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(fr) Alternative Libertaire #298 (UCL) - #298 L'extrême droite renforce son emprise
Date
Thu, 17 Oct 2019 18:51:00 +0100
Depuis les années 1940, jamais les idées d'extrême droite n'ont été
aussi présentes. Dans tous les courants politiques, le nationalisme et
le populisme font un retour préoccupant permettant l'accession au
pouvoir de personnages se revendiquant de l'idéologie fasciste. Des
États-Unis au Brésil de Bolsonaro, de l'Inde au Royaume-Uni, la liste
des gouvernements d'extrême-droite s'allonge irrémédiablement à mesure
que le capitalisme n'en finit pas d'être en crise. ---- Partout ils
musellent les mouvements sociaux et entraînent une oppression toujours
plus forte des femmes et des minorités de genre, des étrangers et
étrangères avec ou sans papiers et plus généralement des travailleuses
et des travailleurs. Même si, pour le moment, les institutions étatiques
semblent résister au contrôle sans partage du pouvoir par les
nationalistes, elles n'en demeurent pas moins incapables de ralentir
l'avancée de la peste brune quand elles ne leur préparent pas un
boulevard en réprimant férocement les militant·es antifascistes. Tour
d'horizon de cette montée généralisée de l'extrême droite. ----
Nostalgie des dictatures sud-américaines ---- Donald Trump n'est pas le
premier populiste à accéder à la présidence des États-Unis mais sa
bouillie verbale sans filtre et ses lois inhumaines visant les personnes
étrangères, non-binaires, amérindiennes et plus généralement les
opprimé·es, le distingue clairement de ses prédécesseurs. Derrière lui,
c'est tout le parti conservateur républicain qui assume, promeut et
applique sa politique raciste, homophobe, patriarcale et libérale. ----
Preuve en est, depuis son élection, les rassemblements des nationalistes
blancs se font de plus en plus pressants et, dernièrement, le manifeste
du meurtrier de masse d'El Paso reprenait à la lettre la rhétorique de
Trump à l'égard des migrant·es mexicain·es. Plus préoccupant encore, la
volonté du gouvernement de cibler les militant·es antifascistes se
concrétise dans la volonté de déclarer les organisations antifascistes
comme terroristes. Alors qu'aux États-Unis, le nombre de décès liés aux
activités d'extrême droite est en augmentation constante ces dix
dernières années et que les assassinats racistes par la police ne
cessent de faire la une, la répression se dirige toujours vers celles et
ceux qui luttent contre la haine.
Au Brésil, Jair Bolsanero reprend mot pour mot la rhétorique de campagne
de Trump pour finalement remporter les élections de 2018. Cet ancien
officier militaire, nostalgique de la dictature, a même déclaré vouloir
anéantir toutes les organisations du mouvement social en les menaçant
d'une purge s'il et elles ne quittaient pas le pays. Ces menaces ne sont
pas vaines: le nombre d'assassinats policiers a explosé depuis la
victoire de Bolsanero. Les chiens de garde du capital sont donc lâchés
et les Brésiliennes et Brésiliens ne sont pas les seul·es à en faire les
frais.
Les incendies de la forêt amazonienne et la volonté affichée du
gouvernement d'exploiter ces terres entraînent non seulement le Brésil
mais l'ensemble de la planète dans une spirale désastreuse de ravage des
écosystèmes. Là encore, le discours nationaliste se renforce et sert de
justification. Les délires complotistes du président brésilien le
poussent même à accuser les ONG d'avoir allumé les feux pour nuire à sa
réputation.
Les suprémacistes hindous agressent le cachemire
Depuis 2014, et pour la première fois depuis 30 ans, Le BJP (Bharatiya
Janata Party, parti nationaliste hindou) parvient à obtenir une majorité
absolue au parlement indien. En 2019, la plus peuplée des démocraties
modernes a confirmé ces résultats en renforçant sa majorité absolue
d'une vingtaine de sièges.
La violence envers les communautés musulmanes minoritaires a explosé et
les arrestations sommaires des opposant·es au régime, en s'appuyant une
fois encore sur de faux prétextes de terrorisme, est devenu le lot
quotidien des personnes en lutte.
Fort de sa majorité, le gouvernement met en oeuvre tout l'appareil
étatique pour faire taire les contestations et violemment réprimer
quiconque tenterait de s'opposer au BJP. Cette violence s'exprime
également par la volonté expansionniste de Modi à travers l'annexion du
Cachemire en aout dernier. Ce territoire, qui fait l'objet d'un conflit
depuis plus de 60 ans avec le Pakistan, est devenu une province indienne
après l'abrogation de son statut d'exception. L'escalade des tensions
entre l'Inde et le Pakistan, qui possèdent tous les deux l'arme
atomique, risque de provoquer un conflit majeur qui pourrait précipiter
toute la région dans la guerre. Le nationalisme exacerbé par la haine va
provoquer l'anéantissement de populations entières, et les premières
victimes seront, encore une fois, celles et ceux qui sont les plus
opprimé·es.
En Europe, le modèle salvini
Ce sombre tableau ne serait pas complet sans parler de l'Europe et des
victoires à la chaîne des nationalistes et populistes. En Allemagne,
Alternative für Deutchland continue son ascension au pouvoir. Après
avoir obtenu une douzaine de sièges au parlement, le parti d'extrême
droite gagne du terrain au fur et à mesure des élections locales. En
Italie, la manoeuvre de Salvini de provoquer des élections anticipées a
certes échoué mais ce dernier sait que le temps joue en sa faveur. Et la
coalition entre les populistes du mouvement 5 étoiles et les
sociaux-démocrates ne tiendra pas longtemps.
En Espagne, l'Andalousie a vu le retour des franquistes au parlement
local, et au Royaume-Uni, c'est Boris Johnson, ersatz de Trump qui
dirige le gouvernement vers un Brexit sans accords. Sans compter qu'en
Pologne et en Hongrie les fascistes sont déjà bien installés et ne
semblent pas reculer.
Organiser la riposte internationale
La montée de l'extrême-droite au pouvoir est un phénomène qui trouve ses
racines dans la violence du capitalisme, du patriarcat, du racisme et de
tous les autres systèmes d'oppressions. Le fascisme est l'aboutissement
de cette logique mortifère qui vise à «épurer» tout ce qui n'entre pas
dans leurs carcans et il doit se combattre ici et maintenant sous peine
de voir ressurgir la bête immonde et avec lui son cortège de guerre, de
génocide et de misère. Nous nous devons de combattre ses idées partout
où elles s'expriment en commençant par soutenir la lutte antifasciste
localement et à l'international. Nous devons continuer de dénoncer cette
course au nationalisme et au populisme, quel que soit le camp qui le
revendique, pour mettre en place une réelle solidarité avec nos
camarades qui combattent les oppressions et aspirent, comme nous, à une
société égalitaire et solidaire Aujourd'hui comme hier, la lutte
antifasciste est internationale! No Pasaran!
Commission antifascisme et antiracisme de l'UCL
https://www.unioncommunistelibertaire.org/?L-extreme-droite-renforce-son-emprise
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