A - I n f o s
a multi-lingual news service by, for, and about anarchists
**
News in all languages
Last 40 posts (Homepage)
Last two
weeks' posts
The last 100 posts, according
to language
Castellano_
Català_
Deutsch_
Nederlands_
English_
Français_
Italiano_
Polski_
Português_
Russkyi_
Suomi_
Svenska_
Türkçe_
The.Supplement
{Info on A-Infos}
(fr) Le Monde libertaire # 1318
From
Le Monde libertaire <monde-libertaire@federation-anarchiste.org>
Date
Tue, 29 Apr 2003 19:08:22 +0200 (CEST)
_________________________________________________
A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
http://www.ainfos.ca/
http://ainfos.ca/index24.html
_________________________________________________
Le Monde libertaire hebdo n°1318
Précarité, licenciements, retraites
1er mai, le Cri du peuple.
Avec un supplément 8 pages « Tardi »
En kiosque exceptionnellement le mercredi 30 avril
Au sommaire :
Edito, page 3
Des mois de casse sociale pzge 3
Les manifs du 1er mai en France, page 3
Préparation d'un espace féministe anti-G8 à Evian, page 4
Solidarité encore et toujours avec les Roms, page 4
Assurance maladie, des économies sur la santé en commençant par les
exclus, page 5
Les salarié(e)s toujours en lutte chez McDonald's et victorieux chez
Pizza Hut, page 6
Pour les puissants ? Pas de droit, autant dire tous les droits, par
Michel Onfray page 7
Les perles médiatiques de la semaine font éternuer Frédo Ladrisse, page 7
économiques, sanitaires, environnementaux, les trois mamelles des OGM,
par Gijomo, page 8
Lettre aux Québécois qui croient que voter peut changer le monde, par F.
Dupuis-Déri, page 10
Une pratique non-violente collective, par F. Sébastianoff, page 12 Le
monde et l'administration Bush vue par Noam Chomsky après la guerre d'
Irak, page 14
Récit d'une mission de protection civile en Palestine, à Yanoun, par
A.-L. Olivier, page 15
Solidarité avec trois objecteurs de conscience déférés devant la cour
martiale en Israël, page 18
Et 70 ans plus tard, réouverture à Berlin d'un local anarchosyndicaliste,
page 18
« Le brin de muguet du 1er mai » de Rudolph Rocker, page 19
La raison du plus fort, documentaire qui donne la parole aux exclus, page
20 L'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche selon J.-C.
Michéa par J.-J. Gandini, page 21
Agenda, page 22
Radio libertaire, page 22
Groupes et liaisons de la Fédération anarchiste, page 23
Un chouette Jean Granier, page 24
-----------------------------
L'article en prime
Des mois de casse sociale
Pendant que Sarko le Zorro occupe la scène médiatique béate, pourchasse
le crime, fait des apparitions surprises organisées comme un show à
l'américaine, Raffarin, son gouvernement, sa majorité et le Medef ouvrent
sur le grand chantier du quinquennat : la démolition sociale.
Tout d'abord, avec courage, sur les pauvres. Ils peuvent payer, finis les
soins gratuits pour les plus pauvres. Désormais la CMU (couverture
médicale universelle) fait l'objet de mesures restrictives ; par exemple,
sur le délai de carence, un délai jugé dangereux pour bien des malades.
Ce n'est pas seulement une question de justice mais de santé publique.
Pendant ce temps-là, médecins et chirurgiens obtenaient, eux, la prise en
charge par la collectivité de la revalorisation de leurs honoraires et de
leurs factures d'assurance.
Les « smicards » dont le salaire est bloqué jusqu'en 2005 pour 80 %
d'entre eux, le temps que les autres 20 % rattrapent leur niveau,
attendent. Pendant ce temps-là, les ministres n'ont pas attendu cette
date pour s' accorder de confortables augmentations.
Faut-il se rappeler que le salaire minimal n'a plus rien de minimal : 3,4
millions de salariés reçoivent un salaire inférieur. Entre 1993 et 1998,
la moitié des emplois créés étaient des emplois payés au-dessous du Smic,
et cela continue.
Moins d'impôts pour les riches !
Les impôts sur le revenu, la réduction d'impôts pour l'emploi de salariés
à domicile (ce qui concerne les ménages les plus favorisés), les
réductions fiscales liées aux placements financiers se sont multipliés
(exonération d' impôts pour les plus-values mobilières jusqu'à 15 000
euros par exemple). Les plus riches empochent la mise.
Par contre on réduit quelques avantages liés aux plans d'épargne
logement. Là, les petits épargnants sont touchés.
Pendant ce temps là, les chômeurs sont moins indemnisés.
- L'on réduit les prestations reçues
- L'on augmente les cotisations payées par les salariés.
Les économies réalisées seront assumées à 25 % par les employeurs, à 25 %
par les salariés et à 50 % par les chômeurs.
Ces derniers voient leur cotisation pour la retraite complémentaire
passer de 1,2 % à 3 %. Bref, il faudra cotiser plus pour toucher moins et
moins longtemps.
Les chômeurs disposent d'un revenu de remplacement de plus en plus faible
et, pour les salariés de plus de 55 ans, la durée d'indemnisation est
ramenée de 60 mois à 36.
Pendant ce temps-là, le droit de licencier est élargi ; la loi de
modernisation sociale du 17 janvier 2002 est suspendue. Les
licenciements, qui déjà ne connaissaient pas beaucoup d'entraves, sont
encore plus simples. Les comités d'entreprise ne disposent plus du «
droit d'opposition » aux plans de suppression d'emploi ; les prérogatives
des inspecteurs du travail en la matière sont purement et simplement
annulées.
Pendant ce temps-là, la loi relative au contrôle des fonds publics
accordés aux entreprises est abrogée. Les aides pourront donc être
détournées de leur objectif, sans que quiconque puisse intervenir.
Pendant ce temps-là, les 35 heures sont attaquées. La loi sur la
réduction du temps de travail (symbolique des progrès et des
cafouillages) est mise en cause par le gouvernement Raffarin.
Officiellement le temps de travail hebdomadaire reste fixé à 35 heures,
mais une série de dispositions réglementaires permet de passer outre.
Par exemple, le contingent annuel d'heures supplémentaires autorisé est
porté à 180 heures (contre 130 heures), ce qui correspond à 4 heures de
travail en plus par semaine en moyenne, et les majorations salariales qui
étaient de 25 % à 50 % selon les cas tombent à 10 %.
De plus, les réductions des cotisations sociales patronales sur les
salaires inférieurs à 1,7 fois le Smic sont étendues à toutes les
entreprises. Par-là, on autorise, on encourage les bas salaires.
Pendant ce temps-là, le logement social est en panne ; l'article 55 de la
loi de la solidarité et de renouvellement urbain (SRU) qui obligeaient
les communes de plus de 1 500 habitants en Île-de-France et plus de 3 500
en province a disposer de logements sociaux à hauteur de 20 % sur
l'ensemble des habitations est suspendu.
Du logement social, oui, mais pas chez moi, semblent dire les élus de
droite des communes les plus riches.
Pendant ce temps-là, l'école est sous pression budgétaire ; de ce fait,
nous constatons que la suppression des emplois jeunes a pour conséquence
la réduction du personnel de surveillance et d'accompagnement des élèves.
Utiles mais sous-payés, ces emplois jeunes auraient dû être transformés
en véritables postes.
Outre ces postes, seront également supprimés des postes de maître
d'internat et de surveillant d'internat.
Le gouvernement fait passer les mesures les plus réactionnaires sous
forme d 'amendements parlementaires afin de ne pas en paraître
l'initiateur. Nous avons une droite sans surprise retrouvant ses vraies
valeurs : les budgets de la police, de la justice pénitentiaire et de
l'armée sont en forte augmentation tandis que stagnent ou diminuent ceux
de l'éducation, de la recherche et de la culture.
Mais elle reste sur sa soif, les libéraux extrémistes et le patronat s'
impatientent.
Le pire est à venir
Un première historique, Raffarin, Premier ministre se rend à l'Assemblée
générale du Medef, il y reçoit des « conseils » : réduction des dépenses
de l'État et des effectifs des fonctionnaires, mise en place d'un service
minimal dans le secteur public, suppression de l'impôt de solidarité sur
la fortune (déjà dérisoire dans les faits), réduction encore plus forte
des charges et impôts sur les entreprises, remise en cause de la retraite
à 60 ans par l'allongement de la durée des cotisations et par création de
fonds de pension, remettre « la France au travail » par la suppression
des 35 heures et, bientôt, la privatisation de l'assurance maladie...
Pendant ce temps-là, nous voyons la multiplication des fermetures d'
entreprises, licenciements et suppression d'emplois.
Arrogance et suffisance
Le baron Seillère règne et le Medef exerce son droit d'ingérence et le
revendique haut et fort. La réforme du régime des retraites va servir de
test parce qu'elle remet en cause les bases d'un compromis social acquis
il y a plus de cinquante ans par nos aînés : la répartition du produit
national entre les parties prenantes et la solidarité entre générations,
entre les travailleurs.
Cela nécessite un débat de société et non une solution politique.
Il est à craindre que ce gouvernement ne se dérobe dans ce domaine comme
dans les autres, la droite détient pourtant tous les pouvoirs.
Mais il lui manque une légitimité démocratique ; quand une majorité
parlementaire repose sur les suffrages d'un tiers des électeurs à l'
Assemblée nationale, un quart au Sénat et qu'un président « plébiscité »
au second tour a rassemblé moins de 20 % au premier...
Alors, rien ne garantit qu'une majorité de citoyens soit prête à jeter à
la casse nos droits durement conquis et que l'on voudrait faire passer pour
des revendications subversives.
Pendant ce temps-là, l'espoir demeure.
Guy Hénocque
groupe Bakounine
*******
*******
****** Agence de Presse A-Infos ******
Information d'intérêt pour et au sujet des anarchistes
Pour s'abonner -> écrire à LISTS@AINFOS.CA
avec le message suivant: SUBSCRIBE A-INFOS-FR
Pour plus d'info -> http://www.ainfos.ca
Vous voulez reproduire ce message?
Pas de problème, veuillez s'implement inclure cette section.
A-Infos Information Center