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(fr) UCL Saguenay - Suriname: Émeute contre la vie chère et la corruption

Date Mon, 27 Feb 2023 19:04:35 +0000


C'est en répondant à l'appel des syndicats et de groupes d'opposition au gouvernement en place que des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de la capitale, Paramaribo, le 17 février dernier. Le pays, aux prises avec une inflation élevée et une lourde dette extérieure, est plongé dans une grave crise économique. Il faut ajouter à cela, sous demande du Fonds monétaire international (FMI) qui exige une réduction des dépenses (1), la coupure de subventions pour l'électricité, l'essence, le gaz et l'eau. Résultat: les prix augmentent sans cesse, dont ceux des denrées alimentaires, et il devient de plus en plus difficile, voire impossible, pour plusieurs personnes de subvenir à leurs besoins de base (2). Rappelons que le salaire minimum est de 57 centimes de l'heure dans cette ancienne colonie néerlandaise. Devant cette situation, les manifestantes et manifestants ont exigé le départ du président Chandrikapersad Santokhi et du vice-président Ronnie Brunswijk.

Crédit photo: AFP/ANP

Le ras-le-bol de la population s'est manifesté en émeute dans la capitale. Des gens ont presque réussi à entrer dans l'Assemblée nationale. Des altercations ont eu lieu avec la police qui a repoussé les émeutiers avec du gaz lacrymogène et des balles de caoutchouc. Le gouvernement a aussi envoyé l'armée et imposé un couvre-feu de 18h à 6h jusqu'à nouvel ordre. Le principal fournisseur de services Internet dans le pays, Telesur, a coupé tout accès aux réseaux sociaux, une censure inédite pour le Suriname.

Crédit photo: nos.nl/AFP/ANP

L'Eldorado du pétrole

Pour le gouvernement, l'exploitation pétrolière pourrait venir aider l'économie du pays. TotalEnergies, multinationale du pétrole basée en France, a effectué des travaux d'exploration en mer, au large du Suriname, et a déclaré que le gisement a assez de réserves pour une exploitation à partir de 2025. Cette mise en chantier est vue comme favorable par le gouvernement. Toutefois, pour ce pays dont l'économie tourne autour de l'exploitation des ressources naturelles (bauxite, or, bois), l'extractivisme n'a jamais apporté de bénéfice à la population. En effet, les retombées économiques vont beaucoup plus aux classes dirigeantes et aux multinationales qu'au peuple du Suriname. Fort à parier que rien ne va changer avec le pétrole, surtout que c'est une multinationale française qui sera à la tête du projet.

La population n'est pas dupe. Plusieurs craignent les effets de l'exploitation pétrolière sur les changements climatiques. Paramaribo, capitale du pays, est très vulnérable et une augmentation du niveau de la mer pourrait submerger la ville. Selon le GIEC, le Suriname fait partie des pays à haut risque face à la montée des eaux. Entre la mauvaise gestion gouvernementale, les multinationales étrangères et les changements climatiques, une partie de la population surinamaise n'est pas chaude à l'idée d'exploiter le pétrole pour «sauver» l'économique du pays.

Solidarité avec le soulèvement populaire! Soutien total au peuple surinamais qui se bat pour vivre dignement contre leurs élites corrompues et l'exploitation capitaliste imposée par le FMI et les multinationales!

1. En 2021, le gouvernement surinamien et le FMI ont signé un plan de 3 ans portant sur 690 millions de dollars. Toutefois, ce prêt vient avec une panoplie de réformes structurelles à mettre en place par le gouvernement. Et comme le FMI est loin d'être un bon samaritain, ces réformes visent à «assainir» et à remettre sur pied l'économie et non pas à aider les populations locales. Cette organisation, chantre du capitalisme, impose ses règles et octroie ce prêt avec un taux d'intérêt basé sur le «marché». Si le plan n'est pas respecté, le FMI gèle les fonds censés aller au pays demandeur, ce qui vient d'arriver au Suriname. Bien souvent, l'implantation de ces réformes entraîne un démantèlement du filet social, la vente de possessions publiques à des investisseurs privés et l'ouverture du pays aux multinationales qui profitent des «aubaines» et des ventes à rabais pour s'accaparer une partie de l'économie locale. Pour des exemples, il suffit de regarder en Europe, plus spécifiquement la Grèce qui a subi plusieurs plans de restructuration du FMI.

2. Les compagnies pétrolières Sol Petroleum (basée à la Barbabe) et Rubis (France) exigent d'être payé avant la livraison, ce qui est difficile de faire pour un pays en crise économique avec peu de liquidités. Résultat: l'essence devient de plus en plus rare et les prix augmentent.

https://ucl-saguenay.blogspot.com/2023/02/suriname-emeute-contre-la-vie-chere-et.html
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