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(fr) Alternative Libertaire #336 (UCL) - Comprendre les transitions de genre: Accès aux soins, un véritable parcours du combattant
Date
Wed, 15 Mar 2023 17:07:11 +0000
En France en 2018, 36 % des personnes trans ont subi des discriminations
de la part du milieu médical, un chiffre en hausse. Un problème commun à
toute la communauté LGBTI, mais qui revêt une forme et une importance
particulière pour une population dont la santé mentale et la qualité de
vie dépendent crucialement de l'accès au soin. Troisième article de la
série. ---- Dans de nombreux pays, l'accès à la transition médicale se
fait principalement via des «cliniques du genre» spécialisées, aux files
d'attente longues de plusieurs années et connues pour leurs pratiques
archaïques, obstructionnistes voire dangereuses. ---- La France n'est
pas en reste, avec ses «parcours pluridisciplinaires» (comprenez par là
que plusieurs mois de psy sont obligatoires avant tout traitement). Ces
structures requièrent souvent de se conformer à tous les stéréotypes de
son genre ressenti, d'être hétérosexuel·le, voire d'avoir un physique
«acceptable». Les dosages d'hormones prescrits sont souvent trop bas
(parfois au point d'un danger pour la santé) et les examens invasifs
inutiles y sont courants.
Il est de nos jours plus simple de trouver des médecins en libéral aux
pratiques acceptables, mais ceux-ci restent rares, et certains subissent
des pressions de l'Ordre des Médecins. Il y a aussi une forte disparité
géographique, que le recours à la téléconsultation ne peut combler
entièrement.
L'une des principales activités des associations trans est de faire
circuler des noms de praticiens, une pratique utilisée y compris pour
les soins usuels, tellement les discriminations et les violences
médicales sont répandues.
La santé des personnes trans est en proie à des logiques capitalistes
pernicieuses, qui prennent appui sur les défaillances du service public
et sur la détresse des patient·es. On observe ainsi une flambée des prix
chez les chirurgiens du privé, qui promettent des délais réduits via
leur clinique et une compétence difficile à trouver dans le public, au
prix de plusieurs milliers d'euros.
Une médecine à deux vitesses
Côté sécurité sociale, si des mesures existent, tout est loin d'être
parfait. Quand la CPAM ne fait pas obstruction, une personne trans peut
obtenir une reconnaissance d'Affection Longue Durée (ALD), qui permet la
prise en charge des soins en lien avec sa transition à hauteur de la
base de remboursement sécu. Pour l'épilation définitive par laser, cette
base est trop faible, représentant un tiers ou un quart des frais
avancés: comptez un bon millier d'euros de votre poche pour traiter le
seul visage (le torse étant bien plus cher). Pour les chirurgies, la
CPAM requiert une entente tri-partite: un aval de psychiatre et
d'endocrinologue en plus du chirurgien, et ce malgré la
dépsychiatrisation de la transidentité en 2010[1].
Il reste beaucoup de chemin d'ici à un réel accès aux soins pour les
personnes trans. Un chemin sur lequel on avancera par la lutte, la prise
en main collective de notre santé, et par un long travail pour faire
rentrer la santé trans dans les cursus de médecine. Sur tous ces points,
saluons en particulier le Réseau Santé Trans (ReST) et le Planning
familial, pour leur indispensable travail de formation et de prise en
charge.
Chloé (UCL Grenoble)
https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Comprendre-les-transitions-de-genre-Acces-aux-soins-un-veritable-parcours-du
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