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The.Supplement
{Info on A-Infos}
(fr) Unité d'action contre les suppressions d'emplois et la précarité
From
Courant alternatif <oclibertaire@hotmail.com>
Date
Thu, 24 Apr 2003 22:43:16 +0200 (CEST)
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A G E N C E D E P R E S S E A - I N F O S
http://www.ainfos.ca/
http://ainfos.ca/index24.html
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Unité d'action contre les suppressions d'emplois et la précarité
Alors que le patronat (privé ou public) supprime des milliers d'emplois,
une convergence des luttes est en train de naître. Avec comme première
apparition publique la prise de la tête du cortège de la manif du 21 mars
2003 à Paris appelée par la Confédération Européenne des syndicats. Et ce
n'est pas fini...
LE CAPITALISME CONTINUE SA RESTRUCTURATION
Dans toute la France, des milliers de travailleurs sont, comme ceux de
Daewoo, jetés à la rue : ACT, Metaleurop, Lu-Danone, Grimaud, Air Lib,
faïenceries de Baccarat, Reims Aviation... et d'ici quelques années
Arcelor. Dans certains cas, on parle de "patrons voyous" (phrase lancée
par le Premier ministre et reprise par les salariés, mais n'est-ce pas un
pléonasme ?). Dans le public, des dizaines de milliers d'emplois jeunes
et de pions vont se retrouver à la rue. Patronat et gouvernement,
parallèlement à la casse industrielle et aux attaques sur les services
publics, se serrent les coudes pour mettre en ¦uvre une offensive
générale contre les acquis sociaux arrachés par les travailleurs au fil
des luttes antérieures (retraite, assurance-chômage...). Car c'est bien
là le fond du problème : rendre moins cher le coût du travail (retraite
et assurance-chômage en faisant partie), généraliser la flexibilité (le
nouveau patron autrichien de Reims-Aviation a annoncé qu'il allait
utiliser les lois Aubry qui permettent une très grande flexibilité du
travail) et casser le peu de résistance qui existe encore. Car, même si
certaines entreprises aident à la création d'entreprises pour remplacer
les emplois supprimés, on s'aperçoit très rapidement que ce ne sont pas
les licenciés qui en bénéficient et que les salaires proposés sont
inférieurs d'environ 40 % à ceux pratiqués par l'entreprise qui licencie
(c'est le cas par exemple pour les emplois censés remplacer ceux
supprimés par Lu-Danone).
DES SYNDICATS COLLABOS ET LA REPRESSION POUR ACCELERER LA PROCEDURE
Lorsque la résistance aux licenciements devient trop importante, trop
voyante, le patronat et/ou l'Etat essaient de trouver des organisations
syndicales pour essayer de calmer le jeu et de signer des plans sociaux a
minima. C'est très souvent la CFDT qui se plie à ce jeu (dénonciation de
l'intersyndicale CGT-CFTC-FO de Daewoo Orion que l'on traite de
"terroriste", signature du plan social refusé par la majorité des
salariés,...). Mais ce peut être aussi la CGT : ainsi a-t-on vu à Reims
Aviation un délégué CGT lire une lettre d'un des repreneurs de
l'entreprise demandant aux salariés de suspendre un mouvement de grève
sous peine d'annuler la reprise et donc de mettre encore plus de salariés
sur la paille ou le secrétaire CGT du CE "pleurer" sur le sort de
l'ancien PDG de l'entreprise qui aurait perdu une partie de sa fortune et
se faire complice du
licenciement des salariés les plus combatifs (dont des délégués CGT
membres de LO). Lorsque cela ne suffit pas, l'Etat fait intervenir de
façon musclée les forces de l'ordre (comme à ACT Angers pour évacuer
l'entreprise, contre les salariés d'Air Lib qui manifestent à Orly ou
ceux de Metaleurop à Lens,...). Enfin, le dernier acte est de faire porter
le chapeau de pratiques patronales à des lampistes en les mettant en
examen et même en les incarcérant (comme à Daewoo Orion où 4 salariés
sont mis en examen, dont 2 sont actuellement incarcérés, pour l'incendie
début janvier d'une partie de l'entreprise - se reporter à Courant
Alternatif 126 de février 2003).
"CONSTRUIRE LES CONVERGENCES DE LUTTE ET DE SOLIDARITE QUI DONNERONT UNE
DIMENSION NATIONALE A NOS COMBATS"
"Nous ne voulons plus uniquement continuer à nous battre les uns après
les autres, entreprise par entreprise, faute de quoi nous serons laminés
les uns après les autres". C'est de ce constat que sont partis les
salariés de Daewoo Orion, ACT Angers, Lu-Danone pour tenter de construire
des
convergences de lutte et de solidarité à la base. Suite à une première
réunion à Longwy en février, d'autres ont eu lieu et ont conduit à un
"appel pour l'unité d'action contre les suppressions d'emplois et la
précarité" (voir encart) et prendre la tête de la manif appelée par la
CES le 21 mars à Paris. "A d'autres époques ces convergences auraient été
impossibles à construire, chacun préférant garder sa chapelle et ne se
reconnaissant pas dans les galères des autres secteurs. Aujourd'hui, même
si les méthodes sont différentes par secteur, nous sommes tous confrontés
à une nette dégradation de nos conditions de vie". Parmi les signataires,
on retrouve des syndicats des entreprises concernées ou de collectifs de
précaires en lutte
(CGT-CFDT-FO AVENTIS Romainville, Intersyndicale CGT-CFTC-FO Lu-Danone
d¹Evry, SUD-VERRE Baccarat, COLLECTIF Emplois Jeunes et Surveillants
d¹Ile de France, SUD Chimie Dunlop, CGT AVENTIS Vitry Usine, FO AZF
Toulouse, CFDT Alstom TSO St Ouen, Intersyndicale CGT-FO-CFTC
DAEWOO-ORION, SUD Plastic Omnium, SUD Rhone Poulenc Biochimie d¹Elbeuf,
CGT ACT Angers), des syndicats du service public (SUD Rail Metz-Nancy,
SUD Rail Paris Sud Est, CGT ANPE de Lorraine, SUD Education 95, SUD
Education 91, SUD Poste 91), des unions locales ou fédérations de
syndicats (Union Locale CGT du Bassin de Longwy, CGT Métaux Angers,
Confédération C.N.T., G 10 SOLIDAIRES), et des
associations de chômeurs (AC !, M.N.C.P.). En assemblée générale le 18
mars, 600 salariés d'Air Lib décident de se joindre à l'appel avec leurs
syndicats CFDT et CGT. A France Télécom, dont bon nombre de salariés sont
menacés de licenciements, SUD-PTT décidait de se joindre à la
manifestation.
Ils/elles seront environ 3 000 à se retrouver le 21 derrière une
banderole commune en tête de manif, malgré le forcing du service d'ordre
CGT-CFDT pour éviter ce regroupement. L'Union locale CGT de Saint-Dizier
(ville où de nombreux licenciements ont lieu, voir la lutte de 2 mois
d'ex-salariées de Lacoste) rejoindra cette partie de cortège. Et
peut-être d'autres. Cela faisait longtemps que l'on n¹avait pas vu une
telle pêche dans une manif. D'autres boîtes en lutte ont, semble-t-il,
suivi les consignes confédérales et se sont rangées dans le cortège
"officiel".
Malgré les man¦uvres des confédérations, cette première manif a été un
succès. Même si on voit apparaître des divergences, notamment sur la
priorité à donner dans la lutte (gagner sur le terrain juridique ou par
l'action), cette expérience de convergences de luttes et de solidarité
est importante. Le fait que des salarié-e-s puissent se rencontrer et
débattre, dans une période peu propice, est déjà un grand pas en avant.
Des Assises contre les licenciements auront lieu le 5 avril pour préparer
la suite des ripostes. Une 2ème manif nationale est d'ores et déjà prévue
le 26 avril, mais nous ne connaissons pas encore le lieu.
Pour toutes informations complémentaires, prendre contact avec
UL CGT Longwy 132 rue de Metz - BP 90173 - 54403 Longwy Cedex
Tel : 03-82-24-30-48 Fax : 03-82-25-17-69 e-mail :
ulcgtlongwy@worldonline.fr
OCL Reims, le 23 mars 2003
*** Encart 1
APPEL POUR L'UNITE D'ACTION CONTRE LES SUPPRESSIONS D'EMPLOIS ET LA
PRECARITE
ACT, DAEWOO, METALEUROP, LU-DANONE, GRIMAUD... : le patronat continue à
licencier à tour de bras, sacrifiant des dizaines de milliers de
travailleurs sur l¹autel du profit. Toucher les primes à l'installation,
profiter des exonérations et des subventions publiques le plus longtemps
possible, délocaliser pour exploiter d'autres travailleurs à moindre
coût, transférer une masse de plus en plus importante de capitaux dans la
spéculation financière : c'est çà LA POLITIQUE DU PATRONAT, qui n¹hésite
pas à employer pour ce faire les pires méthodes mafieuses.
Cette politique engendre inévitablement des conséquences financières
dramatiques sur les collectivités locales et met à mal la pérennité et la
qualité des services publics de proximité.
De son côté, l'Etat-patron restructure, privatise, supprime des milliers
d'emplois : France Télécom, La Poste, la Banque de France, la SNCF... ;
les conditions de travail sont désastreuses et le dernier projet du
gouvernement de transformer les Entreprises Publiques en Société Anonyme
annonce de nouveaux plans sociaux pour demain !
D'ailleurs cet Etat agit lui aussi comme les patrons puisqu'il a décidé
que les dizaines de milliers d'emplois jeunes dans les différents
services publics (Education nationale, collectivités territoriales...) ne
seront pas TITULARISES à leur terme. Et en plus, il supprime le statut
d'Etudiant / Surveillant qu'il remplace par un statut précaire et
flexible : les assistants d'éducation.
Et, parallèlement à toute cette casse, PATRONAT et ETAT se serrent les
coudes pour mettre en oeuvre une offensive généralisée visant à accentuer
la précarisation et à casser les acquis sociaux arrachés par les
Travailleurs au fil des luttes antérieures (retraite, assurance
chômage...).
Dans le même temps enfin, ils accentuent la répression contre le
mouvement syndical à l'intérieur des entreprises et dans l¹ensemble de la
société contre les mouvements de résistance au développement de
l¹injustice et de la violence sociale (lois LSQ-LSI).
DANS CE CONTEXTE, NOUS DEVONS, EN PLUS DE CONTINUER A RESISTER ET A
RENDRE LES COUPS BOITE PAR BOITE (PRIVE, PUBLIC), CONSTRUIRE LES
NECESSAIRES CONVERGENCES DE LUTTES QUI NOUS PERMETTRONS D'IMPOSER UNE
ALTERNATIVE A LA POLITIQUE ANTISOCIALE MENEE CONJOINTEMENT PAR LE
PATRONAT ET LE GOUVERNEMENT. C'EST UNIQUEMENT DE CETTE FAÇON QUE NOUS
POURRONS GAGNER ET OUVRIR DES PERSPECTIVES DE CHANGEMENT DE SOCIETE.
C'est pourquoi, depuis plusieurs semaines, des salariés de plusieurs
entreprises ou services publics (avec leurs organisations syndicales)
confrontés au sale travail de décomposition sociale du patronat et de
l'Etat ont entrepris de se donner les moyens, dans l'UNITE D'ACTION, de
construire un rapport de force, dans la durée, contre les suppressions
d'emplois, la précarité et la politique de régression sociale.
Dans ce cadre, nous appelons, les salariés de toutes les entreprises
touchées par des fermetures, des licenciements, les précaires des
services publics et autres, et plus largement l'ensemble des salariés,
chômeurs et retraités à une première initiative interprofessionnelle (car
personne ne sera à l'abri de la politique antisociale mise en ¦uvre par
le PATRONAT et les POUVOIRS PUBLICS) en se joignant, de manière
OFFENSIVE, à la manifestation prévue par la Confédération Européenne des
Syndicats le vendredi 21 mars à Paris, autour des mots d'ordrePRIVE PUBLIC : UNITE D'ACTION CONTRE LES SUPPRESSION D'EMPLOIS ET LA
PRECARITE INTERDICTION DES LICENCIEMENTS ET DE LA PRECARITE.
***Encart 2
Des salariés de Daewoo incarcérés
4 salariés de Daewoo Orion et la secrétaire générale de l'UL CGT Longwy
ont été mis en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'incendie en
janvier 2003 d'une partie de l'usine (se reporter à Courant Alternatif
126 de février 2003). Si Isabelle a été disculpée, mais risque d'être
inculpée de faux témoignage, les 4 ex-salariés ont été mis en examen, 3
dans le cadre de l'incendie proprement dit et un pour avoir mis le feu à
une poubelle devant l'usine lors des actions de début janvier 2003. 2
salariés sont actuellement incarcérés. "On assiste à quelque chose de
très grave. Il y a une volonté de casser notre mouvement, de criminaliser
l'action de l'intersyndicale. Nous devons dire: non, nous ne sommes pas
des terroristes ! ", "Leur objectif est de mettre la pression pour
trouver un bouc émissaire, pour discréditer notre action" déclareront
l'Intersyndicale et l'UL CGT Longwy. La CFDT a estimé que si la
responsabilité d'un salarié était avérée, "cela signifierait l'épilogue
de l'action irresponsable de l'intersyndicale et d'un individu ayant
parlé au nom des travailleurs qui, de fait, ont été manipulés". (sic) Une
manifestation de soutien aux 2 salariés emprisonnés a eu lieu à Longwy le
22 mars 2003.
Si vous voulez soutenir le moral de ces 2 salariés, vous pouvez leur
écrire :
Ali BACHIR BELKADI Kamel
Maison d¹Arrêt Queuleu Maison d¹Arrêt Charles 3
1 rue Seulhotte 2 rue Abbé Didelot
57 000 METZ 54 000 NANCY
*** Encart 3
En bref
- Après presque 1 an de grève, le conflit chez Arcade est terminé. La
majorité des revendications a été satisfaite : contrats de travail
uniformisés à 130 h pour celles travaillant dans les hôtels du groupe
Accor où il y avait des grévistes, réduction des cadences (alignées à peu
de chose près à celle des salariées du groupe Accor), une partie du
salaire des jours de grève payé (aux alentours de 40 %), ... Les salariées
licenciées ont été réintégrées.
- Après plus de 300 jours d'occupation permanente de leur entreprise, les
salarié-e-s licenciés d'A & R cartons à Soissons (02) viennent de
retrouver un repreneur. L'AGS (association pour la garantie des salaires)
a tenté de s'opposer à cette reprise. «Cet organisme patronal a le
couteau sous la gorge et n'arrive plus à faire face aux liquidations
judiciaires successives en France (Air Lib.). Nous ne serons d'ailleurs
sûrement pas les seuls à subir ce genre de procédure, car les AGS ne vont
plus rien lâcher. Ce recours n'était donc pas une réelle surprise. Notre
malchance, c'est que cela tombe sur notre dossier». A noter qu'une
quarantaine des 200 licencié-e-s vont être repris dans un premier temps et
que le principal commanditaire de la nouvelle entité n'est autre que celui
qui a conduit l'entreprise au dépôt de bilan !- En décembre, 84 des 153 salariés de Cellatex à Givet (08) étaient
toujours sans travail, soit 55 %. Trente-cinq ont trouvé un CDI, six un
CDD, cinq sont intérimaires, un en formation, deux ont créé leur
entreprise, huit ont bénéficié d'une mesure de préretraite, cinq d'un FNE
et trois sont décédés. Seulement 5 % des femmes ont retrouvé un emploi.
- Chez Wolber à Soissons, 1 salarié sur 3 aurait été reclassé (soit
environ 150) et à la Socratrem à Reims, au 11 septembre, date du dernier
bilan, 58 salariés avaient retrouvé un travail en CDD ou CDI, au 11
septembre, date du dernier bilan.
Article tiré de "Courant alternatif" # 128 - avril 2003.
24 pages. 2,3 euros.
Journal disponible dans les maisons de la presse, dans certaines
librairies et par abonnement : pour 1 an (10 numéros mensuels + 2
hors-séries) 31 euros. 1 numéro gratuit sur demande.
pour contacter l'Organisation communiste libertaire :
OCL c/o clé des champs, BP 20912, 44009 Nantes cedex 1
E-mail : oclibertaire@hotmail.com
Site web : http://oclibertaire.free.fr/
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