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The.Supplement
{Info on A-Infos}
(fr) ...Vive la décroissance conviviale !
From
Worker <a-infos-fr@ainfos.ca>
Date
Mon, 11 Aug 2003 19:59:15 +0200 (CEST)
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A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
http://www.ainfos.ca/
http://ainfos.ca/index24.html
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[texte repris du site internet : http://www.decroissance.org/
Institut d'études économiques et sociales pour la décroissance
soutenable]
A bas le développement durable ! Vive la décroissance conviviale !
«Il n'y a pas le moindre doute que le développement durable est l'un des
concepts les plus nuisibles». Nicholas Georgescu-Roegen, (correspondance
avec J. Berry, 1991) (1).
On appelle oxymore (ou antinomie) une figure de rhétorique consistant à
juxtaposer deux mots contradictoires, comme «l'obscure clarté», chère à
Victor Hugo, «qui tombe des étoiles...». Ce procédé inventé par les
poètes pour exprimer l'inexprimable est de plus en plus utilisé par les
technocrates pour faire croire à l'impossible. Ainsi, une guerre propre,
une mondialisation à visage humain, une économie solidaire ou saine, etc.
Le développement durable est une telle antinomie.
En 1989, déjà, John Pessey de la Banque mondiale recensait 37 acceptions
différentes du concept de «sustainable development» (2). Le seul Rapport
Bruntland (World commission 1987) en contiendrait six différentes.
François Hatem, qui à la même époque en répertoriait 60, propose de
classer les théories principales actuellement disponibles sur le
développement durable en deux catégories, «écocentrées» et
«anthropocentrées», suivant qu'elles se donnent pour objectif essentiel
la protection de la vie en général (et donc de tous les êtres vivants,
tout au moins de ceux qui ne sont pas encore condamnés) ou le bien-être
de l'homme (3).
Développement durable ou comment faire durer le développement
Il y a donc une divergence apparente sur la signification du
soutenable/durable. Pour les uns, le développement soutenable/durable,
c'est un développement respectueux de l'environnement. L'accent est alors
mis sur la préservation des écosystèmes. Le développement signifie dans
ce cas, bien-être et qualité de vie satisfaisants, et on ne s'interroge
pas trop sur la compatibilité des deux objectifs, développement et
environnement. Cette attitude est assez bien représentée chez les
militants associatifs et chez les intellectuels humanistes. La prise en
compte des grands équilibres écologiques, doit aller jusqu'à la remise en
cause de certains aspects de notre modèle économique de croissance, voire
même de notre mode de vie. Cela peut entraîner la nécessité d'inventer un
autre paradigme de développement (encore un ! mais lequel ? On n'en sait
rien). Pour les autres, l'important est que le développement tel qu'il
est puisse durer indéfiniment. Cette position est celle des industriels,
de la plupart des politiques et de la quasi-totalité des économistes. A
Maurice Strong déclarant le 4 avril 1992 : «Notre modèle de
développement, qui conduit à la destruction des ressources naturelles,
n'est pas viable. Nous devons en changer», font écho les propos de
Georges Bush (senior) : «Notre niveau de vie n'est pas négociable» (4).
Dans la même veine, à Kyoto, Clinton déclarait sans prendre de gants :
«Je ne signerai rien qui puisse nuire à notre économie» (5). Comme on
sait, Bush junior a fait mieux...
Le développement soutenable est comme l'enfer, il est pavé de bonnes
intentions. Les exemples de compatibilité entre développement et
environnement qui lui donnent créance ne manquent pas. Evidemment, la
prise en compte de l'environnement n'est pas nécessairement contraire aux
intérêts individuels et collectifs des agents économiques. Un directeur
de la Shell, Jean-Marie Van Engelshoven, peut déclarer : «Le monde
industriel devra savoir répondre aux attentes actuelles s'il veut, de
façon responsable, continuer à créer dans le futur de la richesse».
Jean-Marie Desmarets, le PDG de Total ne disait pas autre chose avant le
naufrage de l'Erika et l'explosion de l'usine d'engrais chimique de
Toulouse... (6). Avec un certain sens de l'humour, les dirigeants de BP
ont décidé que leur sigle ne devait plus se lire «British Petroleum»,
mais «Beyond Petroleum» (Au delà ou après le pétrole)... (7)
La concordance des intérêts bien compris peut, en effet, se réaliser en
théorie et en pratique. Il se trouve des industriels convaincus de la
compatibilité des intérêts de la nature et de l'économie. Le Business
Council for Sustainable Development, composé de 50 chefs de grandes
entreprises, regroupés autour de Stephan Schmidheiny, conseiller de
Maurice Strong, a publié un manifeste présenté à Rio de Janeiro juste
avant l'ouverture de la conférence de 92 : Changer de cap, réconcilier le
développement de l'entreprise et la protection de l'environnement. «En
tant que dirigeants d'entreprise, proclame le manifeste, nous adhérons au
concept de développement durable, celui qui permettra de répondre aux
besoins de l'humanité sans compromettre les chances des générations
futures» (8).
Tel est bien, en effet, le pari du développement durable. Un industriel
américain exprime la chose de façon beaucoup plus simple : «Nous voulons
que survivent à la fois la couche d'ozone et l'industrie américaine».
Le développement toxique
Il vaut la peine d'y regarder de plus près en revenant aux concepts pour
voir si le défi peut encore être relevé. La définition du développement
durable telle qu'elle figure dans le rapport Brundtland ne prend en
compte que la durabilité. Il s'agit, en effet, d'un «processus de
changement par lequel l'exploitation des ressources, l'orientation des
investissements, les changements techniques et institutionnels se
trouvent en harmonie et renforcent le potentiel actuel et futur des
besoins des hommes». Il ne faut pas se leurrer pour autant. Ce n'est pas
l'environnement qu'il s'agit de préserver pour les décideurs - certains
entrepreneurs écologistes parlent même de «capital soutenable», le comble
de l'oxymore ! - mais avant tout le développement (9). Là réside le
piège. Le problème avec le développement soutenable n'est pas tant avec
le mot soutenable qui est plutôt une belle expression qu'avec le concept
de développement qui est carrément un «mot toxique». En effet, le
soutenable signifie que l'activité humaine ne doit pas créer un niveau de
pollution supérieur à la capacité de régénération de l'environnement.
Cela n'est que l'application du principe de responsabilité du philosophe
Hans Jonas : «Agis de telle sorte que les effets de ton action soient
compatibles avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur la
terre».
Toutefois, la signification historique et pratique du développement, liée
au programme de la modernité, est fondamentalement contraire à la
durabilité ainsi conçue. On peut définir le développement comme une
entreprise visant à transformer les rapports des hommes entre eux et avec
la nature en marchandises. Il s'agit d'exploiter, de mettre en valeur, de
tirer profit des ressources naturelles et humaines. La main invisible et
l'équilibre des intérêts nous garantissent que tout est pour le mieux
dans le meilleur des mondes possible. Pourquoi se faire du souci ? La
plupart des économistes qu'ils soient libéraux ou marxistes sont en
faveur d'une conception qui permette au développement économique de
perdurer. Ainsi l'économiste marxiste, Gérard d'Estanne de Bernis déclare
: «On ne fera pas ici de sémantique, on ne se demandera pas non plus si
l'adjectif «durable» (soutenable) apporte quoi que ce soit aux
définitions classiques du développement, tenons compte de l'air du temps
et parlons comme tout le monde. (...) Bien entendu, durable ne renvoie
pas à long, mais à
irréversible. En ce sens, quel que soit l'intérêt des expériences passées
en revue, le fait est que le processus de développement de pays comme
l'Algérie, le Brésil, la Corée du Sud, l'Inde ou le Mexique ne s'est pas
avéré «durable»(soutenable) : les contradictions non maîtrisées ont
balayé les résultats des efforts accomplis, et conduit à la régression»
(10). Effectivement, le développement étant défini par Rostow comme
«self-sustaining growth» (croissance auto-soutenable), l'adjonction de
l'adjectif durable ou soutenable à développement est inutile et constitue
un pléonasme. C'est encore plus flagrant avec la définition de Mesarovic
et Pestel (11). Pour eux, c'est la croissance homogène, mécanique et
quantitative qui est insoutenable, mais une croissance «organique»
définie par l'interaction des éléments sur la totalité est un objectif
supportable. Or historiquement, cette définition biologique, est
précisément celle du développement ! Les subtilités d'Herman Daly,
tentant de définir un développement avec une croissance nulle ne sont
tenables, ni en théorie, ni en pratique (12). Comme le note Nicholas
Georgescu-Roegen : «Le
développement durable ne peut en aucun cas être séparé de la croissance
économique.(...) En vérité, qui a jamais pu penser que le développement
n'implique pas nécessairement quelque croissance ? « (13).
Finalement, on peut dire qu'en accolant l'adjectif durable au concept de
développement, il est clair qu'il ne s'agit pas vraiment de remettre en
question le développement réellement existant, celui qui domine la
planète depuis deux siècles, tout au plus songe-t-on à lui adjoindre une
composante écologique. Il est plus que douteux que cela suffise à
résoudre les problèmes.
La croissance zéro ne suffit pas
En fait, les caractères durable ou soutenable renvoient non au
développement «réellement existant» mais à la reproduction. La
reproduction durable a régné sur la planète en gros jusqu'au 18e siècle ;
il est encore possible de trouver chez les vieillards du tiers-monde des
«experts» en reproduction durable. Les artisans et les paysans qui ont
conservé une large part de l'héritage des manières ancestrales de faire
et de penser vivent le plus souvent en harmonie avec leur environnement ;
ce ne sont pas des prédateurs de la nature (14). Au 17e siècle encore, en
édictant ses édits sur les forêts, en réglementant les coupes pour
assurer la reconstitution des bois, en plantant des chênes que nous
admirons toujours pour fournir des mâts de vaisseaux 300 ans plus tard,
Colbert se montre un expert en
«sustainability». Ce faisant, ces mesures vont à l'encontre de la logique
marchande.
Voilà, dira-t-on, du développement durable ; mais alors, il faut le dire
de tous ces paysans qui plantaient de nouveaux oliviers et de nouveaux
figuiers dont ils ne verraient jamais les fruits, mais en pensant aux
générations suivantes, et cela, sans y être tenu par aucun règlement,
tout simplement parce que leurs parents, leurs grands-parents et tous
ceux qui les avaient précédés avaient fait de même (15). Désormais, même
la reproduction durable n'est plus possible. Il faut toute la foi des
économistes orthodoxes pour penser que la science de l'avenir résoudra
tous les problèmes et que la substituabilité illimitée de la nature par
l'artifice est possible. Peut-on vraiment, comme se le demande Mauro
Bonaïuti, obtenir le même nombre de pizzas en diminuant toujours la
quantité de farine et en augmentant le nombre de fours ou de cuisiniers ?
Et même si on peut espérer capter de nouvelles énergies, serait-il
raisonnable de construire des «gratte-ciel sans escaliers ni ascenseurs
sur la base de la seule espérance qu'un jour nous triompherons de la loi
de la gravité ? » (16). Contrairement à l'écologisme réformiste d'un
Hermann Daly ou d'un René Passet, l'état stationnaire lui-même et la
croissance zéro ne sont ni possibles, (ni souhaitables..). «Nous pouvons
recycler les monnaies métalliques usées, mais non les molécules de cuivre
dissipées par l'usage» (17). Ce phénomène que Nicholas Georgescu-Roegen a
baptisé la «quatrième loi de la
thermodynamique», est peut-être discutable en théorie pure, mais pas du
point de vue de l'économie concrète. De l'impossibilité qui s'ensuit
d'une croissance illimitée ne résulte pas, selon lui, un programme de
croissance nulle, mais celui d'une décroissance nécessaire. «Nous ne
pouvons, écrit-il, produire des réfrigérateurs, des automobiles ou des
avions à réaction «meilleurs et plus grands» sans produire aussi des
déchets «meilleurs et plus grands» (18). Bref, le processus économique
est de nature entropique.
«Le monde est fini, note Marie-Dominique Perrot, et le traiter, à travers
la sacralisation de la croissance, comme indéfiniment exploitable, c'est
le condamner à disparaître; on ne peut en effet à la fois invoquer la
croissance illimitée et accélérée pour tous et demander à ce que l'on se
soucie des générations futures. L'appel à la croissance et la lutte
contre la pauvreté sont littéralement parlant des formules magiques tout
autant qu'elles sont des mots d'ordre et des mots de passe (partout).
C'est l'idée magique du gâteau dont il suffit d'augmenter la taille pour
nourrir tout le monde, et qui rend «innommable» la question de la
possible réduction des parts de certains» (19).
Notre surcroissance économique dépasse déjà largement la capacité de
charge de la terre. Si tous les citoyens du monde consommaient comme les
Américains moyens les limites physiques de la planète seraient largement
dépassées (20). Si l'on prend comme indice du «poids» environnemental de
notre mode de vie «l'empreinte» écologique de celui-ci en superficie
terrestre nécessaire on obtient des résultats insoutenables tant du point
de vue de l'équité dans les droits de tirage sur la nature que du point
de vue de la capacité de régénération de la biosphère. En prenant en
comptes, les besoins de matériaux et d'énergie, ceux nécessaires pour
absorber déchets et rejets de la production et de la consommation et en y
ajoutant l'impact de l'habitat et des infrastructures nécessaires, les
chercheurs travaillant pour le World Wide Fund (WWF) ont calculé que
l'espace bioproductif par tête de l'humanité était de 1,8 hectare. Un
citoyen des Etats-Unis consomme en moyenne 9,6 hectares, un Canadien 7,2,
un Européen moyen 4,5. On est donc très loin de l'égalité planétaire et
plus encore d'un mode de civilisation durable qui nécessiterait de se
limiter à 1,4 hectare, en admettant que la population actuelle reste
stable (21).
Sortir de l'économicisme
On peut discuter ces chiffres, mais ils sont malheureusement confirmés
par un nombre considérable d'indices (qui ont d'ailleurs servi à les
établir). Pour survivre ou durer, il est donc urgent d'organiser la
décroissance. Quand on est à Rome et que l'on doit se rendre par le train
à Turin, si on s'est embarqué par erreur dans la direction de Naples, il
ne suffit pas de ralentir la locomotive, de freiner ou même de stopper,
il faut descendre et prendre un autre train dans la direction opposée.
Pour sauver la planète et assurer un futur acceptable à nos enfants, il
ne faut pas seulement modérer les tendances actuelles, il faut carrément
sortir du développement et de l'économicisme comme il faut sortir de
l'agriculture productiviste qui en est partie intégrante pour en finir
avec les vaches folles et les
aberrations transgéniques.
La décroissance devrait être organisée non seulement pour préserver
l'environnement mais aussi pour restaurer le minimum de justice sociale
sans lequel la planète est condamnée à l'explosion. Survie sociale et
survie biologique paraissent ainsi étroitement liées. Les limites du
«capital» nature ne posent pas seulement un problème d'équité
intergénérationnelle dans le partage des parts disponibles, mais un
problème d'équité entre les membres actuellement vivants de l'humanité.
La décroissance ne signifie pas nécessairement un immobilisme
conservateur. L'évolution et la croissance lente des sociétés anciennes
s'intégraient dans une reproduction élargie bien tempérée, toujours
adaptée aux contraintes naturelles. «C'est parce que la société
vernaculaire a adapté son mode de vie à son environnement, conclut
Edouard Goldsmith, qu'elle est durable, et parce que la société
industrielle s'est au contraire efforcée d'adapter son environnement à
son mode de vie qu'elle ne peut espérer survivre» (22). Aménager la
décroissance signifie, en d'autres termes renoncer à
l'imaginaire économique c'est-à-dire à la croyance que plus égale mieux.
Le bien et le bonheur peuvent s'accomplir à moindres frais. La plupart
des sagesses considèrent que le bonheur se réalise dans la satisfaction
d'un nombre judicieusement limité de besoins. Redécouvrir la vraie
richesse dans l'épanouissement de relations sociales conviviales dans un
monde sain peut se réaliser avec sérénité dans la frugalité, la sobriété
voire une certaine austérité dans la consommation matérielle. «Une
personne heureuse, note Hervé Martin, ne consomme pas d'antidépresseurs,
ne consulte pas de psychiatres, ne tente pas de se suicider, ne casse pas
les vitrines des magasins, n'achète pas à longueur de journées des objets
aussi coûteux qu'inutiles, bref, ne participe que très faiblement à
l'activité économique de la société» (23). Une décroissance voulue et
bien pensée n'impose aucune limitation dans la dépense des sentiments et
la production d'une vie festive, voire dionysiaque.
On peut conclure avec Kate Soper : «Ceux qui plaident pour une
consommation moins matérialiste sont souvent présentés comme des ascètes
puritains qui cherchent à donner une orientation plus spirituelle aux
besoins et aux plaisirs. Mais cette vision est à différents égards
trompeuse. On pourrait dire que la consommation moderne ne s'intéresse
pas suffisamment aux plaisirs de la chair, n'est pas assez concernée par
l'expérience
sensorielle, est trop obsédée par toute une série de produits qui
filtrent les gratifications sensorielles et érotiques et nous en
éloignent. Une bonne partie des biens qui sont considérés comme
essentiels pour un niveau de vie élevé sont plus anesthésiants que
favorables à l'expérience sensuelle, plus avares que généreux en matière
de convivialité, de relations de bon voisinage, de vie non stressée, de
silence, d'odeur et de beauté... Une consommation écologique
n'impliquerait ni une réduction du niveau de vie, ni une conversion de
masse vers l'extra-mondanité, mais bien plutôt une conception différente
du niveau de vie lui-même» (24).
Serge LATOUCHE
(1) Cité par Mauro Bonaïuti. La teoria bioeconomica. La «nuova economia»
di Nicholas Georgescu Roegen, Carocci, Rome 2001, p. 53.
(2) J. Pezzey, Economic analysis of sustainable growth and sustainable
development, World Bank, Environment Department, Working Paper n° 15,
1989. (3) Christian Comeliau, Développement du développement durable, ou
blocages conceptuels ? Tiers-Monde, N° 137, Janvier-mars 1994, pp. 62-63.
(4) Cité par Jean Marie Harribey, L'économie économe, L'harmattan, Paris
1997.
(5) Carla Ravaioli, «Lettera aperta agli economisti. Crescita e crisi
ecologica». Manifesto libri 2001, P. 20.
(6) Green magazine, mai 1991. Cet exemple comme les précédents est tiré
de Hervé Kempf, L'économie à l'épreuve de l'écologie. Hatier, col.
enjeux, Paris 1991, pp. 24/25.
(7) Carla Ravaioli, op.cit. p. 30.
(8) Changer de cap, Dunod, l992, p. ll.
(9) Carla Ravaioli, op. cit. p. 32.
(10) Gérard de Bernis, Développement durable et accumulation,
Tiers-Monde, n° l37, p. 96.
(11) Mesarovic et Pestel, Strategie per sopravvivere, Mondadori, Milano
1974.
(12) Une augmentation du revenu (au sens hicksien) sans atteinte au
capital naturel permettrait d'affirmer qu'une croissance soutenable est
une contradiction dans les termes, pas un développement durable. Voir
Gianfranco Bologna et alii, «Italia capace di futuro» WWF-EMI, Bologne
2001, pp. 32 et ss.
(13) NGR 1989 p. 14, cité Bonaïuti, p. 54.
(14) En dépit de la coquetterie que l'on se donne de contester la sagesse
des «bons sauvages», celle-ci se fonde tout simplement sur l'expérience.
Les «bons sauvages» qui n'ont pas respecté leur écosystème ont disparu au
cours des siècles...
(15) Cette observation de Castoriadis rejoint la sagesse millénaire
évoquée déjà par Ciceron dans le «de senectute». Le modèle du «
développement durable » mettant en oeuvre le principe de responsabilité
est donné par un vers cité par Caton : «Il va planter un arbre au profit
d'un autre âge». Il le commente ainsi : «De fait, l'agriculteur, si vieux
soit-il, à qui l'on demande pour qui il plante, n'hésite pas à répondre :
«Pour les dieux immortels, qui veulent que, sans me contenter de recevoir
ces biens de mes ancêtres, je les transmette aussi à mes descendants».
Cicéron, Caton l'ancien (de la vieillesse), VII-24, Les belles lettres,
Paris 1996, p. 96. (16) Bonaïuti Mauro, La «nuova economia» di Nicholas
Georgescu-Roegen. ed. Carocci, Roma 2001, pp. 109 et 141.
(17) Ibidem. p. 140.
(18) Op. cit. p. 63.
(19) Marie-Dominique Perrot, Mondialiser le non sens, L'Age d'homme,
Lausanne, 2001, p. 23.
(20) On trouvera une bibliographie exhaustive des rapports et livres
parus sur le sujet depuis le fameux rapport du Club de Rome, dans Andrea
Masullo, «Il pianeta di tutti. Vivere nei limiti perchè la terra abbia un
futuro». EMI, Bologne, 1998.
(21) Sous la direction de Gianfranco Bologna, Italia capace di futuro.
WWF-EMI, Bologne, 2001, pp. 86-88.
(22) E. Goldsmith, Le défi du XXIe siècle, Le rocher, l994, p.330. (23)
Hervé René Martin, La mondialisation racontée à ceux qui la subissent,
Climats, 1999. p. 15.
(24) Kate Soper, Ecologie, nature et responsabilité. Revue du MAUSS n° 17
premier semestre 2001, p. 85.
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