A - I n f o s
a multi-lingual news service by, for, and about anarchists
**
News in all languages
Last 40 posts (Homepage)
Last two
weeks' posts
The last 100 posts, according
to language
Greek_
中文 Chinese_
Castellano_
Català_
Deutsch_
Nederlands_
English_
Français_
Italiano_
Polski_
Português_
Russkyi_
Suomi_
Svenska_
Türkçe_
The.Supplement
The First Few Lines of The Last 10 posts in:
Greek_
中文 Chinese_
Castellano_
Català_
Deutsch_
Nederlands_
English_
Français_
Italiano_
Polski_
Português_
Russkyi_
Suomi_
Svenska_
Türkçe
First few lines of all posts of last 24 hours ||
of past 30 days |
of 2002 |
of 2003 |
of 2004 |
of 2005 |
of 2006 |
of 2007 |
of 2008 |
of 2009 |
of 2010 |
of 2011 |
of 2012 |
of 2013 |
of 2015 |
of 2016 |
of 2017 |
of 2018 |
of 2019 |
of 2020
Syndication Of A-Infos - including
RDF | How to Syndicate A-Infos
Subscribe to the a-infos newsgroups
{Info on A-Infos}
(fr) Union Communiste Libertaire (UCL) - « Ségur de la santé »: la socialisation/autogestion, remède radical
Date
Sat, 30 May 2020 16:59:42 +0100
Loin de l’appel d’Emmanuel Macron à « se réinventer », on peut dire par
avance que le Ségur de la santé n’inventera pas grand-chose. Toujours
cette vieille méthode politicienne qui consiste à annoncer une « grande
concertation nationale »… tout en en fixant par avance les résultats!
Ceux-ci se situeront dans le droit fil du « monde d’avant »: peu
d’investissements, mais la poursuite de la casse néolibérale de notre
système de santé. Il est temps de se le réapproprier et de le placer
hors de la loi du marché. ---- Le Premier ministre, Édouard Philippe, a
annoncé que la concertation organisée au ministère de la Santé, avenue
de Ségur, sera axée sur quatre « piliers » d’une future réforme de
l’hôpital public. ---- 1) La hausse des salaires ---- Les salaires de
l’hôpital public français sont parmi les plus faibles des pays
occidentaux. Le gouvernement annonce que l’objectif est d’atteindre un
niveau de rémunération équivalent « à la moyenne européenne ». Il est
attendu de pied ferme, car cela fait des mois que les syndicats et le
Collectif inter-urgences réclament en ce sens, et que le gouvernement
les balade sans vergogne. ---- 2) Une logique de financement toujours
révoltante ---- Le gouvernement annonce qu’il veut réduire la part de «
tarification à l’activité ». Mais le problème, c’est bien la
contradiction ce type de financement avec une logique de service public.
Le Collectif inter-hôpitaux réclame son abandon pur et simple: « la
règle doit être le juste soin pour le malade au moindre coût et non la
recherche du tarif rentable pour l’établissement ». Cela suppose « une
augmentation du budget hospitalier (Ondam) d’au moins 4% ».
3) Une augmentation du temps de travail
La crise du coronavirus ne leur a-t-elle donc rien appris? Olivier Véran
parle de « remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui
le souhaitent de travailler davantage ». Pousser les salarié·es déjà
épuisé·es au surmenage en agitant la carotte des « heures sup’ », c’est
surtout une façon de ne pas recruter. La fédération SUD-Santé-Sociaux
évalue qu’il manque 100.000 personnes à l’hôpital public. Ce
sous-effectif ne sera pas compensé par la « télémédecine » que le
gouvernement, toujours à ses fantasmes high-tech, présente comme une
solution.
4) Pas de solution au manque de lits
Pour finir le gouvernement souhaite davantage d’intégration et de
coopération entre hôpital, médecine de ville et secteur médico-social,
mais ne fait aucune promesse sur la réouverture de lits, dont le manque
s’est fait cruellement sentir durant la crise du coronavirus. Il reste
muet sur le secteur hospitalier privé, qui accapare un tiers du « marché
» des patients, et absorbe une partie des financements publics au
détriment de l’hôpital public.
Une solution: la socialisation sous le contrôle des soignantes et des
soignants
L’intérêt de la population, des soignantes et des soignants, exige une
logique radicalement inverse à celle du « Ségur de la santé ». C’est une
révolution du système de santé dont nous avons besoin, par la
socialisation intégrale, et l’autogestion. Cela suppose que l’ensemble
du système hospitalier, public comme privé, soit retiré des mains de
l’État et des groupes financiers, et unifié. Le système de santé doit
être déclaré « bien commun » ou « propriété sociale », et jouir d’un
financement assuré intégralement par la Sécurité sociale, donc par la
cotisation sociale.
Il sortira ainsi à la fois du budget de l’État et de la loi du marché.
Placé sous le contrôle des travailleuses et des travailleurs, il
renouera pleinement avec l’esprit du service public, et pourra être
redéployé dans les territoires, avec des effectifs et des moyens au
niveau des besoins.
Cette logique ni étatiste ni capitaliste, c’est celle du communisme
libertaire.
Union communiste libertaire, 29 mai 2020
https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Segur-de-la-sante-la-socialisation-autogestion-remede-radical
_________________________________________________
A - I n f o s
informations par, pour, et au sujet des anarchistes
Send news reports to A-infos-fr mailing list
A-infos-fr@ainfos.ca
Subscribe/Unsubscribe http://ainfos.ca/mailman/listinfo/a-infos-fr
Archive: http://ainfos.ca/fr
A-Infos Information Center