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The.Supplement
{Info on A-Infos}
(fr) Foutus à la porte des Assedic, des fins de droits, du RMI...
From
Worker <a-infos-fr@ainfos.ca>
Date
Tue, 28 Oct 2003 10:18:29 +0100 (CET)
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A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
http://www.ainfos.ca/
http://ainfos.ca/index24.html
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Dehors...
Foutus à la porte, virés, dégagés...
des Assedic, des fins de droits, du RMI...
Rien que des bonnes nouvelles : mi-septembre 2003, 180.000 allocataires
des Assedic ont reçu un courrier leur annonçant que, même s'ils avaient
encore des droits ouverts aux Assedic pour plusieurs mois ou années, il
n'en sera plus rien à partir du 1er janvier 2004, conséquence directe
d'un accord conclu entre les gestionnaires de l'Unedic (patronat et ses
syndicats, CFDT en tête) le 20/12/02 et agréé par le gouvernement le
8/2/03. Au total ce sont plus de 360.000 chômeurs qui sont menacés d'être
virés du régime général des Assedic dès le 01/01/04. Sans compter les
milliers de chômeurs qui avaient déjà été victimes de cette mesure depuis
le 01/01/03, parce qu'inscrits plus tard, ni tous ceux qui la subiront
dans les mois et les années à venir.
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, le 19/09/03, le gouvernement vient
d'annoncer qu'il va à son tour (pour ne pas avoir à indemniser la vague
de centaines de milliers d'exclus du régime général des Assedic) réviser
profondément les règles d'indemnisation de l'ASS (les fins de droits)
dont il a la charge de façon à éjecter environ 130.000 personnes d'ici à
la mi-2004. A terme, c'est l'ensemble des 420.000 personnes en ASS qui
est menacé, l'Etat prévoyant d'économiser 150 millions d'euros sur les
130.000 premiers virés puis 500 millions en tout d'ici à 2005.
Pour justifier cela, on nous abreuve d'un discours affirmant que l'Etat
doit relancer l'économie, donc doit baisser les impôts (surtout des plus
hauts revenus, évidemment) et donc dépenser moins dans le " social " pour
réduire son déficit. Ça a au moins le mérite d'être clair : pour que
l'économie capitaliste se porte à merveille, il faut que les riches le
soient toujours plus et les pauvres toujours plus dépouillés !
Résultat, ces centaines de milliers de virés des Assedic, d'exclus de
l'ASS et de jartés du régime intermittent n'auront plus comme « solution
» que le... RMI.
Manque de pot, comme par hasard, l'Etat est justement en train de
bazarder le RMI en refourguant sa gestion aux départements et en ayant
pris soin auparavant d'instaurer le RMA (revenu minimum d'activité) dont
le but affiché est de contraindre les RMIstes à trimer dans des boulots
de merde payés des miettes. Pour les patrons, ce sera tout bénéf : on
leur livrera sur un plateau une main-d'oeuvre pieds et poings liés,
corvéable à merci et à moindre coût (quasiment rien). ça leur permettra
en plus de mettre les RMAstes en concurrence avec les bas salaires et de
tirer ces derniers encore plus vers le bas. Par ailleurs, croire que les
départements ne procèdent pas de la même logique capitaliste que l'Etat
et qu'ils se montreront plus généreux risque vite fait de se révéler
dangereusement naïf. Le clientélisme, décuplé par la proximité, menace
d'inciter les conseils généraux à vouloir radier un max de RMIstes de
façon à réaliser des économies et baisser la partie de la TIPP (taxe
intérieure sur les produits pétroliers) censée financer le RMI. D'autant
plus qu'eux aussi voudront se débarrasser vite fait par tous les moyens de
ceux qu'ilsconsidèrent comme une patate chaude : ces centaines de milliers de
personnes que l'Unedic puis l'Etat leur auront refourguées en les
excluant des Assedic puis de l'ASS.
C'est donc une véritable offensive contre les précaires et les plus
pauvres que l'on doit affronter. Certes, cette attaque en règle n'est que
le prolongement du Pare (instauré en juillet 2001 par le Medef et ses
syndicats, agréé par la gôche plurielle et mollement critiqué par les
autres centrales syndicales) dont la finalité a toujours été de fliquer
et de radier un max de chômeurs. Certes, le Pare n'est lui aussi que
l'aboutissement d'une logique de généralisation du flicage depuis
toujours présente au sein de l'Unedic comme de l'Etat. Certes, tout cela
n'a rien de nouveau, ça fait longtemps que ça dure. Mais là, la brutalité
de l'Etat à l'encontre des moins riches se montre de plus en plus
manifeste, de plus en plus virulente. Et si on ne se décide pas à réagir,
il n'y a pas de raison pour que cette offensive que nous subissons ne
continue pas à devenir toujours plus violente.
Tant que nous persisterons à ne croire qu'en des solutions
individualistes pour nous en sortir, tant que nous nous plierons à cette
logique de compétition entre prolétaires, imposée par ceux qui détiennent
le pouvoir, tant que nous serons incapables d'être suffisamment
solidaires pour réagir énergiquement, nous serons condamnés à rester les
spectateurs impuissants de la mise en place de mesures toujours plus
craignos que nous prendrons toujours plus violemment en pleine gueule !
Et s'il faut se battre pour qu'on ne nous dépouille pas plus des Assedic,
de l'ASS et du RMI, c'est parce que la dure réalité du quotidien nous
oblige à réagir d'abord sur ça, mais cela ne doit pas nous interdire
d'appeler un chat un chat et de crier haut et fort que ces prestations
sociales ne sont que de pauvres queues de cerises que l'Etat, les patrons
et leurs sbires (directions politiques, syndicales...) nous jettent
dédaigneusement pour contenir toute explosion sociale. Crier haut et fort
qu'une véritable amélioration de nos conditions de vie passe bien moins
par un mégotage revendicatif sur le calibrage des miettes qui nous sont
octroyées que par le développement en masse de luttes concrètes,
auto-organisées, unies et déterminées à combattre ce système politique et
économique qui fait tout pour écrabouiller les pauvres au bénéfice des
riches.
...des travailleurs, des précaires, des chômeurs en colère
21 ter, rue Voltaire 75011 Paris, Métro Rue-des-Boulets
2e et 4e vendredis du mois à 13 heures,
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