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(fr) CNT-F Fédération des Travailleuses/eurs de l'Education - Retour à la vie: une vision eugéniste de la société?
Date
Tue, 23 Feb 2021 17:44:15 +0000
Retour sur un an de restrictions / Envie de vivre et bilan de l'épidémie
/ La question de l'eugénisme ou la définition de l'acceptable / Sauver
l'humain du capitalisme... Ci-dessous, un texte à lire pour un autre
futur.[http://www.cnt-f.org/fte/wp-content/uploads/2021/02/article-vivre-avec-la-COVID_version-definitive.pdf]
---- Lundi 15 février 2021 ---- Retour à la vie: une vision eugéniste de
la société? ---- Retour sur un an de restrictions ---- La pandémie
mondiale actuelle entraîne, en France comme dans la majorité des pays,
des restrictions qui sont de plus en plus difficiles à supporter. Pour
lutter contre la diffusion de la COVID-19, le gouvernement français a
d'abord mis en place un confinement strict pendant plus de deux mois.
Chômage pour beaucoup, télétravail dans des situations compliquées pour
d'autres, et poursuite du travail dans des conditions très difficiles
pour celles et ceux dont le salaire est le plus souvent très faible. De
son côté, la jeunesse s'est retrouvée enfermée chez elle, face à un
écran comme outil d'apprentissage et de contrôle. Après cette période
particulièrement compliquée à vivre et à supporter, la période estivale
a été une soupape même si de nombreuses activités festives et
culturelles comme les festivals n'ont pas pu exister. Au mois de
septembre, la vie a repris son cours pour la majorité de la population.
Quelques aménagements à la marge ont, en particulier, compliqué la vie
des étudiant-e-s des Universités. Puis un couvre-feu a été décidé. Le
terme, plus que les contraintes, a choqué. Beaucoup pensaient peut-être
que depuis la Seconde Guerre mondiale cette pratique se limitait aux
banlieues comme en 2005 ou aux Algériens comme en 1962. Puis le 1er
novembre un nouveau confinement a commencé. Le principe a cependant
évolué. Tout le monde travaille normalement, consomme presque
normalement et puis c'est tout. Pas de loisirs, pas de lieux de
divertissements, pas de culture. Et toujours les étudiant-e-s des
Universités qui sont enfermé-e-s chez eux, rejoints à mi-temps par les
lycéen-enne-s. Des vacances et des fêtes de fin d'année sous
restrictions et couvre-feu viennent achever ce court récapitulatif des
contraintes et privations subies par la population. Pour être complet,
il faudrait aussi ajouter le port du masque, inutile, puis nécessaire,
puis obligatoire... et l'ensemble des gestes barrières qui entravent nos
contacts interpersonnels.
Après un an de ce régime, agrémenté des atermoiements pour ne pas dire
de l'amateurisme du gouvernement, le ras-le-bol, la déprime et la colère
montent légitimement.
Envie de vivre et bilan de l'épidémie
Depuis que cette épidémie sévit dans le monde, il n'est pas rare
d'entendre des interventions qui défendent l'idée qu'il faut apprendre
«à vivre avec le virus». Dans la même idée, il faut «accepter les
risques» ou bien «la mort fait partie de la vie». A priori, ces poncifs
sont intellectuellement et moralement acceptables. En effet, une vie
pendant laquelle nous ne prendrions aucun risque serait une vie avec peu
d'expériences et probablement assez monotone. Néanmoins, toutes les
expériences ne sont pas forcément synonymes de prises de risques pour
notre santé. Il est bien entendu vrai que la mort fait partie des
expériences de la vie et que chacun doit réaliser un travail pour
accepter la sienne et celle des autres. Or ce virus de la COVID-19 est
indéniablement dangereux. D'autres maladies, comme les cancers ou des
maladies cardiaques, le sont bien sur aussi et nous pouvons être enclin
à comparer la COVID-19 avec ces autres causes de mortalité afin d'en
relativiser le bilan humain ou tout simplement pour nous rassurer.
Alors tentons l'expérience. Toutefois, d'un point de vue méthodologique,
il faut comparer la COVID-19 avec d'autres virus. Prenons par exemple le
bilan du virus Ebola lors de sa plus grave poussée épidémique entre 2014
et 2016 en Afrique de l'ouest (Sierra Léone, Guinée, Libéria). Dans ces
trois pays, en deux ans, l'épidémie a tué 11 308 personnes sur 39 918
personnes infectées, soit un taux de létalité impressionnant de plus de
28 %1. Ces chiffres sont des estimations. Si le taux de létalité effraie
par rapport à la COVID-19, le bilan humain est très inférieur. Mais les
comparaisons ont beaucoup de limites. Ainsi, avec Ebola, tant qu'on ne
déclare pas de symptôme, on n'est pas contagieux et, pour une grande
partie, non comptabilisé en tant que personne infectée contrairement à
l'épidémie de COVID-19 dans laquelle les campagnes de tests repèrent et
comptabilisent de nombreuses personnes asymptomatiques. La prise en
compte statistique des asymptomatiques entraîne une chute mathématique
du taux de létalité. De même les trois pays concernés par l'épidémie
d'Ebola entre 2014 et 2016 ont des densités de peuplements variant de
108 à 47 hab/km² quand la France possède une densité de 118 hab/km² et
l'Italie 2002. Ce pas de côté vis à vis de l'épidémie de COVID-19 était
nécessaire pour montrer que les comparaisons entre épidémies ne prennent
pas en compte la complexité des situations et ne peuvent donc pas servir
de moyens sérieux pour décrire et surtout relativiser la dangerosité de
la COVID-19.
Après un an d'épidémie, quelques constats peuvent cependant être
réalisés. Ainsi en France, entre janvier et novembre 2020, on constate
une surmortalité par rapport à l'année précédente. Ce sont 45 000
personnes de plus qui sont mortes3. En moins d'une année d'épidémie,
plus de 80 000 personnes ont été comptabilisées comme décédées des
suites de la COVID4. Au Brésil, environ de 250000 personnes sont mortes
depuis le début de l'épidémie. Plus de 40 000 au Pérou, plus de 25000 en
Turquie, plus de 8 000 au Maroc, plus de 12 000 en Suède, près de 80 000
en Russie, plus de 100000 au Royaume-Uni... Au total, dans le monde, ce
sont près de 2,5 millions de personnes dont la mort a été attribuée à la
COVID-195. Au regard de ces bilans, encore provisoires malheureusement,
il n'est pas sérieux de nier la réalité de cette épidémie, et encore
moins sa conséquence la plus dramatique. Mais pour dresser un tableau
complet, il faudrait ajouter un bilan du nombre de personnes qui ont
développé une forme grave nécessitant une hospitalisation, voire un
suivi en réanimation sous respirateur artificiel, avec toutes les
conséquences physiques et psychologiques que l'on connaît. L'institut
Pasteur estime que 20 % des malades nécessitent une hospitalisation et 5
% une admission en réanimation6. Enfin, il ne faut pas oublier celles et
ceux qui, sans avoir été hospitalisé-e-s, sortent de cette maladie avec
des symptômes persistants, allant de la perte du gout, de troubles
respiratoires, à des difficultés cognitives.
C'est donc au regard de ce bilan que la question du «vivre avec» et du
«retour à la vie» doit être posée.
La question de l'eugénisme ou la définition de l'acceptable
Des gens meurent tous les jours. Il s'agit là d'une vérité simple et
immuable et c'est donc en partant de ce constat qu'on pourrait être
tenté de proclamer qu'il faut accepter, au moins en partie, les morts
liées à la COVD-19. D'ailleurs, quand on est coeur d'une pandémie, il
est impossible d'éviter 100 % des morts. Il faut donc l'accepter, malgré
l'aspect tragique de cette situation. La résilience, mot à la mode
depuis quelque temps, deviendrait la clé pour accepter les séquelles ou
tolérer la douleur due à la mort causée par ce virus. La première limite
à ce discours est qu'il me semble toujours facile, d'un point de vue
conceptuel, de disserter sur la mort et affirmer notre acceptation face
à cette issue fatale et commune tant qu'on n'a pas un vécu intime avec
celle-ci.
Heureusement tout le monde dans sa vie n'est pas concerné pas des morts
précoces. Mais quand un de nos parents est mort alors que l'on est
encore jeune, voire enfant, quand notre conjoint décède avant même
d'avoir pu nous permettre de vieillir, même un peu, ensemble, quand
notre enfant meurt... nous savons alors que cette réalité de la mort est
une expérience incomparable de douleur et certainement pas aussi simple
à traverser. L'humilité nous pousse à être prudent-e quant à notre
capacité à affronter la mort sans qu'elle laisse des séquelles lourdes
chez nous et notre entourage. Il me semble donc que le maximum doit être
fait pour éviter la mort.
Pourtant, face à la COVID-19, certains seraient prêts à l'accepter
(celle des autres le plus souvent) pour reprendre une vie sociale et des
loisirs comme avant et immédiatement. Les conditions de cette reprise
sont ici centrales. Un des arguments avancés réside dans le fait que
dans la grande majorité des cas, il s'agirait de morts prématurées mais
étaient attendues à plus ou moins long terme. En effet, toutes les
études scientifiques s'accordent sur le fait que plus on est âgé, plus
le risque de décès est élevé. Ainsi, en France les plus de 80 ans
représentent 44 % des 76 057 morte-s comptabilisé-e-s début février dans
le cadre de l'épidémie7. Si l'on suit le raisonnement énoncé ci-dessus,
la mort des personnes de plus de 80 ans deviendrait acceptable car, de
toute façon, ils et elles allaient mourir bientôt. Il ne s'agirait donc
«que» de morts prématurées. Mais dans ce cas, il faut assumer
politiquement ce choix et être précis. Qu'est-ce qui serait acceptable?
Une mort prématuré de 6 mois ou bien de 2 ans? Nous voyons bien que
cette posture n'est pas tenable éthiquement. À partir de quel principe
pourrions nous décider que des mois, voire une année ou deux de vie, ne
vaudraient pas le coup d'être vécus? Nous tomberions indéniablement dans
une vision eugéniste de la société où la vie n'a pas la même valeur en
fonction des individus.
Malheureusement, on peut s'interroger si le sacrifice des plus vieux
n'aurait pas déjà été accepté par la société. En effet, les 15 300 morts
de la canicule de 20038, majoritairement des personnes âgées, semblaient
avoir davantage émus que l'hécatombe qui s'est déroulée lors de la 1ère
vague au sein des EHPAD. Au printemps 2020, l'excédent de mortalité des
plus de 85 ans est de 57,6 % contre 43,5 % lors de la canicule9. Et il
s'agit là d'un tout autre débat que celui du droit à mourir dans la
dignité où, si ce droit était enfin accordé, ce sont les personnes
elles-mêmes qui décideraient du moment de leur mort.
Au delà de l'âge, la place des comorbidités est importante dans les
conséquences du coronavirus. Lorsqu'une forme grave est déclarée, les
risques de finir en réanimation et même de mourir sont décuplées lorsque
le ou la patiente est atteinte d'une comorbidité. Il est essentiel de
rappeler ici, qu'à part chez les plus jeunes qui représentent une part
majoritaire des asymptomatiques10, il n'y a actuellement pas de
certitudes pour expliquer pourquoi certain-e-s vont développer une forme
sérieuse ou grave, quand pour d'autres la maladie va rester finalement
assez bénigne11. En revanche, lorsqu'une forme grave se déclare,
l'impact de pathologies pré-existantes est sérieux et augmente les
risques de mortalité. Il s'agit des pathologies cardiovasculaires, du
diabète mal équilibré ou compliqué, de pathologies chroniques
respiratoires, d'insuffisance rénale et de l'obésité12. Si nous prenons
le cas d'une personne obèse ou de quelqu'un atteint d'insuffisances
respiratoires (à cause du tabac, de l'amiante ou de maladies de
l'enfance mal soignées), les risques qu'ils et elles encourent en cas de
contamination sont nettement accrus. Qui serait prêt à assumer un
discours consistant à déclarer ces morts acceptables pour permettre aux
autres de retrouver leur vie sociale? Personne a priori. Enfin, ce
serait une erreur d'analyser «le retour à la vie» et le «vivre avec»
uniquement à la lumière de la mortalité. La question des séquelles doit
être prise en compte surtout au regard de la lourdeur qu'elles peuvent
représenter: fatigue, gêne respiratoire, troubles cardiaques, anxiété,
dépression, voire stress post-traumatique13.
On pourrait objecter que de se remettre à vivre n'a rien à voir avec un
quelconque esprit eugéniste pour lequel la mort du plus faible est une
chose naturelle, mais qu'il s'agit d'une envie individuelle et que
chacun est à même de prendre et d'assumer ses risques. Se pose alors ici
le problème de l'absence de solidarité qui, en tant
qu'anarcho-syndicaliste, n'est pour moi pas une option envisageable.
Cela est d'autant plus vrai car nous avons affaire à une maladie sociale
dont le mode de transmission est directement lié aux contacts humains.
Nous n'assumons donc pas seuls nos prises de risques, mais nous les
faisons supporter par toute la collectivité. Bien sur, on pourrait aussi
envisager qu'une partie de la population reste enfermée chez elle, mais
après la tendance eugéniste, la ségrégation achèverait le tableau d'une
société fascisante.
L'idée de laisser courir l'épidémie, même partiellement, et d'assumer
une prise de risque majeure est donc une impasse tant dans la définition
de sa mise en oeuvre (quelle quantité de mort est acceptable? A partir
de combien de temps une mort prématurée ne devient plus un problème?)
que dans les principes moraux qu'elle développe. Pourtant, les chiffres
et un certain nombres de décisions prises durant cette épidémie semblent
montrer qu'une partie de la stratégie mise en oeuvre par le
gouvernement, sans l'assumer, tend à montrer qu'un certain volume et que
certaines catégories de morts sont jugés acceptables, sans que cela soit
considéré suffisant par les tenants d'un retour à la normale. En effet,
les plus fragiles meurent, des collègues ne peuvent reprendre le travail
car faisant partie des catégories à risques. Et les plus pauvres
continuent de travailler quasiment normalement, prennent des risques
pour eux et leurs proches, quand certains cadres supérieurs peuvent
télétravailler depuis leur résidence secondaire ou dans une location de
vacances.
Quoi qu'il en coute...
Il est maintenant essentiel de bien nommer les motivations du
gouvernement dans la gestion de la crise: l'objectif est de sauver le
système capitaliste. Quand Macron utilise l'expression «quoi qu'il en
coute», il ne faut pas y voir une pulsion altruiste qui ferait passer
les intérêts sanitaires au dessus des intérêts de l'économie, et en
particulier de celles et ceux qui possèdent les capitaux. En effet, il
n'avait pas d'autre option, au regard de l'ampleur de la catastrophe qui
avait démarré en Chine avant de s'étendre à l'Europe. Il suffit de se
souvenir de la situation dans laquelle se trouvait le nord de l'Italie
fin février pour comprendre qu'aucun régime ne pouvait assumer un nombre
record de morts. Seul un raciste et fasciste comme Bolsonaro assume la
mort, en particulier quand elle touche les pauvres, les noir-e-s, et les
peuples autochtones. Cela lui vaut d'ailleurs une plainte, déposée au
tribunal international de La Haye, pour crimes contre l'humanité14. Pour
revenir à la France, Macron n'avait probablement pas d'autres choix
quand le premier confinement a été décidé.
Le «quoi qu'il en coute» ne visait donc pas à sauver socialement la
population mais bien à sauver les structures économiques dans le cadre
du capitalisme. Afin de s'en convaincre, observons différentes mesures.
Tout d'abord, la dégradation dramatique des services publics de santé,
pourtant dénoncée et combattue depuis de longues années, est apparue
comme une évidence lors de la vague épidémique du printemps 2020. Les
fermetures de lits d'hospitalisation (64 000 entre 2003 et 2016 15), de
services, les restrictions de personnels, les logiques comptables, le
manque d'investissements viennent s'ajouter aux déserts médicaux - du en
partie aux politiques du numerus clausus visant à préserver le marché de
la médecine libérale - et aux fermetures d'hôpitaux. Les services ont
été saturés dans de nombreuses régions, les lits en réanimations ont été
rapidement occupés entraînant l'annulation ou le report d'opérations et
de traitements. En effet l'augmentation importante de l'hospitalisation
à temps partiel (ambulatoire) de l'ordre de 75 000 lits16 ne répond pas
au besoin sanitaire dans le cadre d'une pandémie. L'hôpital a été
fragilisé et cette situation a indéniablement couté des vies. Le manque
de lits en réanimation est un constat partagé par tout le monde, les
soignants au premier chef. Depuis 2013, les chiffres sont relativement
stable, de l'ordre de 5 400 lits17. Mais face à cette réalité, le
gouvernement par la voix de Castex réaffirme qu' «il ne s'agit pas d'un
problème de lits et qu'aucun système hospitalier ne saurait faire face à
cette épidémie».
Comme c'est pratique de nous prendre pour des imbéciles! Et pire, le
gouvernement compte poursuivre ses économies car c'est bien la
principale, pour ne pas dire l'unique, motivation de ces politiques. Le
ministère continue de considérer que le taux idéal d'occupation des lits
est de 95 % ce qui offre une marge de manoeuvre très réduite, surtout en
période d'épidémie. Fin janvier 2021, la situation est donc
préoccupante. Ainsi, à l'hôpital André Grégoire à Montreuil en
Seine-SaintDenis, le 26 janvier, sur les 18 lits en réanimation, 14 sont
déjà occupés, dont 12 par des patients COVID. Le service COVID accueille
en permanence 30 à 40 patients et l'hôpital craint déjà de devoir
réaliser des déprogrammations d'opérations chirurgicales ou de soins. Il
apparaît donc clair que les choix de dépenses de l'argent public ne
s'oriente pas vers le service public de santé au risque de créer de
nouveaux morts comme cela a été démontré pour l'Angleterre18.
L'école est un autre symbole de ces choix politiques animés par la
recherche d'économies.
Lors du premier confinement, les critiques et les témoignages se sont
multipliés au sujet du manque d'anticipation du ministère et des lacunes
de communication. L'école à distance ne peut pas exister, les
apprentissages en distanciel sont faibles et souvent mal vécus par les
élèves, les enseignant-e-s et les parents. Se moquant de la réalité, le
ministère s'entête et ment en affirmant que tout est prêt, que tout
fonctionne. Le retour à l'école se fait dans le même chaos. Les
protocoles ne sont pas anticipés, les équipes sont très faiblement
accompagnées sur le terrain pour les adapter et les mettre en oeuvre,
les moyens manquent... Bref, c'est une nouvelle catastrophe, source d'un
stress intense pour tout le monde. Mais comme la propagation du virus
est très faible à la sortie de l'été, la situation sanitaire ne dérape
pas. Pourtant, pour beaucoup, cette rentrée de septembre aurait du être
adaptée et des moyens auraient du être débloqués pour cela. Par chance,
des lycées et des collèges ont pu mettre en place en mai-juin des
protocoles d'accueil qui limitaient les brassages d'élèves, les flux et,
en permettant plus aisément l'application du protocole sanitaire,
réduisaient les risques d'une reprise de la propagation de la COVID-19.
Certes, ces organisations, et les propositions qui en émanaient pour la
rentrée de septembre, n'étaient pas idéales (accueil en classe sur 70 %
des heures des élèves et augmentation du travail des élèves chez eux et
du suivi du travail personnel). Personne n'aurait voulu que ces
aménagements se pérennisent mais ils répondaient à une urgence
sanitaire. De son côté Blanquer n'a rien voulu entendre. La rentrée de
septembre 2020 a du être préparée, et donc se réaliser, dans des
conditions ordinaires. Le résultat est connu: les élèves (quel que soit
leur âge) ont diffusé tranquillement l'épidémie qui s'est transmise aux
parents, puis aux grands-parents... Et, en conjonction avec d'autres
facteurs, la deuxième vague est arrivée avec l'automne19. Aujourd'hui,
les réalités du terrain commencent à remonter et de moins en moins de
personnes les nient. Les cas d'écoles maternelles et primaires fermées
sont médiatisés. Le ministère quant à lui cherche à tout prix à éviter
ces fermetures. Tous les moyens sont bons: remplacer du jour au
lendemain tous les adultes d'une école maternelle, répartir des élèves
dans d'autres classes au mépris du protocole sanitaire... Les
contaminations se multiplient et des études scientifiques mettent à mal
l'espoir que les enfants ne seraient pas contagieux. Une étude coréenne
l'évoquait déjà en juillet 202020 et le Centre européen de prévention et
de contrôle des maladies mettait en garde dans une étude en date du 6
aout21. Mais plutôt que de recruter des enseignant-e-s, des animateurs
et animatrices périscolaire, de réquisitionner des bâtiments... Blanquer
n'a rien changé. C'est même un très bon élève car au lieu de dépenser le
budget qui est alloué à l'Éducation Nationale, il a réussi à redonner
200 millions au ministère de l'économie22! C'est l'équivalent de 4 200
postes d'enseigant-e-s! Il est donc manifeste que la principale
préoccupation du ministère est bien de supprimer des postes, réduire la
qualité de l'enseignement public, détruire ce service public au profit
des écoles privées et des entreprises de soutien scolaire. Le cas de la
médecine au scolaire et de la logique comptable de l'école en est autre
exemple. Si la santé était un sujet important, la médecine scolaire
n'aurait pas été détruite pour être réduite à peau de chagrin. Dommage
quand on pense que l'Éducation Nationale, c'est près de 860000
enseignant-e-s et plus de 12 millions d'élèves dans 61 510 écoles,
collèges et lycées23. Ce ministère aurait pu être utile en terme de
prévention, de tests, voire de vaccination.
On pourra toujours opposer à ces deux exemples que le gouvernement a
débloqué des sommes importantes pour garantir des salaires et sauver des
entreprises. C'est vrai, et cela peut apparaître surprenant de la part
de Macron qui affirmait qu' «il n'existe pas d'argent magique» en
s'adressant à des personnels de santé lors d'une visite d'hôpital. Mais
encore une fois, il faut bien réaliser que l'objectif n'est pas tant de
protéger économiquement et socialement les travailleurseuses que de
sauver un système économique. En ce qui concerne les salariés contraints
au chômage partiel, leur revenu est garanti à hauteur de 85 % de leur
salaire net (100 % pour les salarié-e-s au SMIC) mais, depuis mars 2020
et jusqu'au 28 février 2021, l'État verse aux entreprises concernées 85
% de l'indemnité de chômage partiel versée aux salariés. La seule
restriction concerne cette prise en charge dans la limite d'un salaire
correspondant à 4,5 SMIC (environ 5 500€ net). En revanche, les seuls
critères pour qu'une entreprise soit éligible à cette aide sont la
fermeture par arrêtés, la baisse d'activité et l'impossibilité à mettre
en place les mesures sanitaires24. L'État ne prend aucunement en compte
la richesse de l'entreprise (construite grâce au travail de ses
salarié-e-s) et donc sa capacité à amortir la crise, assumer les
salaires et prendre sa part de responsabilité et d'efforts dans le
contexte sanitaire actuel. Or cette forme de nationalisation des
salaires a couté près de 22 milliards d'euros jusqu'en octobre 2020 pour
une dépense prévue au final de 34 milliards25. Si l'idée pouvait sembler
bonne, il s'agit aussi d'un énorme cadeau fait aux grands groupes
industriels.
En parallèle, des mesures de soutien aux entreprises ont été
développées. L'augmentation des dépenses de l'État en 2020 a
prioritairement ciblé les entreprises car sur les 86 milliards prévus,
seulement 12 milliards sont directement liées aux dépenses de santé.
Beaucoup de critiques doivent être faites au sujet de ce plan de
relance. Par exemple, l'État garantit aux entreprises de moins de 50
salariés différentes indemnités: jusqu'à 10 000€ par mois en cas de
fermeture ou de perte d'au moins 50 % du chiffre d'affaire, et jusqu'à 1
500€ pour celles qui restent ouvertes pleinement mais qui ont une perte
d'au moins 50 % du chiffre d'affaire. Le premier réflexe pourrait être
de considérer comme normal le soutien aux entreprises, en particulier
les plus petites. Mais ici l'argent des contribuables est dépensé sans
compter. Ainsi les recettes issus du click and collect (vente à
emporter) ne sont pas comptabilisées dans le chiffre d'affaire26 pour
calculer le montant de l'aide.
Ce ne doit pas être du vrai argent, on paye en billets de Monopoly! À la
prise en charge du chômage partiel, aux indemnités en cas de pertes ou
baisse d'activité, au cadeau de la vente à emporter s'ajoutent encore
l'exonération des cotisations patronales, des reports et/ou aides pour
les cotisations salariales, des prêts garantis par l'État. En plus des
86 milliards d'aides directes, il faut ajouter 100 milliards de manque à
gagner liés aux diverses exonérations et plus de 300 milliards de prêts
dont personne aujourd'hui ne peut garantir le remboursement27. Les
chiffres font tourner la tête. En particulier si on se souvient des 100
milliards d'euros versés aux entreprises dans le cadre du CICE entre
2013 et 2018 sans que cela n'ait eu un impact significatif sur l'emploi.
Le constat est clair. Il n'y pas d'argent pour l'école, la santé,
l'environnement, les aides sociales, les retraites... mais quand il
s'agit de donner aux entreprises, les milliards coulent à flots. Il est
vrai qu'il est plus facile de dépenser de l'argent quand ce n'est pas le
sien. Ces milliards sont à nous et ce sera à nous, salarié-e-s,
chômeurs, retraité-e-s de payer l'addition! Sauver l'humain du capitalisme
Face aux choix qui sont réalisés actuellement, des alternatives peuvent
malgré tout exister. Bien malin, ou menteur, serait celui qui
annoncerait avoir la ou les solutions pour faire face à cette crise
sanitaire majeure. Pourtant, face aux choix de restrictions des
libertés, de restrictions démocratiques et d'un eugénisme inconscient,
des alternatives doivent être imaginées. Vaccins, gestes barrières,
tests et remontées des contaminations, isolement des personnes
contagieuses, traitements futurs... semblent être le cocktail essentiel
pour espérer éradiquer cette pandémie. Il ne s'agit pas ici de
s'imaginer avoir la science infuse et la prétention de mieux savoir quoi
faire que tout le monde. Mais des pistes contrant les intérêts du
capitalisme peuvent être creusées pour justement retrouver, au moins en
partie, notre vie sociale, tout en cherchant à protéger la collectivité.
L'État a donc fait le choix de restreindre les libertés, interdire
l'accès à la culture et en même temps de dépenser un maximum pour faire
vivre le système économique capitaliste. L'image est saisissante: fermer
la culture et maintenir la (sur)consommation. Il est possible de
s'entasser pour faire les soldes, pour aller dans les grands magasins et
centre commerciaux (fermés que très récemment), de s'entasser au pied
d'un bar pour boire en click and collect. L'idéologie à l'oeuvre fait
frémir: travailler, consommer, s'alcooliser mais surtout pas de culture,
pas de vie sociale. La stratégie pratiquée cumule les deux travers
analysés précédemment: une vision de type eugéniste et la défense à tout
prix du capitalisme. Il s'agit bien d'assumer des risques sanitaires
majeurs pour sauver le capital. D'ailleurs les derniers développement
vont dans ce sens. Le gouvernement a retardé toute prise de décision
pour permettre les vacances et la poursuite des soldes en attendant que
la situation devienne catastrophique. Le pari est risqué, surtout quand
on met la santé des gens dans la balance.
D'autres décisions étaient bien sur possibles pour articuler une
protection maximale d'un point de vue sanitaire, un maintien limité du
travail pour contenir les effets sociaux et une protection sociale plus
importantes. Nous pouvons évoquer quelques pistes ici, même si chacune
mériterait d'être plus longuement détaillée et précisée pour les rendre
pleinement applicable.
Tout d'abord, la fermeture des lieux de consommation de grande taille
(hypermarché, centres commerciaux...) aurait pu être envisagée beaucoup
plus tôt afin de limiter les flux, les regroupements et de participer
ainsi au contrôle des différents pics de l'épidémie. Bénéficiant de
l'effet lié à ces fermetures, les cinémas et les théâtres, avec des
protocoles sanitaires stricts et une limitation des capacités d'accueil,
auraient peut-être pu ré-ouvrir. Il s'agit là d'un arbitrage, d'un choix
qui révèle un projet et une vision de la société. Bien entendu, la
fermeture des lieux de consommation de grande taille serait alors
compensée par une augmentation de l'activité des lieux plus petits. Les
ventes en ligne, tendance déjà très forte, risqueraient d'augmenter
encore avec les conséquences négatives que l'on connaît, entre autre sur
l'emploi global. À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. On
peut tout à fait envisager de réduire les capacités d'envois pour la
vente en ligne. Par exemple, Amazon ne pourrait vendre qu'un pourcentage
défini et limité de son stock. L'objectif serait alors d'encourager les
consommateurs-trices à se rendre en priorité dans les magasins. Il est
certain que les capacités d'accueil des magasins étant limitées du fait
de l'épidémie, les contraintes d'achat seraient alors conséquentes ce
qui motiverait peut-être à décaler, voire supprimer, les achats que nous
jugerions comme peu indispensables car ne répondant pas à un réel
besoin. Évidemment, de telles mesures rompent radicalement avec le
capitalisme et la société de consommation. Une politique de régulation
et de blocage des prix serait alors indispensable pour éviter une
inflation excluant les plus pauvres. Quant aux enjeux écologiques et
environnementaux, ils seraient peut-être alors sérieusement pris en
considération.
Ensuite une autre réflexion aurait pu être menée pour réduire les flux
de personnes et les regroupements en lien avec le travail. Ainsi, une
planification des emplois du temps est envisageable, en particulier dans
les grands centres urbains. Ainsi, on peut imaginer que dans le quartier
de La Défense à Paris, chaque tour ouvre ses portes à des heures
précises et en décalage les unes avec les autres afin de limiter les
flux. Mais pour limiter les regroupements dans les lieux de travail, une
mesure plus radicale serait nécessaire pour faire face aux différentes
vagues de la COVID-19. Plutôt que d'enfermer des employé-e-s à leur
domicile ou de pratiquer une politique d'ouvertures/fermetures
successives, on peut mettre en place sur le long terme, c'est-à-dire
pendant plusieurs mois pour freiner durablement l'épidémie, le travail à
temps partiel. Imaginons que la règle soit de travailler à mi-temps tout
en étant payé-e à temps plein. L'économie fonctionne au ralenti mais
fonctionne et les salaires, après avoir défini des critères économiques
précis, peuvent être partiellement financés par la collectivité pour les
entreprises dont le capital accumulé ne permettrait pas d'amortir cette
crise. De plus, cette compensation collective des salaires peut aussi
être questionnée au regard des expérimentations en lien avec le concept
de revenu universel. Ce dernier, expérimenté à très petite échelle par
l'Allemagne et repris par des députés socialistes en France, est en
effet un concept économique déjà sérieusement étudié dans sa faisabilité
et qui peut être mis en place sans renverser la capitalisme. Il pourrait
s'agir, dans l'urgence de la situation actuelle, d'une piste utile pour
les plus fragiles économiquement, dont la jeunesse. Les contraintes
sanitaires font que certaines entreprises, comme les hypermarchés,
seraient fermées mais cela pourrait être relativement limité et donc
plus facilement accompagné. Une telle mesure aurait aussi l'intérêt
énorme de limiter les impacts psychologiques liés à cette période et aux
contraintes régissant les relations sociales. Bien sur, certains
secteurs, de part leur utilité sociétale ou leurs contraintes
techniques, ne permettrait pas un travail à mi-temps. C'est le cas
facilement compréhensible, par exemple, du secteur de la santé. Les
enseignant-e-s aussi pourraient travailler à plein temps mais pour
permettre une scolarisation à mi-temps des élèves. Nous l'avons vu
précédemment, les écoles sont de plus en plus identifiées comme des
lieux de propagation de l'épidémie et le choix actuel de maintenir une
scolarisation à plein temps participe à la circulation du virus. Cette
piste qui vise à réduire le temps de travail va clairement à l'encontre
de l'idéologie dominante du capitalisme qui, depuis le XIXe siècle,
s'oppose farouchement à toute réduction du temps de travail. Lutte
contre le chômage, bien-être de la population, davantage de temps pour
faire vivre le tissu social, associatif et communautaire sont pourtant à
la clé.
Enfin, face à cette crise, des mesures doivent être prises en urgence:
interdiction des licenciements et réappropriation des outils de
production et des services publics. Elles ne permettraient pas de
ralentir la circulation du virus mais sont essentielles à une reprise en
main démocratique et sociale.
Or, la question d'inventer l'avenir et de produire des perspectives
claires à moyen terme est en enjeu majeur. En effet, pour les jeunes
adultes (celles et ceux qui poursuivent des études supérieureset celles
et ceux, quel que soit leur âge, qui cherchent à s'insérer dans la vie
professionnelle) souffrent énormément. Le fait, comme cela a été évoqué
dès le début de cet article, d'être enfermé-e pour suivre des cours à
distance est difficilement supportable. Mais le pire, et ce qui est la
source du malaise profond, est de ne pas pouvoir imaginer de
perspectives. En outre, à part les étudiant-e-s et leurs enseignant-e-s,
peu s'étaient préoccupé jusqu'à maintenant de l'explosion des effectifs
étudiants et des manques matériels dramatiques pour les accueillir.
C'est bien le manque de perspectives qui a fait surgir les inquiétudes.
Le projet anarcho-syndicaliste, autogestionnaire et communiste
libertaire est plus que jamais d'actualité. Ce nouveau cadre
autoriserait alors une remise à plat totale des politiques
d'aménagements du territoire qui n'ont eu pour objectifs que de pousser
à la concentration urbaine, à l'entassement humain, à la désertification
et la spécialisation de territoires, à l'augmentation des
déplacements... Des politiques dont les conséquences sur l'émergence et
la propagation de virus sont aujourd'hui manifestes.
Erwan C
Notes:
1 Organisation Mondiale de la Santé: «Maladie à virus Ebola», 30 mai
2019,
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/ebola-virus-disease
2 www.populationdata.net
3 Insee, Bilan démographique 2020,
https://www.insee.fr/fr/statistiques/5012724
4 Santé Publique France, «Coronavirus: chiffres clés et évolution de la
COVID-19 en France et dans le monde»,
https://www.santepubliquefrance.fr/dossiers/coronavirus-covid-19/coronavirus-chiffres-cles-et-evolution-de-lacovid-19-en-france-et-dans-le-monde
5 Agence France Presse, «COVID-19: l'évolution de la pandémie avec
l'infographie interactive de l'AFP»,
https://www.afp.com/fr/au-fil-de-lafp/covid-19-levolution-de-la-pandemie-avec-linfographie-interactive-de-lafp
6 Institut Pasteur, «Maladie COVID-19»,
https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/maladie-covid-
19-nouveau-coronavirus
7 France Info, «Coronavirus: morts, hospitalisations vaccins...»,
situation en France au 31 janvier 2021, consulté le 01/02/2021 sur
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/infographies-covid-19-mortshospitalisations-age-malades-l-evolution-de-l-epidemie-en-france-et-dans-le-monde-en-cartes-et-graphiques.html
8 David Derivère, Jérôme Fabre, «Plus de décès pendant l'épisode de
CODVID-19 du printemps 2020 qu'au cours de la canicule de 2003», Insee,
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4764693#consulter
9 David Derivère, Jérôme Fabre, «Plus de décès pendant l'épisode de
CODVID-19 du printemps 2020 qu'au cours de la canicule de 2003», Insee,
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4764693#consulter
10 Institut Pasteur, «Maladie COVID-19»,
https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/maladie-covid-19-nouveau-coronavirus
11 Inserm, «COVID-19: 15 % des formes graves de la maladie s'expliquent
par des anomalies génétiques et immunologiques»,
https://presse.inserm.fr/covid-19-15-des-formes-graves-de-la-maladie-sexpliquent-par-desanomalies-genetiques-et-immunologiques/40880/
12 Inserm, «Coronavirus et COVID-19. Du simple rhume au syndrome
respiratoire aigu sévère»,
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/coronavirus-sars-cov-et-mers-cov
13 Inserm, «Coronavirus et COVID-19. Du simple rhume au syndrome
respiratoire aigu sévère»,
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/coronavirus-sars-cov-et-mers-cov
14 Stéphanie Maupas, «le chef indigène Raoni porte plainte contre Jair
Bolsonara pour crime contre l'humanité, Le Monde.fr, 23 janvier 2021
15 Ministère des Solidarités et de la Santé, «Les capacités d'accueil à
l'hôpital», https://drees.solidaritessante.gouv.fr/IMG/pdf/2-7.pdf
16 Ministère des Solidarités et de la Santé, «Les capacités d'accueil à
l'hôpital», https://drees.solidaritessante.gouv.fr/IMG/pdf/2-7.pdf
17 Ministère des Solidarités et de la Santé, «Nombre de lits en
réanimation, de soins intensifs, et de soins continus en France, fin
2013 et 2019»,
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/publications/article/nombrede-lits-de-reanimation-de-soins-intensifs-et-de-soins-continus-en-france
18 France 24, «COVID-19: une étude souligne l'importance de la
surmortalité durant la première vague», 15 octobre 2020,
https://www.france24.com/fr/europe/20201015-covid-19-une-%C3%A9tude-souligne-l-importance-de-lasurmortalit%C3%A9-durant-la-premi%C3%A8re-vague
19 Note du conseil scientifique COVID-19, «Un deuxième vague entraînant
une situation sanitaire critique», 26 octobre 2020, page 4,
https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/note_conseil_scientifique_26_octobre_2020.pdf
20 AFP, «COVID-19: les jeunes enfants pourraient être extrêmement
contagieux», 31 juillet 2020, in Sciences et Avenir,
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/covid-19-les-jeunes-enfants-pourraient-etre-extremement-contagieuxetude_146415
21 Emilie Gautreau, ««les enfants sont peu porteurs et peu contagieux»:
comment les connaissances scientifiques sur le covid-19 ont évolué»,
France Info, 29 décembre 2020,
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-dufaux/ecoles-fermees-puis-rouvertes-contagiosite-des-enfants-comment-les-connaissances-scientifiques-sur-lecovid-19-ont-evolue_4214941.html
22 F. Jarraud, «Quand Blanquer économise 200 millions...», Le Café
pédagogique, 25 janvier 2021,
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2021/01/25012021Article637471556122732723.aspx
23 Ministère de l'Education Nationale, de la jeunesse et des sports,
«Les chiffres clés du système éducatif»,
https://www.education.gouv.fr/les-chiffres-cles-du-systeme-educatif-6515
24 Ministère de l'économie, des finances et de la relance, «dispositif
de chômage partiel»,
https://www.economie.gouv.fr/covid19-soutien-entreprises/dispositif-de-chomage-partiel
25 Marie Euclin, «Covid-19: ce que coute à L'État la crise sanitaire et
économique», La Tribune, 4 novembre 2020,
https://www.latribune.fr/economie/france/covid-19-ce-que-coute-a-l-etat-la-crise-sanitaire-et-economique-861516.html
26 Ministère de l'économie, des finances et de la relance, «Commerçants:
de quelles aides pouvez-vous bénéficier?»,
https://www.economie.gouv.fr/covid19-soutien-entreprises/commercants-aides-covid19
27 Marie Euclin, «Covid-19: ce que coute à L'État la crise sanitaire et
économique», La Tribune, 4 novembre 2020,
https://www.latribune.fr/economie/france/covid-19-ce-que-coute-a-l-etat-la-crise-sanitaire-et-economique-
861516.html
http://www.cnt-f.org/fte/2021/02/22/retour-a-la-vie-une-vision-eugeniste-de-la-societe
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