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(fr) Coordination des Groupes Anarchistes - Gilets jaunes: amplifions la résistance et la lutte des classes!
Date
Mon, 21 Jan 2019 22:10:53 +0000
Un gouvernement aux abois et sourd à la colère populaire ---- Après de
trop nombreuses années où l'État et le patronat se sont attachés à
réduire nos droits sociaux, le mouvement des gilets jaunes constitue une
tentative bienvenue pour y mettre un coup d'arrêt. ---- Le gouvernement,
surpris et fragilisé par l'ampleur et la détermination de la
mobilisation, tente tant bien que mal de trouver des portes de sortie
qui casseraient cette dynamique, tout en veillant à ne pas toucher aux
profits des entreprises et aux privilèges des plus riches. Le refus
d'augmenter les salaires, les pensions de retraite et les allocations
d'une part et le refus de rétablir l'ISF (impôt de solidarité sur la
fortune) d'autre part confirment cette politique antisociale menée par
l'État contre les plus pauvres d'entre nous. ---- Les divisions
racistes, telles que le projet d'instaurer des «quotas pour
l'immigration» évoqué par Macron, ont pour but de détourner la colère
populaire contre des bouc-émissaires désignés et non contre le
capitalisme qui organise notre exploitation. Le renforcement des
contrôles contre les travailleuses et les travailleurs sans emploi
participent également à nous diviser et à précariser les plus précaires
d'entre nous. ---- Le Grand Débat national, bricolé et piloté de bout en
bout par le gouvernement, ne dupera non plus personne: cette mascarade
consultative est conçue pour accélérer le rythme des futures réformes
(casse des services publics, remise en cause du principe de solidarité
dans le système des retraites...) et canaliser, voire museler, toute
contestation du pouvoir. ---- Un tournant autoritaire de l'État ---- La
répression s'abat férocement sur le mouvement des gilets jaunes: plus de
6000 arrestations, gardes à vue, condamnations, plusieurs milliers de
blessé-e-s graves en manifestations... L'État généralise les violences
policières contre celles et ceux qui exercent leurs droits les plus
élémentaires, dont le droit de manifester, et remercie gracieusement les
policiers qui font cette basse besogne (augmentation générale des
salaires des policiers obtenue au mois de décembre, alors que
l'éducation et la santé subissent toujours l'austérité). Le maintien de
l'ordre, de plus en plus militarisé avec le recours à des armes de plus
en plus dangereuses, est donc plus que jamais au service de l'ordre
social et politique inégalitaire.
L'État n'est donc pas le garant de nos libertés démocratiques conquises
au fil des luttes et n'hésite pas à les remettre en question dès lors
que son pouvoir semble menacé. Les annonces du premier ministre Edouard
Philippe au début du mois de janvier concernant le fichage de
manifestant-e-s portent une atteinte grave au droit de manifester. Cela
inscrirait dans la loi une interdiction préventive de manifester déjà
appliquée à de nombreuses reprises pendant ce mouvement. Depuis
l'inscription des dispositions de l'état d'urgence dans la loi, la fuite
en avant sécuritaire de l'État est sans limite et n'est pas prête de
s'arrêter au vu des inégalités qui deviennent de moins en moins
supportables pour une part toujours plus grande de la population.
Des gilets jaunes bientôt rouges? Construisons la grève générale pour
faire plier le gouvernement
L'occupation des ronds-points et certaines actions directes visant des
grandes entreprises ont paralysé une partie de l'activité économique,
mais l'État et le patronat sont encore très loin d'avoir baissé les
armes. Nos revendications sociales ne pourront aboutir que si la
contestation s'étend sur les lieux de travail, dans les entreprises et
les services. Faire grève, c'est taper directement au portefeuille des
patrons qui s'enrichissent sur notre dos, mais c'est aussi ouvrir le
champ des possibles lorsqu'elle est reconduite et qu'elle se généralise
en posant notamment la question de la reprise en main de notre outil de
travail pour se libérer de la tyrannie des patrons. Il faut donc
favoriser, partout où c'est possible, la convergence entre gilets jaunes
et syndicats sur une base de classe.
Porter le conflit sur son lieu de travail, c'est aussi se prémunir
contre une éventuelle récupération du patronat de la lutte qui a pu, ici
et là, rendre visible certaines de ses revendications historiques
(baisse/exonération des cotisations sociales et donc baisse des
salaires, facilitation des licenciements, remise en question du code du
travail et des libertés syndicales...).
Faire front contre l'extrême-droite et les actes racistes, sexistes,
homophobes
La présence de l'extrême-droite organisée sur certains ronds points et
dans certaines manifestations ne peut laisser indifférent-e-s toutes
celles et ceux qui ont à coeur de construire un mouvement solidaire
débarrassé du racisme, du sexisme, de l'homophobie... Les préoccupations
d'égalité, de justice sociale et de démocratie d'une large partie des
gilets jaunes se situent aux antipodes des l'extrême-droite. Elle
profite cependant d'un mouvement peu structuré et socialement hétérogène
pour faire progresser ses idées nauséabondes. Les propos racistes ou
encore les actes contre les migrant-e-s doivent en particulier être
dénoncées sans ambiguïté. L'action des militant-e-s fascistes doit être
combattue sur le terrain par les idées et par les actes, en mettant en
avant la solidarité plutôt que l'exclusion.
L'extrême-droite parlementaire et/ou fascisante tente aujourd'hui (comme
hier) de diviser les travailleurs et les travailleuses, de nous monter
les un-e-s contre les autres pour bâtir une société autoritaire et
profondément inégalitaire. Le refus de Marine Le Pen d'approuver
l'augmentation du SMIC est symptomatique d'une extrême-droite qui a
toujours été proche du patronat en lui permettant de sauver ses profits
en période de crise.
Décider à la base pour gagner! Reprendre nos vies en main!
Nous sommes anarchistes et nos aspirations sont aussi démocratiques.
Pour nous, ces aspirations ont une méthode, celle du communisme
libertaire: c'est une organisation économique, politique et sociale
basée sur la liberté, l'égalité et l'entraide.
Pour cela, il est nécessaire de donner le contrôle à la base, pour que
les décisions soient prises par toutes et tous afin que les choix
politiques soient réellement faits dans l'intérêt général.
Pour toutes ces raisons, nous ne pensons pas que le RIC (Référendum
d'Initiative Citoyenne) ou RIP, tout comme le salaire à vie de Friot, ou
à la constituante de Chouard, soient des solutions. Les discours sur la
nécessité de changer de république en adoptant la 6ème, ou ceux appelant
à un processus de création d'une nouvelle constitution, restent dans le
schéma où un changement radical de société ne semble même pas
imaginable: la démocratie reste parlementaire (donc représentative), on
continue à déléguer et à faire des chèques en blanc, l'économie reste
capitaliste c'est à dire basée sur un système d'exploitation de notre
force de travail, et la course au profit continue la destruction de la
planète.
Pourtant, sans un changement radical de société, nous n'améliorerons pas
nos conditions de vie, peut-être même ne pourrons-nous bientôt plus
assouvir nos besoins vitaux. Il faut impérativement changer les façons
de décider pour lutter contre le capitalisme et il faut impérativement
lutter contre le capitalisme pour changer les façons de décider.
http://www.c-g-a.org/content/gilets-jaunes-amplifions-la-resistance-et-la-lutte-des-classes
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