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(fr) Organisation Communiste Libertarie (OCL) - Tract OCL 7-8 mars
Date
Fri, 3 Mar 2023 19:52:13 +0000
Pas de révolution sociale sans libération des femmes ---- Pas de
libération des femmes sans révolution sociale ---- Les femmes, des
travailleurs pas comme les autres ---- Cette année, la journée
internationale de lutte pour les droits des femmes tombe pendant un
mouvement social d'ampleur. Cela donne l'occasion de rappeler que
l'exploitation économique repose en grande partie sur des bases
patriarcales (domination instituée des hommes sur les femmes). C'est le
travail domestique gratuit qui permet aux travailleurs de retourner
travailler. C'est le travail reproductif fourni en grande partie par les
femmes qui produit et forme des travailleurs (santé, éducation). C'est
la plus faible rémunération des femmes qui permet de dégager des profits
supplémentaires. Les travailleuses ne seront jamais des travailleurs
comme les autres tant que le patronat aura à sa disposition le corps et
le travail domestique des femmes en même temps que le travail de tous.
Les femmes de ménage n'ont pas de femme de ménage
Le patriarcat touche toutes les femmes, toutes peuvent être exploitées,
déconsidérées, violentées, échangées entre familles, prostituées et
mariées sous la contrainte. Mais une femme peut aussi très bien louer
les bras d'une autre et se payer ses services: femme de ménage,
domestique, gouvernante, cuisinière. Les patronnes ne font pas de
cadeaux à leurs employés des deux sexes. Elles se regroupent même en
lobby pour défendre leurs intérêts de femmes riches et briser un plafond
de verre qui est bien trop haut pour qu'il nous concerne, comme dans les
conseils d'administration des grandes entreprises. Dès lors qu'une femme
a du capital, elle cherche à le faire fructifier, quitte à exploiter
d'autres femmes. Les patronnes sont des patrons comme les autres,
fussent-elles dominées en tant que femmes, et nous ne sommes pas dans le
même camp.
Genres et classes...
Pour abattre ce monde de merde, et en finir avec l'exploitation sous
toutes ses formes, il faut donc penser le patriarcat à partir d'une
position sociale, la position de celles et ceux qui, avec ou sans
travail, sont exploités, et ne pas se perdre en alliances avec les
bourgeoises, ou borner notre horizon au fait pour quelques unes de
parvenir en sortant du lot. Par exemple le mythe ridicule d'une petite
fille qui voudrait devenir Première ministre comme nous le vend E.
Borne. Toute position féministe qui ne combattrait pas l'exploitation
capitaliste revient donc à maintenir en place un système qui exploite
femmes et hommes, qui bénéficie du travail gratuit ou sous-rémunéré des
femmes, et donc uniquement à négocier des places au soleil pour les
femmes devenues nanties.
... et «races»?
Le capitalisme, né de l'extension marchande par la force des armes
pendant la colonisation puis structuré autour de la grande industrie,
est postérieur au patriarcat, qui repose sur l'appropriation du corps
des femmes et qui est lui plurimillénaire. Ces deux systèmes de
domination doivent être abolis, et comme dit précédemment, pensés
ensemble. Il n'est donc pas question de séparer les luttes féministes,
anticapitalistes, antiracistes. Mais trop souvent, sous couvert
d'intersectionnalité (imbrication des différentes dominations), les
luttes contre les différentes dominations sont fragmentées en des
groupes séparés, mises toutes à égalité, et liées à des identités qu'il
s'agit de défendre, que ce soit le genre, la «race», l'invalidité,
l'orientation sexuelle, la transidentité, la religion... La parole du
groupe perçu comme dominé aurait plus de valeur que celle des autres,
vus au mieux comme des alliés, au pire comme des ennemis (potentiels) en
raison de leur couleur de peau (les «Blancs»), de la supposée adéquation
entre sexe et genre (les «cis») ou de leur validité. La seule
perspective d'émancipation sous-entendue repose alors sur les épaules de
chaque individu, qui devrait déconstruire ses supposés privilèges et
utiliser le «bon» vocabulaire pour ne pas froisser une catégorie. La
perspective d'une lutte commune de tous les exploités partageant un
intérêt commun (mettre fin à ce monde de merde) s'efface au profit de la
demande de reconnaissance et d'intégration de groupes particuliers.
Lutter ensemble, à égalité
Il ne s'agit pas de nier les discriminations existant au sein des
classes laborieuses, ni de repousser la lutte qui s'impose contre elles
aux calendes. Au contraire, ces questions doivent être posées et
débattues, tous et toutes ensemble, à égalité, car construire une
nouvelle société implique de construire dans la lutte les rapports
égalitaires que nous souhaitons voire advenir. La supposée «race» ou la
religion avalisent, comme des frontières, la domination, l'exclusion,
l'autorité aussi bien dans qu'entre ces groupes. À l'heure où les
puissants cherchent à détourner la colère sociale vers des boucs
émissaires, c'est au contraire l'égalité de tous et la solidarité entre
tous qu'il faut affirmer, et certainement pas des identités qui nous
séparent les uns des autres.
Peut-on choisir d'être une femme?
Un vif débat au sein du féminisme concerne la possibilité ou pas de
s'identifier individuellement à un genre ou l'autre, comme c'est
désormais le cas au Royaume-Uni ou en Espagne. Toutefois, le fait de
pouvoir choisir à quel genre on appartient revient à nier une inégalité
qui se mesure et se construit à partir d'un fait biologique (naître
femme ou homme). Les luttes féministes ont au contraire toujours affirmé
que la construction du genre (auparavant appelé sexe social) reposait
sur des rapports sociaux entretenus par l'État, par l'économie, par des
structures de pouvoir matérielles (famille, école, entreprise, médecine,
services sociaux, loi) et idéologiques (maternité, infériorisation), qui
ne peuvent être détruits par un changement individuel d'identité. Abolir
les différences sociales entre les hommes et les femmes, et donc abolir
la violence sexuelle, les inégalités matérielles... ne peut se faire
qu'en identifiant ces structures et en luttant contre elles.
Travailleurs de tous les pays, qui lave vos chaussettes?
Les hommes tirent tous un bénéfice matériel du patriarcat (accès au
corps des femmes, temps libéré...), mais on aurait tort de ne les
présenter que comme une classe homogène d'ennemis. Le pouvoir de
nuisance d'un bourgeois est démultiplié par ses ressources, son
influence, son impunité. De plus, le revers de la médaille, la virilité,
est un fléau dont les hommes ont tout intérêt à se débarrasser. Quel
homme n'a pas souffert de l'impératif d'être fort, insensible,
performant (dans tous les domaines), de devoir s'imposer pour exister?
Éducation des filles ET des garçons, pour des relations libres et
humaines entre femmes et hommes!
Le féminisme de lutte des classes n'est pas une abstraction
La libération des femmes n'est pas un grand principe lointain. C'est dès
aujourd'hui qu'elle se construit. Tout à la fois en soutenant les
travailleuses en lutte, omniprésentes dans les métiers du «care» (et
ailleurs: nettoyage, santé, éducation), en participant aux luttes
(hôpitaux de proximité, éducation à la sexualité, avortement libre et
gratuit, groupes d'entraide matérielle et morale...) qui permettent aux
femmes le contrôle de leur corps et de leur sexualité - et en luttant
pour des meilleurs revenus pour tous et toutes.
Le patriarcat, c'est de la merde.
La capitalisme, c'est tout pareil.
D'une pierre, deux coups: révolution!
https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article3601
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