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(fr) UCL Bruxelles - Bavures policières: leur violence tue
Date
Mon, 4 May 2020 19:22:00 +0100
[Communiqué de notre front antifasciste, suite au meurtre d'Adil] ----
Alors que l'incompétence, doublée à la négligence sanitaire de l'État
est révélée, que des centaines de malades, nos aîné.e.s pour la plupart,
sont laissé.e.s pour compte et abandonné.e.s à mourir sans soins
hospitaliers, les mesures d'oppression, les contrôles et les
interpellations, eux, s'abattent de plein fouet sur les classes
populaires, les autorités tirant bénéfice de l'arbitraire des mesures de
confinement pour intimider et terroriser la population. ---- Les
gouvernements et leurs forces de l'ordre profitent actuellement de cette
crise pour exercer une répression accrue, tout en semant la discorde
sociale. ---- Les quartiers populaires de Bruxelles et ses habitants
issus de l'immigration sont, comme d'habitude, les principales cibles et
les premières victimes de cette violence, qui une fois de plus a tué.
---- Alors qu'il était poursuivi sans véritable motif par les criminels
en uniforme, Adil tentait de s'échapper comme chacun devant le danger.
Devant son camarade rescapé, un policier aurait clamé: «On l'a eu, on
l'a percuté!». ---- L'histoire est malheureusement trop courante. À
chaque fois que la police frappe, mutile ou assassine dans les quartiers
populaires, elle tente de camoufler ses exactions en jetant le discrédit
sur ses victimes. Elle diffuse sa version des faits que les médias et
les politiciens s'empressent de relayer, étouffant tout récit
discordant. ---- Se sachant protégée par une justice complice, elle
réprime impunément. ---- Manifestement, la mort d'Adil entre les mains
des flics ne suffit pas: ces derniers jours, le pouvoir tente, par la
voie de ses petits soldats, de tuer également sa mémoire partout où elle
serait visible, comme ils l'ont fait pour Mehdi l'été dernier, et pour
Mawda quelques mois auparavant.
Les violences policières ne sont pas des «bavures» commises par quelques
«brebis galeuses» comme les médias aux ordres du pouvoir tentent de nous
le faire croire. Elles relèvent en réalité d'une domination policière
qui fait des pauvres, des racisés, des SDF, des femmes, un corps
menaçant à contrôler, à surveiller et à punir. La doctrine du maintien
de l'ordre est construite sur cette violence institutionnalisée contre
les classes populaires et sur la criminalisation des pauvres qui voient
leurs conditions de vie se précariser sous le poids des politiques
néolibérales et la gentrification des quartiers populaires.
Car les mutilations, les passages à tabac et in fine les assassinats
policiers ne sont que les conséquences directes des politiques
sécuritaires, promues à coup de «Plan Canal» depuis plusieurs décennies
et qui trouvent de plus en plus de soutien dans la classe politique.
Cette différence de traitement social et policier a atteint son
paroxysme avec la mort d'Adil. Dès le lendemain, les jeunes de Cureghem
ont organisé un rassemblement en mémoire d'un dès leurs. L'initiative a
été accueillie à coups de matraques, d'auto-pompes, de gaz lacrymogènes
et de colsons. La réaction policière ne consistait pas tant à faire
respecter le confinement qu'à tuer dans l'oeuf tout embryon
d'auto-organisation.
La social-démocratie s'évertue depuis un demi-siècle à canaliser toutes
les initiatives au sein du giron communal ou associatif pour mieux en
neutraliser leur portée contestatrice.
Des décennies de paternalisme néocolonial promu par les barons
socialistes et libéraux dans les quartiers, ne saurait tolérer qu'on
remette en question leur pouvoir, pire, qu'on s'organise en dehors de
l'espace politique autorisé et encadré par les gardiens de la paix et
autres éducateurs de rue...
Celles et ceux qui se réclament sincèrement du mouvement
ouvrier doivent comprendre que l'enjeu, au-delà du spectacle émeutier,
réside dans la construction d'une politique autonome par et pour les
quartiers populaires. Ces derniers ne sont pas des déserts politiques
dans lesquels il faudrait apporter la bonne parole.
Cela, pour nous, signifie en premier lieu que notre colère doit
rencontrer l'agenda des groupes sociaux qui subissent cette domination,
et non l'inverse.
Gardons aussi à l'esprit que nous ne resterons pas éternellement
confiné.e.s et que notre colère, elle, ne l'est pas. Elle l'est d'autant
moins dans les quartiers où l'on ressent au quotidien l'injustice à être
assigné à domicile. On étouffe moins sur l'Avenue Molière que Chaussée
de Mons où une entorse à la règle peut vous couter la vie tandis que le
bourgeois profite de son jardin et de la bienveillance policière.
Contre l'infamie de leurs actes irréparables, envers la répression
présente, et défiant par nos moyens leurs desseins à venir, nous nous
joignons donc à la colère spontanée des rues, et appelons camarades,
militants.es mais aussi n'importe-quelle personne dotée d'humanité à
montrer sa solidarité par son soutien aux différents appels pour la
mémoire d'Adil.
Décorons dès lors nos fenêtres et nos rues de son nom et exprimons notre
solidarité dès que possible, autant que possibl,e et par tous les moyens
nécessaires afin de briser l'omerta.
Réclamons #JusticePourAdil et pour toutes les victimes de la police et
mobilisons-nous pour contrecarrer la gestion coloniale et répressive des
quartiers populaires.
Ni oubli, ni pardon
Front antifa de l'union communiste libertaire
https://bxl.communisteslibertaires.org/2020/04/30/bavures-policieres-leur-violence-tue
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