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(fr) Communistes Libertaires CGT - Patriotisme économique? Les prolétaires n'ont toujours pas de pays!
Date
Mon, 4 May 2020 19:21:40 +0100
Le patriotisme économique est un slogan revendiqué par Le Pen comme par
la gauche souverainiste et il est repris de temps en temps par Macron et
ses ministres. Face au chômage de masse et structurel que nous
connaissons, il parait une réponse simple et de bon sens. Le
«patriotisme économique» qui prétend privilégier les entreprises
françaises et leurs salariés sous-tend donc l'idée d'une convergence
d'intérêts entre salariés et patrons. ---- Ce n'est pas entièrement
faux: si les travailleurs des puissances coloniales ont pu arracher par
la lutte des conditions sociales améliorées c'est aussi parce leurs
patrons s'étaient grassement enrichis dans le pillage des colonies.
Remarquons néanmoins que le concept n'est guère porteur d'émancipation
des «prolétaires du monde entier»; et qu'il porte une dangereuse
confusion idéologique: mon patron serait moins mon ennemi que mon
complice dans la spoliation des peuples colonisés. ---- Si le bon vieux
temps des colonies est terminé, la mondialisation capitaliste
ultra-libérale et son cortège de délocalisations faciles des productions
de la marchandise permet la mise en concurrence entre eux des salariés
de tous les pays. Et contre toute idée simpliste, les couts de
production ne sont pas les seuls motifs à l'investissement de capitaux
hors de leurs frontières d'origines. Ainsi 2 millions de salariés
français travaillent pour un patron «étranger». Et parfois ils y
trouvent de meilleures conditions sociales! L'idée qu'il faut
éventuellement sacrifier les intérêts des salariés des autres pays pour
protéger les nôtres est dès lors une infamie politique mais aussi une
impasse pratique. ---- Alors que nos concitoyens sont choqués en
découvrant les conséquences de la dépendance industrielle de notre pays
pour des produits devenus précieux (masques, tests etc...) Macron a
affiché non seulement une possible nationalisation temporaire de
certaines entreprises «stratégiques» mais aussi d'éventuelles
relocalisations de productions. Qu'en est-il dans les faits?
Nationalisations: les cadeaux distribués par milliards pour soutenir les
fleurons du CAC 40 n'ont occasionné aucune montée de l'Etat au capital
des sociétés concernées. Pourtant avec l'effondrement du cours de leurs
actions, l'occasion était jouable de rachats massifs avec un retour d'un
Etat planificateur. Quand aux relocalisations de production, rien de
concret n'apparait et les économistes bourgeois dissertent sur un
concept différent: le rapprochement des délocalisations. En clair, s'il
faut partir de pays à bas cout, c'est pour installer les productions
dans des pays moins exigeant politiquement (que la Chine dont les
ambitions internationales peuvent inquiéter) et dont les couts peuvent
même être inférieurs (et les gouvernements plus obéissants): l'Est de
l'Europe, le Sud de la Méditerranée. Mais pas sur le territoire national
tant il est vrai que la loi du marché... fait toujours sa loi et que les
couts de production fixent la boussole!
Contrôle des investissements étrangers dans les entreprises
«stratégiques»: L'Etat encadre et peut stopper les investisseurs
non-européens (fonds privés ou fonds souverains*) qui veulent investir
dans une entreprise française** au delà de 25% de prise de
participation. La liste des secteurs «sous contrôle» comprend: la
défense, l'énergie, l'eau, l'espace, les télécoms, les transports, la
santé publique, l'alimentation et les médias. Ici on trouve «enfin» des
actes de patriotisme! Non seulement Macron fait baisser la barre du
contrôle à une prise de participation de 10% du capital, mais il élargit
notoirement la liste des secteurs concernés par ce contrôle, dont la
biotechnologie et les labos de recherche sur le Covid-19...
Conclusion simple: Il n' y a de patriotisme économique qu'au profit des
capitalistes français qui risquent d'être victimes d'OPA hostiles en
période d'effondrement de la valeur des actions de leur entreprise,
voire qui seraient tenter de vendre eux-mêmes la corde pour se faire
pendre en échangeant de la dette contre des actions de leur propre
société. Le reste n'est que discours démagogique et impasse souverainiste.
Remettons plutôt à jour l'idée ancienne d'une socialisation des moyens
de production par expropriation des patrons et la mise en place d'une
autonomie locale de production, autogestionnaire, dans le cadre d'un
fédéralisme mettant fin à la concurrence entre travailleurs.
*Les fonds souverains sont des fonds spéculatifs détenus par un Etat
dont l'utilité est à la fois économique et géo-stratégique.
**Est française une multinationale au capital côté à la bourse de Paris.
Ses salariés, eux, sont planétaires.
http://www.communisteslibertairescgt.org/Patriotisme-economique-Les-proletaires-n-ont-toujours-pas-de-pays.html
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