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(fr) CNT-F Fédération des Travailleuses/eurs de l'Education - Fin d'année dans l'éducation nationale... Appel à la grève les 17 et 21 juin de l'AG interdisciplinaire Île-de-France contre le Bac Blanquer
Date
Fri, 11 Jun 2021 18:04:12 +0100
«Certes, la plage est au bout du tunnel, mais le tsunami arrive.» ----
Dans un mois, c'est la quille. Si la météo et le virus nous sont
favorables, on oubliera un peu cette année kafkaïenne faite de
protocoles hiératiques, de promesses en l'air (revalorisations,
vaccins...), de manipulations ministérielles, de gestion chaotique, de
naufrage managérial, de communications mensongères, de détresse sociale
et économique pour nombre d'élèves et leurs familles. ---- Dans le
secondaire, la gabegie injustifiable des examens de fin d'année met en
évidence toute la toxicité de la réforme du lycée. Il y a eu des grèves,
des rétentions de copies, des flics en arme dans les bahuts, la réforme
est passée en force, le résultat est désormais sous nos yeux. Ces
dernières semaines, des élèves ont lutté contre l'injustice de ces
«examens», quelques profs les ont soutenu·e·s, ils·elles sont
aujourd'hui réprimé·e·s administrativement ou judiciairement. C'est
désormais le nouveau visage du «dialogue social» que de disqualifier
toute contestation avant de la réduire.
Nous appelons à refuser et à enrayer jusqu'au bout la machine à
sélectionner en rejoignant les mobilisations dans le secondaire.
Beaucoup se conforment et détournent le regard en pensant passer entre
les coups, les ultimes esprits libres, eux, savent que nous sommes en
période pré-fasciste. Quand l'institution policière impose ses vérités
et dicte ses conditions, quand la hiérarchie de l'éducation nationale
convoque des personnels en l'absence de tout manquement déontologique ou
pédagogique pour ne reprocher que des positionnements politiques
supposés, quand les lois d'exceptions deviennent la règle usuelle, quand
le complotisme ministériel désigne ses contradicteurs sous les traits de
manipulateurs islamo-gauchistes, il faut se méfier des gens raisonnables
et des discours mesurés. Le silence des pantoufles précède toujours le
bruit des bottes.
Éduquer les enfants du peuple n'est pas un boulot comme un autre,
certains collègues «apolitiques» nous font définitivement frémir. Qui ne
dit mot consent, parait-il.
Il faut comprendre les incrédules, les orientations politiques et
économiques du «monde d'après» sont d'une clarté aveuglante. Dividendes
records pour les uns, et, pour les autres, chocs social, réformes
chômage et retraite, lois sécuritaires, austérité. Sur ce dernier point,
les pénuries chroniques de moyen dans la santé ont été assez illustrées
par la crise pandémique et les hôpitaux «saturés». 4 000 lits de
réanimation pour les 11 millions de franciliens, que peut faire
l'Hôpital public dans une telle indigence? Des morts.
Pour ce qui concerne l'éducation nationale, c'est dans le premier degré
que la pénurie chronique d'enseignant·e·s s'impose aux élèves. Ils·elles
ne sont tout simplement plus accueilli·e·s à l'école. Des milliers de
journées d'écoles ont été refusés aux élèves, car il n'y avait plus
d'enseignant·e·s. Le droit à l'éducation, la continuité du service
public, l'accueil inconditionnel et l'égalité de TOUS les élèves, tous
ces principes psalmodiés en boucle par nos «responsables» ne pèsent pas
lourd face à la réalité crue: pas de prof, pas de classe... Incroyable non?
Le roi est nu et un ministre ça peut prendre froid. Les parents qui
apprennent le matin même que leur enfant n'aura pas classe ont intérêt à
avoir un patron compréhensif qui accepte qu'ils ne se rendent pas au
travail. Comme aucun employeur n'a besoin de pouvoir compter sur ses
employé·e·s, tout se passe toujours très bien.
Conscient du malaise, le ministre a organisé un Grenelle. Après s'être
débarrassé, à l'usure, des syndicats les moins dociles, le ministre a
tenu salon avec quelques technocrates et quelques managers, pour la
plupart parfaitement ignorants des réalités de l'enseignement puisque
parfaitement étrangers au milieu éducatif. Après avoir bien réfléchi,
Jean-Michel Blanquer a fait une conférence pour décliner les
orientations qu'allait prendre son ministère, tout éclairé qu'il fut par
les conversations feutrées et hautement contradictoires qu'il a pu avoir
avec ses amis qui avaient refusé «la politique de la chaise vide».
L'éducation nationale va donc se lancer dans le management par
objectifs, les primes au mérite, le recours massif aux contractuel·le·s,
les contrats de missions, la mise en concurrence des projets éducatifs,
le recrutement local et à profil et le renforcement du pilotage par
l'affirmation du «leadership» des responsables d'établissement et,
notamment des directeurs·rices d'école. Étonnant non? Le ministre est de
droite, ses recettes sont des foutaises qui ont déjà flingué la santé et
la joie de vivre de tous les employé·e·s du privé et anéanti tous les
services publics (poste, france telecom, edf, hopital...). Il se trouve
même des «syndicats» pour y voir une «première étape» vers un avenir
radieux. Nous les laissons réclamer une prime maillot de bain et une
formation «natation pleine conscience» en prévision du tsunami. Nous,
nous préférons les digues et les barricades.
Tract FTE juin 2021
Télécharger[http://www.cnt-f.org/fte/wp-content/uploads/2021/06/Tract-FTE-juin-2021.pdf]
Appel de l'AG interdisciplinaire Île-de-France sur les examens
Toutes et tous en grève le 17 et le 21 juin contre le Bac Blanquer!
Bourse du Travail de Paris, jeudi 3 juin 2021
Des enseignants et enseignantes des académies de Paris, Créteil et
Versailles se sont réunis ce jeudi 3 juin 2021 en «présentiel» en AG
interdisciplinaire spéciale Examens. Etaient notamment présentes les
directions régionale et nationale de l'APPEP, principale association de
professeurs de philosophie.
Le ministre Blanquer cherche quoi qu'il en coute à maintenir les
épreuves terminales du Baccalauréat, afin d'asseoir sa réforme pourtant
massivement rejetée par la profession ainsi que par les lycéens et
lycéennes, qui se sont mobilisés depuis le 3 mai dernier. La
quasi-totalité des associations disciplinaires et des syndicats se sont
positionnés pour l'annulation du «Grand Oral» et du chef d'oeuvre dans
la voie professionnelle. Quant à l'épreuve terminale de philosophie, les
associations disciplinaires concernées revendiquent très clairement leur
annulation et appellent «tous les professeurs de philosophie à se
mobiliser pour dire leur refus de cette mascarade». Enfin, le SNETAP-FSU
appelle d'ores et déjà à la grève du Baccalauréat, de même que plusieurs
intersyndicales et Assemblées Générales régionales.
En effet, avec les annonces ministérielles prétendant répondre à la
mobilisation lycéenne qui réclamait l'annulation des épreuves, le
travail de correction des professeurs de philosophie perd tout sens,
puisque la note attribuée pourra n'avoir servi à rien et être remplacée
par la note de contrôle continu, ou être augmentée de 3 points par un
jury dans lequel les correcteurs ne siègent pas. De même, les collègues
de lettres devront corriger 8 sujets différents et constatent que les
conditions de correction des écrits ou de passation des oraux différent
d'une académie à l'autre! Les dernières annonces de Blanquer dans la
presse menaçant les candidats de zéro sans possibilité de rattrapage
s'ils ne se présentent pas aux épreuves montrent une nouvelle fois que
sa seule préoccupation est de maintenir coute que coute ces épreuves
factices, simulacres pour dissimuler la destruction du Baccalauréat
comme examen national et anonyme.
L'absence à ce jour de convocations aux différentes épreuves dans la
grande majorité des disciplines et des académies révèle le niveau
d'improvisation du ministère, à l'image de toute cette première session
du Bac Blanquer depuis les E3C, improvisation qui a atteint son
paroxysme dans la non-gestion de la crise sanitaire.
De plus, la numérisation des copies et la correction via Santorin, comme
lors des E3C1 de 2020, conduisent à une dépossession des enseignants et
enseignantes de leur travail. Alors que les rectorats prétendent que
cette dématérialisation ne conduira pas à une surveillance généralisée
des correcteurs, ils annoncent dans le même temps que ceux n'ouvrant pas
l'application feront l'objet de rappels, et que les inspecteurs pourront
vérifier en temps réel la progression de la correction des copies, comme
pendant les E3C.
Cette numérisation des copies conduit de plus à une dégradation des
conditions de travail des enseignants et enseignantes, tant sur le plan
de la santé, que sur le plan de la charge de travail qui sera accrue. La
numérisation ouvre la voie à la possibilité d'envoyer en cours de
correction de nouvelles copies.
Quant aux commissions d'entente et d'harmonisation, là encore, le plus
grand flou règne: on ne sait si elles auront lieu, si elles se tiendront
en présentiel, dans quelles conditions. Là encore, les enseignants et
enseignantes sont dépossédés de leur métier.
Enfin, comment imaginer maintenir ces épreuves sans tenir compte de la
crise sanitaire que nous traversons depuis plus d'un an? Les candidats
se trouvent de fait dans une situation d'inégalité, puisqu'aucun cadrage
national des «demi-jauges» n'a été mis en place depuis novembre, que des
classes entières ont été placées pendant plusieurs semaines en éviction,
sans compter la période de fermeture des établissements. Le maintien de
ces épreuves fait de plus courir un risque sanitaire supplémentaire en
raison des brassages d'élèves de plusieurs lycées.
Par conséquent, les personnels réunis en AG interdisciplinaire
Île-de-France revendiquent:
* L'annulation de ce semblant d'épreuves finales aux examens (Bac, Bac
pro, CAP, DNB...);
* L'abandon du Grand Oral pour la voie générale et technologique, et
l'abandon du chef d'oeuvre pour la voie professionnelle;
* Le retour dès 2022 à un Bac comme examen terminal, national, anonyme
et réellement égalitaire;
* L'abandon de la correction numérique;
* L'admission d'office des candidats en raison du caractère exceptionnel
de la situation;
* L'abandon des réformes Blanquer;
* Des moyens en urgence pour septembre, à commencer par l'arrêt des
suppressions de postes.
Pour faire entendre ces revendications, l'AG interdisciplinaire
Île-de-France appelle à:
* Faire grève le jeudi 17 juin, jour des épreuves écrites de philosophie
et français;
* Participer à un rassemblement commun à toute l'Île-de-France au
ministère le jeudi 17 juin.
* Faire grève dès le lundi 21 juin, premier jour des épreuves du Grand
Oral, et se réunir en AG pour décider de la suite du mouvement;
* Se réunir en AG d'établissements, de ville ou de bassin pour décider
de la grève;
* Organiser des caisses de grève, notamment pour rendre effective la
grève du Grand Oral en ne faisant pas reposer la charge financière sur
les seuls examinateurs;
* Organiser des piquets de grève et rassemblements devant les
établissements pour rendre visible notre mobilisation.
L'AG dénonce également la répression qui sévit contre les personnels
mobilisés, et appelle à se rendre massivement au rassemblement
intersyndical qui se tiendra au rectorat de Clermont-Ferrand le mercredi
16 juin à 15h pour soutenir les collègues condamnés pour leur
participation à la grève des E3C (voir motion votée à l'unanimité
ci-jointe).
Une prochaine Assemblée Générale aura lieu le vendredi 11 juin à 18h à
la Bourse du Travail de Paris (salle Varlin), en espérant avoir reçu les
convocations pour le Grand Oral d'ici là.
Une Assemblée Générale aura également lieu le jeudi 17 juin à 18h à la
Bourse du Travail de Paris, jour de la grève lors des épreuves de
philosophie et de français.
Motion répression IDF
Télécharger[http://www.cnt-f.org/fte/wp-content/uploads/2021/06/Motion-repression-IDF.jpeg]
http://www.cnt-f.org/fte/2021/06/10/fin-dannee-dans-leducation-nationale-appel-a-la-greve-les-17-et-21-juin-de-lag-interdisciplinaire-ile-de-france-contre-le-bac-blanquer
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