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{Info on A-Infos}
(fr) Courant alternatif # 130
From
Worker <a-infos-fr@ainfos.ca>
Date
Wed, 25 Jun 2003 12:22:30 +0200 (CEST)
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A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
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Courant alternatif # 130 - juin 2003
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SOMMAIRE
- Edito p. 3
- G8 D'EVIAN: BILAN À CHAUD
SOCIAL
- Les retraites sont attaquées, attaquons le capitalisme
- Tract de l'UL CGT-Longwy
- L'Ecole au cúur de la tourmente : Trois mois de grèves reconductibles
L'ÉCOLE AU COEUR DE LA TOURMENTE
- 3 mois de grèves reconductibles dans l'éducation
- Mobilisation à Nantes et dans le boulonnais
- Derrière la décentralisation,la fin de l'Education nationale
- Mise en perspectives du démantélement de l'Education Nationale
POLITIQUE
- Chirac nous roule dans la rafarine
- Programme du camping OCL, été 2003
- Rubrique Flics et militaires
INTERNATIONAL
- Témoignage de Cisjordanie
- la situation aux Etats-Unis
LIVRES
- Marinus Van Der Lubbe : l'incendiaire du Reichstag
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ÉDITO
Cela fait deux années de suite que les rues du mois de mai s'animent.
Parfois les banderoles, les slogans se ressemblent d'une année à l'autre
et les déçu-es de toujours côtoient pour quelques heures les nouveaux et
nouvelles déçu-es du jour. Il y a un an c'était celles et ceux effrayé-es
par un score électoral qui allaient voter Chirac (lire dans ce numéro :
Chirac nous roule dans la rafarine) puis ce fut le tour des opposant-es à
la guerre en Irak, maintenant ce sont tous ceux et toutes celles qui
s'inquiètent des solutions proposées pour maintenir des retraites à bon
compte sans toucher aux bénéfices de l'économie, et bien d'autres encore
qui manifestent contre les mesures de décentralisation qui créeront
encore plus d'inégalités. Il y a beaucoup de monde ces jours-ci qui
exprime leur mécontentement face aux décisions gouvernementales. Les
manifestant-es sont multiples mais qu'on les mette au chômage, qu'on les
précarise, qu'ils/elles soient expulsé-es, qu'on veuille diminuer les
retraites, restreindre les droits sociaux, brader le service public,
quoiqu'on fasse ils/elles réagissent dans la rue au mois de mai ! l'art
de gouverner est difficile au printemps.
Mais de toute l'intelligence et l'énergie investies dans ces mouvements
d'opposition que reste-t-il en fin de compte ? Répression accrue pour les
trop-en colère, soumission à l'ordre pour les gentils contestataires,
propagande et démagogie pour les autres. De plans sociaux en
concertations entre chefs, de report de décision en accord conclu, c'est
sur le dos des mêmes que la paix sociale est rétablie. Que va-t-il se
passer " entre les partisans de la généralisation d'un mouvement
d'ensemble porteur de rupture et les réformistes-réalistes partisans d'un
aménagement de l'existant sur des bases humanitaires " ? (L'école au
coeur de la tourmente, dossier dans ce numéro)
La politisation des mouvements d'opposition est plus que jamais
nécessaire pour éviter toute manipulation de professionnels de la
médiation, pour espérer un changement radical du système social,
économique et politique passant par l'abandon unilatéral du système
capitaliste, celui-ci
n'envisageant que la soumission à sa survie par réformes interposées.
Toutes les orientations sociales décidées en notre nom sont prises sans
et même contre notre avis. Ainsi les choix technologiques sont la plupart
du temps le résultat de recherches militaires comme internet et aussi par
exemple l'aviation lourde quant aux choix sociaux il nous reste la rue
pour les contester mais l'espace y est bien gardé (cf. antiG8 d'Evian).
Le piège du capitalisme enferme les revendications dans un terrain
réformiste qui sert d'exutoire à la révolte devant les injustices et
inégalités inhérentes au système.
" Gardons nos acquis, notre service public, notre système électoral
démocratique, qui nous garantissent la survie économique, sociale et
politique ... " mais alors nous serons toujours des survivants
(endettés)! Seulement, ce service public n'est pas le nôtre, ces élu-es
ne sont pas de notre classe, et les subventions sociales font de nous des
esclaves fichés et contrôlés. Il n'y a rien à réformer, rien à protéger :
tout est à refaire, c'est ce qu'on nomme la révolution et c'est la seule
issue raisonnable aux luttes.
Les mouvements étudiants, les grandes manifestations de 1995 et plus
récemment les millions de protestataires contre la guerre n'ont rien
changé. Juppé est parti, son plan est passé en douce et au rebais. Les
universités se sont auto décentralisées et vendues aux entreprises et la
guerre a eu lieu. Les mouvements de grève et les manifestations de rue
sont la base nécessaire pour construire des forces diverses contre
l'oppression. Ces élans solidaires démontrent que les liens sociaux se
sont en fait brisés aux comptoirs des banques, des ANPE et des
préfectures, car dans les luttes et dans les assemblées générales ils se
resserrent en faisant réapparaître une conscience de classe si obsolète,
paraît-il ! Si il n'y a plus ni droite ni gauche au gouvernement, la
fracture est plus importante elle est de classe, c'est évident il y a une
minorité au pouvoir économique et politique qui gouverne (voir les 8
d'Evian !) et une large majorité qui reste soumise à son autorité.
Nous sommes les plus nombreux-es mais aussi les plus dépendants, notre
liberté est conditionnée par les maigres cadeaux qu'ils nous accordent
pour étudier, travailler, se soigner, se retraiter et puis mourir en
paix. Ils ont besoin de nous malgré tout pour faire marcher le système et
nous devons être des consommateurs avisés, des citoyens responsables pour
les aider à poursuivre leurs affaires.
Le réformisme est la condition essentielle au maintien de cet équilibre
ici et au niveau mondial.
La rupture avec la logique capitaliste ne peut se faire sur la base de
revendications qui prétendraient " qu'il n'y a pas de vraie séparation
entre réforme et révolution, entre régulation/intégration et rupture
radicale avec le système" (éditorial de CA # 121).
CJ Sud Ouest, 3 juin 2003
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Edito tiré de "Courant alternatif" # 130 - juin 2003.
24 pages. 2,3 euros.
Journal disponible dans les maisons de la presse, dans certaines
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hors-séries) 31 euros. 1 numéro gratuit sur demande.
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