A - I n f o s
a multi-lingual news service by, for, and about anarchists **

News in all languages
Last 30 posts (Homepage) Last two weeks' posts

The last 100 posts, according to language
Castellano_ Català_ Deutsch_ English_ Français_ Italiano_ Polski_ Português_ Russkyi_ Suomi_ Svenska_ Türkçe_ All_other_languages _The.Supplement
{Info on A-Infos}

(fr) La mondialisation des marchés du sexe (1)

From Worker <a-infos-fr@ainfos.ca>
Date Sun, 5 Jan 2003 10:28:52 -0500 (EST)


 _________________________________________________
   A G E N C E  D E  P R E S S E  A - I N F O S
            http://www.ainfos.ca/
        http://ainfos.ca/index24.html
 _________________________________________________
[ Article repris du site internet Sisyphe :
http://sisyphe.levillage.org/article.php?id_article=193 ]


LA MONDIALISATION DES MARCHÉS DU SEXE (1)
LA PROSTITUTION

par Richard Poulin


La société bourgeoise, née de la violence, la reproduit constamment et en
est saturée. Elle provient du crime et elle conduit au crime. (1)

La très grande majorité des analyses de la mondialisation capitaliste
contemporaine ne prend pas en considération l'aspect planétaire de
l'industrie du commerce sexuel. Ce secteur de l'économie mondiale, en pleine
expansion, qui produit des déplacements très importants de population et qui
génère des profits et des revenus mirobolants, concentre les
caractéristiques fondamentales et inédites de ce nouveau stade de l'économie
capitaliste.

Sa croissance fulgurante a également pour effet une remise en cause des
droits humains fondamentaux, notamment ceux des femmes et des enfants
devenus des marchandises sexuelles. La dynamique est telle que, depuis 1995,
les organisations internationales adoptent des positions qui, après analyse
et malgré un discours dénonçant les pires effets de cette mondialisation du
marché du sexe, tendent à la libéralisation de la prostitution (2) et des
marchés sexuels. En quelque sorte, ce que défend l'Organisation mondiale du
commerce (OMC) en faveur de la mon-dialisation néo-libérale est actuellement
relayé par divers organismes européens et internationaux, dont
l'Organisation des nations unies (ONU), dans le domaine de l'exploitation
sexuelle des femmes et des enfants.

Industrialisation du commerce sexuel et marchandisation

La mondialisation capitaliste implique aujourd'hui une " marchandisation "
inégalée dans l'Histoire des êtres humains. Depuis trente ans, le changement
le plus dramatique du commerce sexuel a été son industrialisation, sa
banalisation et sa diffusion massive à l'échelle mondiale (3). Cette
industrialisation, à la fois légale et illégale, rapportant des milliards de
dollars (4), a créé un marché d'échanges sexuels, où des millions de femmes
et d'enfants sont devenus des marchandises à caractère sexuel. Ce marché a
été généré par le déploiement massif de la prostitution (effet, entre
autres, de la présence de militaires engagés dans des guerres et/ou des
occupations de territoire (5), notamment dans les pays nouvellement
industrialisés), par le développement sans précédent de l'industrie
touristique (6), par l'essor et la normalisation de la pornographie (7), par
l'internationalisation des mariages arrangés (8), ainsi que par les besoins
de l'accumulation du Capital.

Soutenir qu'il y a eu industrialisation du commerce sexuel relève d'une
évidence : nous avons assisté, entre autres, au développement d'une
pro-duction de masse de biens et de services sexuels qui a généré une
division régionale et internationale du travail. Les "biens" sont constitués
en grande partie d'êtres humains qui vendent des services sexuels. Cette
industrie, qui se déploie dans un marché mondialisé qui intègre à la fois le
niveau local (9) et le niveau régional, est devenue une force économique
incontournable. La prostitution et les industries sexuelles qui lui sont
connexes - les bars, les clubs de danseuses, les bordels, les salons de
massages, les maisons de production de pornographie, etc. - s'appuient sur
une économie souterraine massive contrôlée par des proxénètes liés au crime
organisé et bénéficient aux forces de l'ordre corrompues. Les chaînes
hôte-lières internationales, les compagnies aériennes et l'industrie
touristi-que profitent largement de l'industrie du commerce sexuel. Les
gouverne-ments eux-mêmes en bénéficient : en 1995, on a évalué que les
revenus de la prostitution en Thaïlande constituaient entre 59 et 60 % du
budget du gouvernement (10). Ce n'est pas sans raison que ce gouvernement
faisait, en 1987, la promotion du tourisme sexuel en ces termes : " The one
fruit of Thailand more delicious than durian [un fruit local] its young
women. (11). En 1998, l'Organisation internationale du travail (OIT) a
estimé que la prostitution représentait entre 2 et 14 % de l'ensemble des
activités économiques de la Thaïlande, de l'Indonésie, de la Malaisie et des
Philippines (12). Selon une étude de Bishop et de Robinson (13), l'industrie
touristique rapporte 4 milliards de dollars par année à la Thaïlande.

L'industrialisation du commerce sexuel et sa transnationalisation sont les
facteurs fondamentaux qui rendent la prostitution contemporaine
quali-tativement différente de la prostitution d'hier. Les consommateurs
peuvent désormais avoir accès à des corps " exotiques " et jeunes, très
jeunes même, à travers le monde, notamment au Brésil, à Cuba, en Russie, au
Kenya, au Sri Lanka, aux Philippines, au Viêt-nam, au Nicaragua et ailleurs.
L'industrie du commerce sexuel est diversifiée, sophistiquée et spécialisée
: elle peut répondre à tous les types de demandes.

Un autre facteur qui confère un caractère qualitativement différent au
commerce sexuel d'aujourd'hui concerne le fait que la prostitution est
devenue une stratégie de développement de certains États. Sous l'obligation
de remboursement de la dette, de nombreux États d'Asie, d'Amérique latine et
d'Afrique ont été encouragés par les organisations internationales comme le
Fonds monétaire internationale (FMI) et la Banque mondiale - qui ont offert
des prêts importants - à développer leurs industries du tourisme et de
divertissement. Dans chacun des cas, l'essor de ces secteurs a permis
l'envolée de l'industrie du commerce sexuel (14). Dans certains cas, comme
au Népal, les femmes et les enfants ont été mis directement sur les marchés
régionaux ou inter-nationaux (notamment en Inde et à Hong Kong), sans que le
pays ne connaisse une expansion significative de la prostitution locale.
Dans d'autres cas, comme en Thaïlande, l'effet a été le développement
simultané du marché local et des marchés régionaux et internationaux  (15).
Dans tous les cas, on observe que le mouvement de ces marchandises, tant à
l'échelle trans-continentale que transnationale, va des régions à faible
concentration de capital vers les régions à plus forte concentration. Ainsi,
par exemple, on estime que depuis dix ans, 200.000 femmes et jeunes filles
du Bangladesh ont fait l'objet d'un trafic vers le Pakistan (16), tandis que
de 20.000 à 30.000 prostituées de Thaïlande sont d'origine birmane (17).

La mondialisation capitaliste se caractérise désormais par une féminisation
de plus en plus importante des migrations (18). Une bonne partie du flux
migratoire se fait vers les pays industrialisés(19). Les prostituées
étrangères se situent évidem-ment dans le bas de la hiérarchie
prostitutionnelle, sont isolées socialement et culturellement, et
travaillent dans les pires conditions sanitaires possibles. Toute économie
politique de la prostitution et du trafic des femmes et des enfants doit
être fondée sur une analyse en termes classiques d'inégalités structurelles,
de développement inégal et combiné, ainsi que de hiérar-chisation entre les
pays impérialistes et les pays dépendants.

Le statut des femmes et des enfants a régressé : désormais, dans de
nom-breux pays du tiers-monde ainsi que dans ceux de l'ex-URSS et de
l'Europe de l'Est, sous l'impact des politiques d'ajustement structurel et
de la libéralisation économique, les femmes et les enfants sont devenus de
nouvelles matières brutes (new raw resources) dans le cadre du
déve-loppement du commerce national et international. Du point de vue
écono-mique, ces marchandises se caractérisent par un double avantage : les
corps sont à la fois un bien et un service. Plus précisément, on a assisté à
une marchandisation non seulement du corps, mais également à la
marchandisation des femmes et des enfants, d'où l'idée fréquente de
l'apparition d'une nouvelle forme d'esclavage pour caractériser le trafic
dont sont l'objet des millions de femmes et d'enfants.

Ces réalités définissent les conditions et l'extension de la mondialisation
capitaliste actuelle pour les femmes et les enfants exploités par
l'industrie du commerce sexuel. Il faut ajouter d'autres éléments
déterminants : le rapt, le viol et la violence ne cessent d'être des
accoucheurs de cette indus-trie ; ils sont fondamentaux non seulement pour
le développement des marchés, mais également pour la " fabrication " même de
ces marchandises, car ils contribuent à les rendre " fonctionnelles " pour
cette industrie qui exige une disponibilité totale des corps. Entre 75 et 80
% des prostituées ont été abusées sexuellement dans leur enfance (20). Plus
de 90 % des prostituées sont contrôlées par un proxénète (21). Une étude sur
les prostituées de rue en Angleterre a établi que 87 % des prostituées
avaient été victimes de violence durant les douze derniers mois (22) ; 43 %
d'entre elles souffraient de conséquences d'abus physique graves. Une étude
américaine a montré que 78 % des prostituées avaient été victimes de viol
par des proxénètes et des clients, en moyenne 49 fois par année ; 49 %
avaient été victimes d'enlèvement et transportées d'un État à un autre et 27
% avaient été mutilées (23). L'âge moyen d'entrée dans la prostitution aux
États-Unis est de 14 ans (24). Dans de telles conditions, peut-on soutenir
qu'il y a vraiment une prostitution " libre ", non forcée ?

Dans les pays où la prostitution est légalisée, sont employées massivement
des prostituées étrangères, au statut précaire dû à l'immigration
clandestine, échappant aux normes sanitaires devant " protéger " et les
prostituées et les acheteurs de sexe. Enfin, la prostitution se développe
également à travers l'exploitation des femmes des minorités ethniques.
Ainsi, en 1980, 40 % des prostituées de Taï-Peï (Taïwan) étaient d'origine
aborigène, vraisemblablement objet d'un trafic (25). À l'échelle mondiale,
les clients du Nord abusent de femmes du Sud et de l'Est, au Sud lui-même
les clients nationaux abusent de femmes et d'enfants de minorités nationales
ou ethniques.

L'essor de la prostitution

Au cours des trois dernières décennies, la plupart des pays de l'hémisphère
Sud ont connu une croissance phénoménale de la prostitution. Depuis une
décennie, c'est également le cas des pays de l'ex-URSS et de l'Europe de
l'Est et centrale. Des millions de femmes, d'adolescents et d'enfants vivent
désormais dans les districts "chauds" des métropoles urbaines de leurs
propres pays ou dans ceux des pays voisins. On estime que 2 millions de
femmes se prostituent en Thaïlande (26), 300.000 aux Philippines (27),
500.000 en Indonésie (28) près de 8 millions en Inde (dont 200.000
Népalaises)(29), 1 à 1,5 million en Corée (30), 142.000 en Malaisie (31),
entre 60.000 et 200.000 au Viêt-nam (32), 1 million aux États-Unis, entre
50.000 et 70.000 en Italie (dont la moitié provient de l'étranger, notamment
du Nigeria), 25.000 aux Pays-Bas (33), entre 50.000 et 400.000 en Allemagne
(34), plus vraisemblablement 200.000 (35) - ces prostituées vendent des
services sexuels à 1,2 million de clients par jour (36) - et 200.000 en
Pologne (37).

L'Unicef estime qu'un million d'enfants entrent chaque année dans
l'industrie du commerce sexuel (38). L'industrie de la prostitution
infantile exploite 400.000 enfants en Inde (39) (où certaines religions
légitiment la prostitution), 75.000 enfants aux Philippines (40), 800.000 en
Thaïlande (41), 100.000 à Taïwan (42), 200.000 au Népal (43), de 100.000 à
300.000 enfants aux États-Unis (si on ajoute l'ensemble de l'industrie du
sexe, les chiffres grimpent à 2,4 millions) et 500.000 enfants en Amérique
latine. On estime qu'en Chine populaire, il y a entre 200.000 et 500.000
enfants prostitués. Au Brésil, les évaluations varient entre 500.000 et 2
millions (44). 30 % des prostituées du Cambodge ont moins de 17 ans (45).
Certaines études estiment qu'au cours d'une année, un enfant prostitué vend
" ses services sexuels " à 2.000 hommes (46).

Le trafic des femmes et des enfants

Parallèlement à l'essor de la prostitution locale liée aux migrations de la
campagne vers les villes, des centaines de milliers de jeunes femmes sont
déplacées vers les centres urbains du Japon, de l'Europe de l'Ouest et de
l'Amérique du Nord pour "offrir" des services sexuels, dans le cadre d'une
industrie sexuelle en pleine expansion dans les pays industrialisés, à une
vaste clientèle masculine. Ces migrations de la campagne vers les centres
urbains proches ou lointains ne donnent aucun signe de ralentissement (47).
Au contraire, tout indique qu'elles poursuivent leur croissance.

Le trafic des femmes et des enfants est pratiqué massivement à l'échelle
mondiale. Les femmes et les enfants de l'Asie du Sud et de l'Asie du Sud-Est
constituent le groupe le plus important : on évalue que 400.000 personnes
par année sont l'objet dudit trafic. La Russie et les États indépendants de
l'ex-URSS constituent le deuxième groupe en ordre d'importance (175.000
personnes par année). Suivent l'Amérique latine et les Caraïbes (environ
100.000 personnes) et l'Afrique (50.000 personnes) (48).

On estime à 150.000 le nombre de prostituées provenant des Philippines, de
Taïwan, de Thaïlande et de Russie installées au Japon (49). Année après
année, 50.000 Dominicaines vont se prostituer à l'étranger, notamment aux
Pays-Bas, où elles constituent 70 % des occupantes des 400 vitrines de
prosti-tuées d'Amsterdam (50). On estime à 15.000 les prostituées russes ou
euro-péennes de l'Est qu'on retrouve dans les quartiers chauds d'Allemagne,
pays où 75 % des prostituées sont d'origine étrangère (51). 40 % des
prostituées de Zurich sont originaires du Tiers Monde (52). 500.000 femmes
de l'Europe de l'Est et entre 150.000 et 200.000 femmes des pays de
l'ex-URSS se prostituent en Europe de l'Ouest. On estime que 50.000
étrangères arrivent chaque année aux États-Unis pour alimenter les réseaux
de prostitution (53).

Tous les ans, près d'un quart de million de femmes et d'enfants de l'Asie du
Sud-Est (Birmanie, province du Yunnan en Chine populaire, Laos et Cambodge)
sont achetés en Thaïlande, pays de transit, pour un prix variant entre 6.000
et 10.000 dollars américains. Au Canada, les intermédiaires paient 8.000
dollars pour une jeune Asiatique en provenance des Philippines, de
Thaïlande, de Malaisie ou de Taiwan qu'ils revendent 15.000 dollars à un
souteneur (54). En Europe de l'Ouest, le prix courant d'une Européenne en
provenance des anciens pays "socialistes" se situe entre 15.000 et 30.000
dollars américains. À leur arrivée au Japon, les femmes thaïs ont une dette
de 25.000 dollars américains (55). Les femmes achetées doivent rembourser
les dépenses encourues par les souteneurs et travailler pour leur compte
pendant des années.


Lire la suite de cette étude La mondialisation des marchés du sexe II - La
pornographie et le tourisme sexuel

SOURCES

[1] Ernest Mandel, Meurtres exquis, histoire sociale du roman policier,
Montreuil, La Brèche, 1987, p. 170.

[2] Il y a quelques mois, l'Allemagne verte et social-démocrate légalisait
la prostitution.

[3] Barry, Kathleen, The Prostitution of Sexuality, New York & London, New
York University Press, 1995, p. 122 ; Jeffreys, Sheila, " Globalizing Sexual
Exploitation : Sex Tourism and the Traffic in Women ", Leisure Studies, vol.
18, n° 3, july 1999, p. 188.

[4] Selon le Political Economy Center Chulalungkborn University of Thailand,
en 1993-1995, l'industrie mondiale du sexe a généré des revenus se situant
entre 20 et 23 milliards de dollars américains, cité dans ECPAT Australia,
ECPAT Development Manual, Melbourne, 1994, p. 29. D'autres enquêtes estiment
à 52 milliards de dollars les revenus de l'industrie légale du sexe. Voir à
ce propos, Leidholdt, Dorchen, Position Paper for the Coalition Against
Trafficking in Women, Genève, 2 mai 2001, (5) Voir à ce sujet, entre autres,
Strudevant, S. P. and B. Stolzfus (ed.), Let the Good Times Roll.
Prostitution and the U.S. Military in Asia, New York, The New Press, 1992.
[6" class="spip_out">http://www.uri.edu1artsci/wms/hugues/catw/posit2.htm
Voir, entre autres, Truong, T.-D., Sex, Money and Morality : Prostitution
and Tourism in Southeast Asia, London, Zed Books, 1990.

[7] Voir à ce sujet mon livre, La violence pornographique. Industrie du
fantasme et réalités, Yens-sur-Morges, Cabédita, 1993.

[8] Dans le cas de l'Australie, voir : " Love, Honour and Obey ", The
Alternative, http://www.pastornet.net.au /alt/feb97/arranged.html.

[9] Effet de la mondialisation, Kathleen Barry, op. cit., p 126, rapporte
que des villages entiers de pêcheurs des Philippines et de la Thaïlande se
sont transformés en sites touristiques sexuels.

[10] CATWAP, Statistics on Trafficking and Prostitution in Asia and the
Pacific, p. 1, 
http://www.codewan.com.ph/salidumay/discussions/articles/stats_prostitution.
htm.

[11] Hechler, David, Child Sex Tourism, p. 2,
ftp://members.aol.com/hechler/tourism.html.

[12] Jeffreys, Sheila, op. cit., p. 185.

[13] Bishop, R and L. Robinson, L., Night Market. Sexual Cultures and the
Thai Economic Miracle, New York, Routledge, 1998.

[14] Hechler, David, op. cit., p. 2.

[15] Barry, Kathleen, op. cit.

[16] CATWAP, op. cit., p. 1.

[17] Ibid., p. 2.

[18] Santos, Aida F., " Globalization, Human Rights and Sexual Exploitation
", Making the Harm Visible, Hugues and Roche Editors, février 1999.

[19] Par exemple, la majorité des prostituées de la Nouvelle-Zélande est
d'origine asiatique. CATWAP, op. cit., p. 4.

[20] J. C. Barden, " After release from foster care, many turn to lives on
the streets ", New York Times, 1991, A1 ; Satterfield, S. B., " Clinical
Aspects of Juvenile Prostitution ", Medical Aspects of Human Sexuality, vol.
15, n° 9, 1981. Ces données concordent avec celle d'une enquête que j'ai
menée auprès des danseuses nues. Voir mon livre, Le sexe spectacle,
consommation, main-d'¦uvre et pornographie, Hull/Ottawa, Vents d'Ouest et
Vermillon, 1994.

[21] Silbert, M. and A. M. Pines, " Entrance in to prostitution ", Youth and
Society, vol. 13, n° 4, 1982. Voir également K. Barry, op. cit.

[22] Raymond, Janice G., " Health Effects of Prostitution ", Making the Harm
Visible, Hugues and Roche Editors, mai 2001.

[23] Ibid.

[24] Voir, entre autres, Silbert M. and A. M. Pines, " Occupationnal Hazards
of Street Prostitutes ", Criminal Justice Behaviour, n° 195, 1981 ; Giobbe
E., " Juvenil Prostitution : Profile of Recruitment ", Child Trauma I :
Isssues & Research, New York, Garaland Publishing, 1992.

[25] Barry, K., op cit., p. 139.

[26] Ibid., p. 122.

[27] CATWAP, op. cit., p. 4.

[28] Ibid., p. 3.

[29] Ibid., p. 2-3.

[30] Barry, K., op. cit., p. 122.

[31] CATWAP, op. cit., p. 3.

[32] Ibid., p. 5.

[33] Guéricolas, Pascale, " Géographie de l'inacceptable ", Gazette des
femmes, vol. 22, n° 1, mai-juin 2000, p. 27-31.

[34] Oppermann M., "Introduction", in Oppemann M. (ed.), Sex Tourism and
Prostitution : Aspects of Leisure, Recreation, and Work, New York, Cognizant
Communication Corporation, 1998, p. 8.

[35] Cazals, Anne, op. cit., p. 60.

[36] Ackermann L. und C., Filter, Die Frau nach Katalog, Freiburg, Herder,
1994.

[37] Oppermann M., op. cit., p. 8.

[38] Unicef, Child Protection, wysiwyg
:/47/http://www.unicef.org/programme/cprotec-tion/traf.htm,p.1.

[39] Ibid., p. 2.

[40] CATWAP, op. cit., p. 4.

[41] Oppermann M., op. cit., p. 8.

[42] Unicef, Child Protection, op. cit., p. 2.

[43]ECPAT Australia, op. cit., p. 24.

[44] Unicef, Child Protection, op. cit., p. 2-3.

[45] CATWAP, op. cit., p. 2.

[46] Robinson, L. N., The Globalization of Female Child Prostitution,
Indiana University, http://www.law.indiana. edu1glsj/vol5/no1/robonson.html,
4 juin 1998, p. 1.

[47] Santos, Aida F., op. cit.

[48] The Modern International Slave Trade,
http://www.uusc.org/programs/index_frames.html ?straffic2.html, 14 mai 2001.
[49] CATWAP, op. cit., p. 3.

[50] Guéricolas, Pascale, op. cit., p. 31.

[51] Oppermann M., op. cit.

[52] Ibid.

[53] O'Neill Richard, Amy, International Trafficking in Women to the United
States : A Contemporary Manifestation of Slaverty and Organized Crime, DCI,
Center for the Study of Intelligence, novembre 1999.

[54] CATW, " Factbook on Global Sexual Exploitation. Canada.",
http://www.uri.edu/artsci/hugues/catw/Canada.htm, 29 avril 2001.

[55] CATWAP, op. cit., p. 1.


[ fin 1re partie ]




*******
*******
 ****** Agence de Presse A-Infos ******
 Information d'intérêt pour et au sujet des anarchistes

 Pour s'abonner -> écrire à LISTS@AINFOS.CA
 avec le message suivant: SUBSCRIBE A-INFOS-FR
 Pour plus d'info -> http://www.ainfos.ca

 Vous voulez reproduire ce message?
 Pas de problème, veuillez s'implement inclure cette section.


A-Infos Information Center