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{Info on A-Infos}
(fr) Compte-rendu de la manif anti WEF - Davos
From
contre-attaque@squat.net
Date
Mon, 27 Jan 2003 13:39:34 -0500 (EST)
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A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
http://www.ainfos.ca/
http://ainfos.ca/index24.html
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[ titre d'a-infos-fr ]
salut,
voici le communiqué de presse de l'Alliance d'Olten concernant la manif
anti-WEF du 25.01.03. Afin d'avoir une autre version que celle des médias
bourgeois ou du Parti socialiste suisse.
Wipe out WEF
la Coordination anti-OMC Lausanne
Communiqué de presse de l'Alliance d'Olten concernant la manif anti-WEF
du 25.01.03
Environ 6000 personnes ont voulu manifester samedi 25 janvier contre le
WEF et la guerre qui menace en Irak. Nous considérons cela comme un grand
succès. Nous craignions que nombreuses seraient les personnes qui
resteraient à la maison intimidées par les polémiques déclenchées contre
l'Alliance d'Olten. Malheureusement, malgré cela, seule la moitié environ
des manifestantEs ont pu rallié Davos.
L'Alliance d'Olten avait clairement communiqué que les écluses de
contrôle à Fideris étaient inacceptables. Le filtrage et le refoulement
de
manifestantEs était hors de question et contredisait le concept de
sécurité axé sur la désescalade et la baisse de tension annoncé par les
autorités. Sachant que nombreuses et nombreux seraient les manifestantEs
à refuser de passer par les écluses, un train de la RhB a été rempli vers
10 heures avec une délégation de 250 personnes déterminées à ne pas
passer dans les dites écluses. Cette délégation est restées assise à
Fideris exigeant la levée des écluses. Simultanément, plusieurs cars du
SIB et des jeunesses socialistes se sont mis en route pour Fideris, où
ils ont appuyé la revendication de la levée du check point en bloquant la
route.
Ceci a débouché sur une négociation entre les manifestantEs représentéEs
par Rita Schiavi et Roman Burger du syndicat SIB et le chef de la police
criminelle cantonale des Grisons Gianfranco Albertini. Hans Peter Michel,
délégué des autorités davosiennes, était également présent en tant que
médiateur. Après une heure de pourparler, une solution s'est
effectivement dessinée qui devait non seulement valoir pour le présent
train mais également pour ceux qui suivraient. L'accord portait sur le
fait que trois policiers en civil passeraient dans le train et pourraient
contrôler les sacs qui leurs sembleraient suspects. Cet accord a provoqué
des cris de joie parmi les personnes qui attendaient sur le parking de
Parsen à Davos ainsi qu'à Landquart. A Landquart, les manifestantEs sont
montéEs dans les trains dans l'espoir d'une grande manifestation à Davos.
A l'arrivée de ce deuxième train à Fideris, la police a exigé,
contrairement à l'accord passé précédemment, que les gens passent par les
écluses. Une vingtaine de personnes se sont exécutées, alors que les 700
autres, révoltées, sont restées dans le train. Des négociations ont
repris. La police s'est cependant refusée à tenir ses engagements et
s'est opposée à ce que le train poursuive sa route.
Le but de l'Alliance d'Olten a toujours été que toutes les personnes
voulant manifester contre le WEF puissent se rendre à Davos, y compris
les personnes se trouvant sur la scandaleuse liste noire. La grande
majorité des manifestantEs soutenait cette revendication. Le fait que
seul vingt personnes du deuxième train, ouvert à tout un chacun, ont
accepté de passer par les écluses le confirme.
Pendant ce temps, plusieurs centaines de personnes se trouvaient sur le
parking de Parsen à Davos autour de la tente d'informations de l'Alliance
d'Olten. A la gare de Davos-Platz, lieu de départ annoncé de la manif se
trouvait à peine quarante personnes, mobilisées pour la plupart par le
Parti socialiste qui soutenait le check point et les refoulements. Le PS
n'ayant jamais fait partie du mouvement critique face à la mondialisation
et ayant à de nombreuses reprises propagé et imposé des concepts
économiques néo-libéraux, il n'est pas étonnant que si peu de personnes
aient suivi son appel.
La police n'ayant pas tenu parole, la situation a commencé à se tendre à
Landquart. Un groupe de manifestantEs a alors essayé de se rendre sur
l'autoroute et a été repoussé à l'aide d'un camion allemand muni de
lances-à-eau. Gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc ont suivi de
manière intense. En raison de l'utilisation de lances-à-eau contre un
train, la RhB a dû couper le courant. Les passagerEs du deuxième train
qui revenait de Fideris sont sortiEs quelques centaines de mètres avant
la gare de Landquart dont l'accès leur était barré. Même le président de
la commune, accouru sur place inquiet, n'a pu ramener les policiers de
langue française à la raison.
A Davos, sur le parking de Parsen, la déception des manifestantEs dont le
nombre se situait aux alentours de 3000 était grande. La liberté
d'expression n'étant dans ces conditions pas garantie, les syndicats et
quelques autres groupes ont alors décidé de quitter Davos. Ces personnes
ont rejoint ensemble la gare de Davos Dorf. Là elles ont pris un train en
direction de Landquart. Vers 16h30, marchant à reculons, sous le mot
d'ordre ? tout marche à l'envers ?, 2000 personnes se sont dirigées vers
le Conseil communal à Davos-Platz afin d'y ramener l'autorisation de
manifester. Vers 18 heures, la plupart ont pris le train pour redescendre
en plaine.
Après avoir patienté entre cinq et sept heures à Landquart, 1500
personnes environ ont désiré manifester sur la place fédérale à Berne.
Elles voulaient y manifester contre les responsables des mesures
policières de Landquart, Fideris et Davos et des refoulements aux
frontières suisses. Mais à peine le cortège s'était-il formé devant la
gare que la manif a été agressé avec lances-à-eau et gaz lacrymogènes. La
preuve que cette attaque était planifiée devient claire lorsque l'on sait
que les transports publics ont été stoppés et enlevé du réseau
électrique. De plus, la population avait été exhortée à quitter le centre
ville avant même l'arrivée du train.
Malgré le déroulement souvent désenchanteur de la journée de
manifestation, le mouvement critique face à la mondialisation ressort, en
Suisse, renforcé des mobilisations contre le WEF. Bien que les
manifestantEs ont été géographiquement séparéEs les unEs des autres,
ils/elles ne se sont pas laissé diviser politiquement mais sont au
contraire restéEs solidaires tout au long de la journée.
Malgré les tentatives massives de divisions de la part des autorités, des
médias et du Parti socialiste suisse, malgré les attaques brutales de la
police, l'Alliance d'Olten a tenu bon. Le bonne collaboration avec les
syndicats est particulièrement réjouissante et nouvelle. L'Alliance
d'Olten entend l'intensifier.
Davos, 25.01.03
(texte original en allemand, trad. Coordination anti-OMC Lausanne)
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