant les débats via le 47-1. Il est peut-être
temps de rendre nos mobilisations plus offensives, afin d'éviter à
l'histoire de bégayer. Bref, pour reprendre les mots de Darmanin:
bordélisons!
26/02/2023
OCL Strasbourg
Note
1. Capital, 30/04/2022, «Guerre en Ukraine: ce matériel militaire que
Thales admet avoir livré à la Russie après les sanctions occidentales».
https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article3603
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