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The.Supplement
{Info on A-Infos}
(fr) La planète se dégrade, les inégalités sociales se renforcent
From
CLAAAC G8 <claaacg8@claaacg8.org>
Date
Tue, 6 May 2003 18:12:40 +0200 (CEST)
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A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
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http://ainfos.ca/index24.html
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La planète se dégrade, les inégalités sociales se renforcent
Développement, Progrès et respect de l'Environnement, sont des idées qui
font consensus depuis longtemps, à droite comme à gauche. Pourtant ce
Progrès et ce Développement sont parfaitement contradictoires avec le
respect de l'environnement et apparaissent de plus en plus clairement
comme des impasses pour l'humanité et la planète tout entière.
Durant deux siècles, le développement économique et les découvertes
techniques ont favorisé une production de biens croissante ainsi qu'une
augmentation permanente des capacités de production. Loin d'alléger le
fardeau du travail, les gains énormes de productivité sont utilisés à
produire toujours plus. Les sociétés, d'abord européennes, se sont
trouvées entraînées par le capitalisme dans une logique productiviste qui
finit par être érigée en valeur commune et présentée comme fin en soi.
Ce productivisme est inhérent au capitalisme, fondé sur une concurrence
effrénée qui implique pour toute entreprise de produire à moindre coût,
sans considération de l'exploitation des travailleurs et des
travailleuses ni des dégâts qu'elle occasionne sur l'environnement.
Toute idée de progrès a donc été liée à cette frénésie productiviste. La
question sociale, nous disait-on, trouverait sa solution dans
l'abondance. Le bonheur de l'humanité serait obtenu par l'effet conjugué
de la science et de la technique, sans considérer qui décidait et donc
qui maîtrisait les choix. La question écologique n'était évidemment pas
évoquée.
À l'heure où le capitalisme s'est étendu à l'échelle de la planète, force
est de constater que les bilans sociaux et écologiques sont bien
négatifs. Si dans les vieux pays industrialisés l'exploitation des êtres
humains peut paraître moins sauvage qu'au siècle dernier, à l'échelle
mondiale on peut considérer que l'exploitation économique des hommes, des
femmes, des enfants s'est considérablement renforcée.
L'état de la planète se dégrade d'année en année
C'est la globalisation du modèle économique présenté comme seule voie
possible, le capitalisme, qui génère une dégradation sans cesse plus
grande de la planète. Dégradation sans limite qui atteint
l'irréversibilité : les réserves d'eau, les sols, la diversité du vivant,
les conditions de vie des populations.
Les financiers et les industriels mènent leurs projets d'une main de fer
dissimulée dans le gant de velours de l'idéologie du développement infini
et du progrès économique. Évoluant par-delà les frontières, ils dictent
des orientations (1) qui ne répondent qu'à leurs seuls intérêts
économiques et à leur préoccupation de maintenir leur domination sur le
monde.
À leurs côtés, de multiples complices dissimulés sous des oripeaux de
toutes couleurs tentent de donner au capitalisme une odeur plus fleur
bleue et le conseillent sur les initiatives favorables à une moindre
dégradation de la nature ; ils voudraient nous faire avaler la couleuvre
d'un capitalisme édulcoré, soi-disant respectueux de l'environnement,
porteur d'un « développement durable ». Les ténors des organisations
ouvrières réformistes, trotskystes et staliniennes, de même que les
nouveaux socio-démocrates à la mode Attac, en choisissant de composer,
chacun à leur manière, avec le capitalisme, ont véhiculé et véhiculent
encore une idéologie productiviste inséparable de l'exploitation du
travail humain.
Pire, ils réclament la restauration de l'État, son meilleur contrôle de
l'économie capitaliste. Certains vont même jusqu'à prôner l'instauration
d'un super-gouvernement mondial. De la même manière, bien qu'égratignant
quelques pans de l'idéologie productiviste, les écologistes élevés au
grain libéral ou social-démocrate laissent en suspens la résolution
radicale de la question écologique en faisant croire que des aménagements
successifs, guidés par l'État, permettront de faire évoluer les
mentalités, alors que c'est aux populations elles-mêmes de décider de
l'utilité sociale de leurs activités.
Démasquer les chimères qui nous conduisent à la soumission sociale et à
la catastrophe écologique
Se cantonnant dans la proposition de solutions techniques, ces aménageurs
environnementalistes ne conçoivent pas de remettre en cause ce système
générateur des principales catastrophes écologiques passées, présentes et
à venir. Ils favorisent une vision parcellaire du problème écologique.
Nous ne pourrons aborder sérieusement l'exploitation outrancière de la
nature sans considérer son pendant, procédant du même processus,
l'exploitation de l'Homme par l'Homme.
Les catastrophes, telles les inondations exceptionnelles, se succèdent à
un rythme accéléré, faisant toujours plus de dégâts et de victimes. Le
dérèglement climatique accusé apparaît être directement lié à des effets
résultant des activités humaines et plus particulièrement à celles de la
dernière période industrielle et capitaliste. L'influence de ces
facteurs, dont l'importance n'est pas encore clairement définie, ne doit
cependant pas occulter le rôle tout aussi déterminant de l'aménagement
des territoires fait en dépit du bon sens écologique. Des responsabilités
tentent
aujourd'hui de se camoufler derrière ce bouleversement climatique érigé
en nouvelle fatalité.
Autre exemple : La construction de grandes infrastructures ouvre la voie
à l'expansion du marché mondial et soumet les populations aux impératifs
de l'économie capitaliste globalisée, à une division internationale du
travail totalement irrationnelle, provoquant la destruction de la petite
activité productive traditionnelle et des économies locales ou régionales
autocentrées. L'augmentation des kilomètres que les marchandises sont
amenées à parcourir est particulièrement évidente dans le cas des
produits alimentaires. La Politique Agricole Commune européenne encourage
la production à grande échelle et dans le même temps augmente la distance
de transport des aliments consommés en fin de parcours. 70 % du trafic
actuel est en réalité superflu. La circulation incessante des
marchandises comme des êtres humains, l'obsession du « temps gagné » est
le contraire de la liberté, ce sont des dispositifs qui renforcent encore
davantage le sentiment d'impuissance et la soumission.
Le sauvetage de la planète ne saurait s'entrevoir sans se libérer du
règne de la marchandise qui atteint tous les aspects de notre existence.
Il faut lire le dessous des cartes de ce gigantesque poker menteur que
jouent les financiers de tous les pays en pillant des ressources qui
appartiennent à toutes et tous, populations d'aujourd'hui comme
générations futures. Partis, syndicats dans leurs versions passéistes ou
rénovées se placent dans une même dynamique, de la même façon que les ONG
ou autres associations. Certains se désintéressent de la question
écologique en continuant à nourrir la chimère de la croissance
économique, d'autres abordent les dégradations imposées à la planète sans
analyser leurs causes sociales, économiques et politiques. Ainsi est-il
indispensable de lier la question de l'écologie aux choix de société. Si,
à travers le monde, se développe encore le modèle capitaliste, nous
pouvons être assurés d'un futur peu reluisant en termes d'écologie, de
paix et de progrès social.
(1). À travers la Banque mondiale, le Fond monétaire international et
l'Organisation mondiale du commerce, entre autres.
Texte tiré du journal de la Claaac n°2
mai 2003 - 1 euro - 8 pages
Convergence des luttes antiautoritaire et anticapitaliste contre le G8
CLAAAC G8
c/o La plume noire,
19, rue Pierre Blanc
F - 69001 Lyon
site internet : http://www.claaacg8.org
mail : claaacg8@claaacg8.org
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