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(fr) Manif du 15 mars 2003 : le COBP précise ses attentes

From morris bubuv <mbubuv@yahoo.com>
Date Fri, 14 Mar 2003 14:29:03 +0100 (CET)


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Manif du 15 mars 2003 :
LE COBP PRÉCISE SES ATTENTES

MONTRÉAL, le 12 mars 2003. À trois jours avant la
7ième Journée internationale contre la brutalité
policière, le Collectif Opposé à la Brutalité
Policière (COBP) aimerait apporter d’importantes
précisions en ce qui a trait à la manifestation du
samedi 15 mars 2003.

Tout d’abord, nous devons souligner que cette
manifestation du 15 mars 2003 n’aurait jamais été
possible sans l’implication des groupes qui, avec le
COBP, ont formés la Coalition contre la brutalité
policière et la répression. En particulier, la
contribution des camarades de l’ASÉ-UQAM (Association
syndicale étudiante de l’UQAM) et de la CLAC
(Convergence des Luttes Anticapitalistes) auront été
cruciale, sinon déterminante.

Cela étant dit, il est important que vous sachiez que
si le COBP a accepté d’être parti prenante à la
manifestation du 15 mars 2003, c’est parce que nous
nous sommes entendu avec les autres groupes membres de
la Coalition afin de toute faire en notre possible
pour que cette manifestation ne se termine pas par une
autre arrestation de masse, comme en 2000 et en 2002.

Vu le travail de solidarité mené par le COBP auprès
des quelques 60 personnes accusées pour la
manifestation du 15 mars 2000 et des quelques 260
personnes accusées pour celle du 15 mars 2002, nous
sommes bien placé pour constater quel impact négatif
peuvent avoir de telles arrestations, et les
interminables procès qui s’ensuivent, sur la vie de
personnes qui se sont retrouvées piégées entre deux
lignes policières anti-émeute lors d’une Journée
internationale contre la brutalité policière.

D’autre part, la dernière chose que doit représenter
cette Journée internationale contre la brutalité
policière, c’est de fournir à la police une
opportunité de nourrir ses paniers à salade et à de
mettre à jour ses fichiers d’opposantEs aux abus
policiers. Cette Journée symbolise pour nous la
célébration du combat et de la résistance quotidienne
menés par les opposantEs aux bavures policières d’un
océan à l’autre, et d’un continent à l’autre. Laisser
la police de détourner le sens de cette Journée pour
en faire un festival de violations des droits et
libertés fondamentales va tout simplement contre les
intérêts même de la lutte contre la brutalité
policière.

Nous lançons à nouveau notre appel à participer en
grand nombre à la manifestation du 15 mars. Bien
entendu, une telle manifestation n’est pas sans
risques. Les flics, eux aussi, se mobilisent en grand
nombre à chaque 15 mars. Ils ont leurs unités de
combat anti-émeute, qui nous suivent à quelques pâtés
de maison tout le long du trajet de la manifestation.
Ils ont leurs paniers à salade et ils ont des tye-wrap
en quantité industrielle. Bref, ils sont prêts et
n’attendent qu’une seule excuse pour mettre fin à la
manifestation et arrêter le maximum de leurs
opposantEs. En général, une poignée de vitres brisées
sont suffisantes pour fournir cette excuse aux flics.

Cette année, tout ce que nous exigeons de la part de
toutes personnes qui participeront à la manifestation
du 15 mars, C’EST DE REFUSER DE LEUR FOURNIR CETTE
EXCUSE. Et quand nous disons toutes les personnes,
nous voulons que tout le monde comprenne qu’il ne
suffit que d’une seule personne pour que la police
applique son châtiment collectif et fasse payer à tout
le monde le prix de quelques éclats de verre.

Dans le contexte montréalais, les actions d’une seule
personne peuvent entraîner de lourdes conséquences
pour toutes les autres qui se trouvent dans
l’environnement immédiat. Conséquemment, tout acte de
vandalisme peut facilement représenter l’arrêt de mort
de la manifestation. Comprenez-nous bien: le COBP
n’est pas devenu un défenseur de la propriété privée,
qui est elle-même une des principales cause des
injustices sociales. Par contre, le COBP souci
beaucoup des droits fondamentaux des participantEs aux
manifestations contre la brutalité policière.

C’est pourquoi le COBP, avec l’approbation des groupes
membres de la Coalition, souhaite vivement que tous
les opposantEs, sans exception, comprenne l’importance
et la nécessité de MANIFESTER PACIFIQUEMENT, samedi
prochain. C’est d’autant plus primordial qu’une
arrestation de masse aurait des répercussions
extrêmement négatives pour les victimes de brutalité
policière dans le quartier Côte-des-neige, avec qui
nous sommes en train de bâtir des liens.

De plus, s’il y a des opposantEs aux abus policiers
qui estiment que le brisage de vitre d’auto patrouille
ou de postes de police sont utiles à la cause,
pourquoi alors choisir cette journée dans l’année où
les policiers sont mobilisés en nombre et en force? Il
semble que n[importe quel autre jour de l’année serait
moins risqué qu’un 15 mars pour poser de tels actes.
Le passé démontre amplement que la foule manifestante
n’est pas susceptible d’offrir aucune protection digne
de ce nom à ceux et celles qui posent de tels actes.
Au contraire, ce sont plutôt ces actes qui exposent et
mettent en danger toute la foule manifestante.

Enfin, nous nous en voudrions de ne pas commenter la
tenue d’une autre manifestation ce même 15 mars, à
savoir la manifestation du collectif Échec contre la
guerre, qui s’inscrit dans le cadre d’une journée
d’action planétaire pour s’opposer à la guerre en
Irak. Devant l’imminence d’une intervention militaire
américaine d’une ampleur terrifiante, certains
camarades sont même allé jusqu’à nous suggérer de
canceller la manifestation de la Journée
internationale contre la brutalité policière.

Or, faire une telle chose serait faire preuve
d’inconséquence en tant que groupe co-organisateur
d’une manifestation. De plus, il ne faut pas oublier
que les classes défavorisées subissent elles-même
chaque jour la guerre de basse intensité que leur
livre les forces constabulaires montréalaises. Il est
donc hors de question de ne pas tenir de manifestation
contre la brutalité policière. De plus, les policiers
de Montréal n’ont rien fait qui pourrait justifier
qu’on leur fasse un tel cadeau.

Cela étant dit, nous sommes, comme vous tous, très
sensibles et préoccupés par la détermination du
gouvernement américain d’aller d’avant dans ce carnage
humain annoncé et nous lèverons nous aussi notre poing
fermé en signe de solidarité avec les millions de
personnes qui prendront la rue, à Montréal et partout
ailleurs, lors de ce 15 mars 2003.


Manifestation contre la Brutalité Policière

Samedi le 15 mars 2003

Rendez-vous au
Parc Mackenzie King
à 14 hrs,
Métro Côte Sainte-Catherine



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