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{Info on A-Infos}
(fr) Actions de solidarité avec Marco Camenisch
From
cettesemaine@free.fr
Date
Thu, 13 Feb 2003 13:52:56 -0500 (EST)
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A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
http://www.ainfos.ca/
http://ainfos.ca/index24.html
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Qui est Marco Camenisch ?
« J'ai été arrêté en Suisse avec un autre compagnon suite à des
sabotages, un pylône et une sous-centrale d'une des plus grandes
compagnies de l'atome en 1979. Ils nous ont condamnés à 7 ans et demi
pour lui et 10 pour moi, un an après. Dans le tribunal, j'ai fait une
longue déclaration de revendication et d'accusation contre la société,
qui à elle seule m'a valu cette condamnation démesurée à l'époque,
compte-tenu des précédents similaires. Fin 1981, je me suis évadé de la
prison de Regensdorf, près de Zürich, avec cinq autres personnes. Un
garde a été tué et un autre blessé. Pas par moi, comme il est clairement
apparu au cours des jugements des autres évadés, mais ceci suffit pour
que je sois maintenant accusé d'homicide pour ces faits et que je sois
jugé pour cela à mon " retour " en Suisse. Je suis resté clandestin 10
ans. En 1989, lors d'un échange de coups de feu, un douanier est tué.
Après vérification que j'avais été vu dans les parages, ils m'ont aussi
inculpé de cet homicide. Inculpé, c'est trop dire, le mieux serait de
dire condamné, soit par la presse, soit par les déclarations officielles
des services suisses. Je serais aussi jugé pour cela à mon " retour ".
En novembre 1991, après un échange de coups de feu avec les carabiniers,
au cours duquel l'un d'eux et moi-même avons été blessés, j'ai été
arrêté et le tribunal de Massa m'a condamné, je crois en 1993, à 12 ans
pour lésion grave et mis sous enquête pour un des nombreux pylônes
tombés et qui ont continué de tomber après mon arrestation. La Suisse
demanda immédiatement mon extradition, qui fut acceptée par le tribunal
de Gênes. Je revendique à nouveau être anarchiste révolutionnaire,
combattant de classe et " écologiste ". J'ai travaillé et habité près de
l'imprimerie anarchiste de Carrare, où les compagnons se sont tout de
suite déclarés solidaires. Après une demi-année passée à l'hôpital de
Pise, je suis arrivé à San Vittore dans une section spéciale de transit.
De là, j'ai été transféré en 1993 dans la prison spéciale de Novara.
Suite à une grève de la faim de 60 jours pour obtenir un transfert dans
un lieu plus vivable, je demandais aussi le rapprochement avec d'autres
détenus politiques et dénonçais la situation dans les prisons spéciales,
la différenciation et l'invisibilité très poussée. A Novara, j'ai mené
une autre grève de 20 jours contre l'invisibilité, l'insanité carcérale,
l'absence d'espace de formation et de récréation/socialisation.
Maintenant, je suis à la retraite... (...). »
(auto-présentation de Marco Camenisch, prison de Biella, 11 mars 2001)
Il a été extradé en suisse en avril 2002, où il est en attente d’un
jugement concernant le meurtre d’un maton lors de l’évasion de 1981. Les
différentes déclarations de Marco se trouvent dans la brochure «
Résignation et complicité », éd. Déséquilibré, Genève, 1994. On peut
trouver des lettres de lui sur sa situation récente et les conditions
très dures qu’il subit, par exemple dans les journaux suivants : Tout le
monde dehors !, bulletins de l’ABC, L’Envolée,…. Un site est très
régulièrement mis à jour, et contient les infos qui ont permis d’établir
la chronologie ci-dessous :
http://www.freecamenisch.net/
Sa nouvelle « adresse » est :
Sennhofstrasse, 17
7000 Chur (CH)
Suisse
Actions et mobilisations par rapport à Marco Camenisch, janvier/février
2003
11 février : un cavi ( ?) de la société de téléphones portables Omnitel
brûle à Lovegno (région de Pieve di Teco, italie). L’inscription « Marco
Libero » est retrouvée sur une cabine du coin.
9 février : manifestation contre les prisons et en solidarité avec
Camenisch à Chur (suisse) où ce dernier a été transféré. Il a arrêté sa
grève de la faim.
1 février : manifestation à Milan (italie) devant le consulat suisse,
puis rassemblement devant un magasin Benetton ainsi qu’à Florence. On
pouvait lire sur les banderoles de la première : « vos attentats ce sont
les prisons », « non au 41bis, à l’isolement, à la torture » et « les
éco-attentats ce sont les usines chimiques, les désastres
environnementaux sont les œufs [référence explicite au sabotage
d’Abetone qui a ravagé les œufs du téléphérique] de l’opulence ». Le
tract distribué devant le consulat réclamait notamment le liberté pour
Camenisch et pour tous.
1 février : la succursale barcelonaise de la multinationale suisse des
assurances, Zurich, a reçue dans la nuit une visite qui a saboté sa
serrure, maculé ses vitrines tandis que les murs ont été recouverts de :
« Prision abolicion » (abolition des prisons), « Camenisch libre y
salvaje » (Camenisch libre et sauvage) et « Acabemos con las nucleares »
(à bas le nucléaire).
28 janvier : un relais de télévision de la Rai brûle dans la nuit à
Maresana (colline qui surplombe Bergame, italie). L’inscription «Marco
Marina Vincenzo liberi» [Marina Cugnaschi (1) et Vincenzo Vecchi (2)
font partie des anarchistes arrêtés le 4 décembre en relation avec les
émeutes de Gênes de juin 2002 et emprisonnés dans cette ville] et «
relais = mort » est retrouvée sur un mur du coin.
25 janvier : intervention au micro du mediacenter pour Camenisch à Davos
(suisse), nombreux graffitis et banderole sur un train. Banderole de
solidarité à La Spezia (Italie) lors de la manifestation
antimilitariste.
22 janvier : incendie d’un relais de téléphone Wind à Marina di
Pietrasanta (province de Lucca, italie). Sur un mur voisin, on pouvait
lire « Marco Libero » et trouver un A cerclé. Action revendiquée en
solidarité avec Camenisch dans un communiqué envoyé au journal local «
Il Tirreno di Carrara » (selon la presse italienne). Un autre, de la
même entreprise, est incendié à Pian del Lupo à Castiglioncello
(province de Livourne, italie). Selon la presse, une trentaine de relais
de téléphonie mobile ont été sabotés ces deux dernières années en
Toscane.
21 janvier : une partie du nouveau (décembre 1999) téléphérique de la
station d’Abetone (province de Pistoia, italie) brûle, le feu part de
quatre cabines. On retrouve l’inscription suivante sur un mur « Feu aux
destructeurs, liberté pour Marco !». L’acte est revendiqué par une
lettre envoyée à l’Ansa [AFP italienne] de Florence qui affirme
notamment (selon la presse italienne) « nous attaquons ce qui transforme
la montagne en argent en la détruisant impunément » et « solidarité avec
Marco Camenisch qui a vécu et aimé la montagne, et qui se trouve
actuellement en grève de la faim, entre les quatre murs d’une prison
suisse ».
20 janvier : incendie d’un relais de téléphone Albacom à Santa Lucia
(région de Carrare, italie). Action revendiquée en solidarité avec
Camenisch dans un communiqué envoyé au journal local « Il Tirreno di
Viareggio » (selon la presse italienne).
18 janvier : Camenisch entame une grève de la faim. Collage de tracts à
Buenos Aires (argentine) sur Swiss Air et aux alentours de l’ambassade
suisse. Rassemblement devant l’ambassade suisse à Bruxelles (Belgique) à
l’initiative de l’ABC Gand et du Secours rouge/APAPC, évoquant Camenisch
mais également les prisonniers turcs en lutte contre les prisons de type
F et les FIES espagnols. Rassemblement à Chur (suisse) avec blocage du
bureau des peines et sabotage de la serrure de la porte d’entrée.
16 janvier : « Dans la nuit du 16 au 17 janvier 2003, "Feu aux prisons",
"Marco Libero", "Free Camenisch", "Vol, pillage, sabotage", "liberté
pour toutes et tous", "contre ce monde et ses prisons", des logos de
bombe et des A cerclés ont été tagués à Paris sur les façades du centre
culturel suisse (32/38 rue des Francs-bourgeois - Paris 4e), l'ambassade
suisse (142 rue de Grenelle, Paris 7e) et la Chambre de commerce suisse
(10 rue des Messageries, Paris 10e) et dans leurs alentours ».
16 janvier : collage de solidarité avec Camenisch dans la ville de Gand
(Belgique).
(1) Marina Cugnaschi, Carcere femminile di Pontedecimo, Via Coni Zugna,
16164 Genova
(2) Vincenzo Vecchi, Carcere di Marassi, Piazzale Marassi 2, 16139 Genova
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