A - I n f o s
a multi-lingual news service by, for, and about anarchists
**
News in all languages
Last 40 posts (Homepage)
Last two
weeks' posts
The last 100 posts, according
to language
Greek_
中文 Chinese_
Castellano_
Català_
Deutsch_
Nederlands_
English_
Français_
Italiano_
Polski_
Português_
Russkyi_
Suomi_
Svenska_
Türkçe_
The.Supplement
The First Few Lines of The Last 10 posts in:
Greek_
中文 Chinese_
Castellano_
Català_
Deutsch_
Nederlands_
English_
Français_
Italiano_
Polski_
Português_
Russkyi_
Suomi_
Svenska_
Türkçe
First few lines of all posts of last 24 hours ||
of past 30 days |
of 2002 |
of 2003 |
of 2004 |
of 2005 |
of 2006 |
of 2007 |
of 2008 |
of 2009 |
of 2010 |
of 2011 |
of 2012 |
of 2013 |
of 2015 |
of 2016 |
of 2017 |
of 2018 |
of 2019 |
of 2020
Syndication Of A-Infos - including
RDF | How to Syndicate A-Infos
Subscribe to the a-infos newsgroups
{Info on A-Infos}
(fr) Union Communiste Libertaire (UCL) - L’Amérique Latine nouveau centre de la pandémie
Date
Sun, 31 May 2020 19:40:22 +0100
L’épidémie de coronavirus a fait plus de 40 000 mort-e-s en Amérique du
Sud et aux Caraïbes depuis son commencement selon les derniers
décomptes, plaçant l’Amérique Latine comme nouvel épicentre de
l’épidémie du Covid-19. Certaines mesures obtenue par la lutte dès les
débuts de la crise, comme la mise en place de minimas sociaux, ont aidé
à ralentir un peu la propagation de l’épidémie, permettant aux classes
populaires d’être un peu moins exposés. Mais jamais elles n’ont été
réellement suffisantes, et sans aucunes réponses conséquentes face aux
problèmes sanitaires et sociaux des quartiers populaires, ce sont une
fois de plus celles et ceux d’en bas qui vont souffrir et être les
premières et premier concerné-e-s par les pertes dû au virus." ----
"Avec plus de 25 000 mort-e-s et au moins 400 000 cas confirmés, le
Brésil est de loin le pays le plus touché dans la région et en passe de
devenir le plus touché au monde. Le Chili a enregistré lundi un nouveau
record de contaminations avec 4895 nouvelles infections en 24 heures,
l’Argentine voit les chiffres augmenter de manière très inquiétante de
jour en jour depuis que l’épidémie touche les quartiers les plus
défavorisés. Avec plus de 100 000 contaminations, le Pérou est le
deuxième pays le plus touché du continent, le gouvernement traînant à
mettre en place des mesures sociales pour les classes populaires, des
foyers de contaminations se sont développés partout dans le pays et
comme ailleurs la faim les a obligées à sortir malgré la quarantaine.
---- Comme l’on pouvait le pressentir, la situation empire de manière
vive et violente et déjà, alors que le continent paraît encore loin
d’atteindre le supposé « pique épidémique » qui laisserait entrevoir la
vague descendante, les différents systèmes de santé publique sont déjà
dans l’incapacité d’absorber les besoins en ventilateurs et lits de
réanimation. Dans les quartiers populaires la faim se fait omniprésente,
pour les classes populaires les possibilités d’y faire face s’amenuisent
à mesure que se durcissent les décisions gouvernementales. La répression
se met en place et s’abat sur celles et ceux qui se révoltent pour
exiger de vraies décisions et politiques sociales. Au Chili des émeutes
ont explosé dans plusieurs quartiers, des habitantes et habitants
exigeant le minimum vitale, comment rester chez soi quand l’on a rien à
manger?
La réponse, c’est une répression violente, qui fait écho à celles qui
ont marqué l’énorme mouvement social de la fin d’année dernière, le pays
est toujours dans un climat extrêmement tendu et la gestion de la
pandémie par le gouvernement patriarcal, raciste et assassin de Piñera
ne fait qu’accentuer les tensions sociales. À Buenos Aires, capital de
l’Argentine, la situation empire un peu plus chaque jour dans les
quartiers populaires qui représente environ 10 Millions des habitantes
et d’habitants de la mégalopole, on craint une contamination qui
pourrait s’étendre à prêt de 70% de la population.
Les « Villas » (bidonvilles) sont les plus touchées, dû à la
surpopulation et aux conditions sanitaires notamment le manque, voir
l’absence, d’eau courante. Les péronistes au pouvoir ont fait le choix
de la ségrégation en déclenchant un plan d’isolement total pour les
quartiers où s’étendrait fortement le virus. La « Villa Azul » fait
depuis ce début de semaine office de test en la matière, des militaires
sont placé-e-s à toutes les entrées/sorties empêchant tout mouvement.
Depuis le début de l’épidémie, les militantes et militants des
organisations populaires font face et se retrouvent exposé-e-s au tout
premier plan, en grande partie pour assurer le maintien des comedor, les
cantines populaires, et déjà beaucoup d’entre elles et eux sont touchés
par le covid. Deux en sont décédé-e-s, Ramona militante de « La garganta
Poderosa » et Agustin Navarro de l’organisation « Barrios de Pie ».
Au Pérou les infirmières et les infirmiers déplorent une catastrophe
digne de film d’horreur, les patient-e-s mourant dans les couloirs des
hôpitaux sans possibilités de les prendre en charge tant les hôpitaux
sont dépassés par les événements. Le Brésil subit de plein fouet les
affres du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, résolu à tout faire
pour empêcher la mise en place de politiques de protection sociales et
sanitaires conséquentes sous couvert de « protection économique »,
traînant le pays au second rang mondial en terme de contamination. Le
ministre de la santé a démissionné, dénonçant les tentatives
d’intimidations visant à le forcer lui et son ministère à reconnaître la
chloroquine et l’hydroxychloroquine comme étant des traitements sûr face
au virus. La semaine passée le Brésil, avec plus de 1100 décès en
moyenne a été le pays à déplorer le plus grand nombre de mort-e-s par
jours, dans un pays où près de 40% des lits de réanimations se trouvent
dans des cliniques privées, les hôpitaux publiques sont bien incapables
d’encaisser le choc. L’aide d’urgence de 600 R$ (100€ - Un peu moins de
la moitié du salaire minimum) que doit débloquer le gouvernement pour
les travailleuses et travailleurs informel-le-s pourrait concerner au
plus fort de la crise jusqu’à 59 % de la population.
Dans ce contexte, ce ne sont pas moins de 27 demandes de destitution
contre Bolsonaro qui ont été déposées devant le parlement par
l’opposition, malgré tout il n’est pas pour autant en péril, et au
contraire c’est plutôt le soutien dont il bénéficie chez les militaires
faisant partie intégrantes de son gouvernement qui est à surveiller,
faisant planer l’ombre d’un coup d’état. Les grandes puissances
impérialistes comme à leur habitudes tournent le dos aux pays du Sud et
la situation économique que connaissent les pays Latino-Américain dépend
en partie de l’attitude et des politiques de ceux-ci, impactant la
détérioration des systèmes de santé et le manque de moyen pour mettre en
place des politiques publiques. Dans ce contexte nous, communistes
libertaires, nous devons mettre en avant les luttes de nos camarades
afin de les rendre encore plus visibles, la solidarité internationaliste
est aujourd’hui comme hier primordiale et a crucialement besoin de se
faire concrète. L’UCL par le biais de la commission des relations
internationales ne cessent d’accentuer et de renforcer ses liens avec
les différentes organisations sociales et politiques de notre camp.
https://www.unioncommunistelibertaire.org/?L-Amerique-Latine-nouveau-centre-de-la-pandemie
_________________________________________________
A - I n f o s
informations par, pour, et au sujet des anarchistes
Send news reports to A-infos-fr mailing list
A-infos-fr@ainfos.ca
Subscribe/Unsubscribe http://ainfos.ca/mailman/listinfo/a-infos-fr
Archive: http://ainfos.ca/fr
A-Infos Information Center