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(fr) Retraites : préparons la grève

From CNT AIT <cnt.ait@wanadoo.fr>
Date Thu, 6 Feb 2003 08:02:31 -0500 (EST)


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   A G E N C E  D E  P R E S S E  A - I N F O S
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Remises en cause du droit à la retraite :
Patronat et gouvernement veulent la guerre
PREPARONS LA GREVE !

Le gouvernement et le MEDEF veulent « ouvrir le dossier des retraites ».
Depuis des mois voire des années déjà on nous prépare à une remise en
cause de notre droit à la retraite par une propagande médiatique
constante, véritable bourrage de crâne, sur le « problème démographique »
qui ne permettrait plus de « financer les retraites ». Comme si le
problème des retraites était démographique et non pas économique !

La question est celle de la répartition des richesses.

En 1945, lorsque le système des retraites par répartition a été instauré,
le pays était ruiné par les années de guerre et d'occupation nazie.
Aujourd'hui, la France n'a jamais été aussi riche : la bourse augmente
chaque jour, patronat et actionnaires annoncent des taux de profit
toujours plus haut, et on ne pourrait plus assurer une retraite pour tous
les travailleurs ? Quand on pense qu'en 2001 Jean-Marie Messier a empoché
36,26 millions d'euros (soit un RMI toutes les 34 secondes), le
PDG de l'Oréal 21,26 millions d'euros (un RMI toutes les 58 secondes) ou
le PDG d'Aventis 21,26 millions d'euros (un RMI toutes les 71 secondes),
on se rend compte que les vrais privilégiés ne sont pas les ouvriers
d'EDF-GDF ou de la SNCF.

Notons au passage que si patrons, politiciens et médias à leur service
nous bassinent avec « l'argent qui manque » lorsqu'il est question de nos
acquis sociaux, le fric ne manque pas quand les ministres s'accordent une
augmentation de salaire de 70%, lorsque le budget de la défense
est augmenté, ou pour envoyer des troupes guerroyer en Côte d'Ivoire ou
demain en Irak.

Le fric pour assurer une retraite décente pour tous les salariés existe !
Il faut prendre l'argent où il est ! Il faut taxer les profits !

Ce que nous prépare le gouvernement et le MEDEF nous ne le savons que
trop bien : une augmentation de la durée de cotisation pour tous les
salariés, du public comme du privé. Raffarin a pu ainsi se faire
applaudir au congrès du MEDEF en affirmant que la retraite à 60 ans avait
fait son temps. Il est toujours agréable de voir des gens qui n'ont
jamais bosser de leur vie s' unir pour nous faire travailler plus !
L'augmentation de l'âge de la retraite est, de toute façon, une
aberration : pour les patrons, à 50 voire 40 ans, un salarié est déjà
trop usé pour être « rentable » ! Et ce qu'il oublie de dire c'est que si
le nombre d'actifs qui cotisent pour la retraite baisse, c'est
essentiellement à cause du chômage de
masse. Or, en forçant les salariés à travailler plus longtemps, on fait,
en toute logique, augmenter le chômage.

Ce qu'ils ne disent pas non plus c'est que la politique de baisse des
salaires réduit, elle aussi, les cotisations pour la retraite ! Tout est
lié !
Refuser les licenciements et les suppressions d'emplois, dans le public
comme dans le privé, augmenter les salaires, obliger les patrons à
embaucher, transformer les emplois précaires en emplois stables, c'est
aussi remplir les caisses de retraite !

Ce que veut le patronat, c'est permettre la généralisation de la retraite
par capitalisation. Finit la retraite garantie à chaque travailleur après
une vie de labeur, chacun verse, selon ses moyens, de l'argent à société
de fonds de pension, qui, elle, jouera cet argent en bourse. Cela
signifie déjà que les travailleurs les plus mal-payés auront bien du mal
à mettre un peu d 'argent de côté. Cela signifie aussi qu'aucun salarié
ne sera sur d'avoir une retraite ! Une dévaluation, une crise économique,
ou même une simple faillite de l'organisme  qui gère les fonds de
pension, et c'est notre retraite qui part en fumée !

Pour les capitalistes, bien sûr, c'est tout bénef : ils joueront notre
argent en bourse, empocheront les bénéfices s'ils en gagnent, et s'ils
perdent, pas de soucis, ce ne sont que nos retraites.

Ne laissons pas nos retraites entre les mains d'aventuriers de la bourse
! Nos retraites n'ont pas à être jouées au casino ! Il faut refuser
catégoriquement les « fonds de pension » et autres « retraites par
capitalisation » !

Sur la question des retraites, comme pour nos autres conquêtes sociales,
nous n'aurons que ce que nous prendrons ! Depuis des années, nous
subissons régressions sociales sur plans d'austérité, licenciements et
suppressions d' emplois, tandis qu'une poignée de privilégiés ne cessent
de s'enrichir. On voit bien que contrairement à ce qu'on cherche à nous
faire croire, le patronat n'est pas un "partenaire social" avec qui il
faudrait négocier, mais un ennemi de classe qu'il faut combattre. C'est
grâce à la lutte, et non pas dans des négociations de salon, que nous
avons obtenu le droit à la retraite, les libertés syndicales, les congés
payés et autres avancées sociales. De la même façon, ce n'est que par la
lutte, que nous pourrons conserver nos retraites. Dans la rue le premier
février, nous devons nous préparer à une riposte à la hauteur des menaces
qui planent sur notre avenir. Travailleurs du public ou du privé,
chômeurs et retraités, ne nous laissons pas diviser ! Un recul pour une
catégorie de salariés prépare forcément un recul pour tous les
travailleurs ! Nous pouvons imposer la prise en compte de nos intérêts au
patronat et au gouvernement :
travailleurs salariés, nous sommes la plus
grande force sociale, puisque nous faisons tout tourner. Alors, tous
ensemble, dans nos entreprises ou établissements, nos ateliers, services,
bureaux, magasins ou chantiers, préparons nous à riposter !

Nous ne pouvons faire confiance aux dirigeants des syndicats dits «
représentatifs », ils nous l'ont encore démontré ces derniers mois : en
signant un «accord » salarial au rabais pour briser la grève des
routiers, en approuvant le plan patronal pour l'UNEDIC (les salariés
cotisent plus, les chômeurs touchent moins) en décembre, ou en soutenant
le projet d'accord gouvernemental visant à liquider le régime spécial des
retraites pour les ouvriers d'EDF-GDF.

- Contre toute remise en cause des régimes spéciaux
de retraite et de la retraite par répartition.

- Pour les 37,5 annuités de cotisation pour tous les
salariés, du public comme du privé.

L'heure est grave, l'heure est à la Grève générale !


Confédération Nationale du Travail
Syndicat Intercorporatif de Besançon
Adresse mail : cnt25@no-log.org
CNT, c/o CESL, BP 121 25014 Besançon Cedex
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