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(fr) Organisation Communiste Libertarie (OCL) - Courant Alternatif #293 - Le numéro 293 d’octobre 2019 est sorti
Date
Thu, 3 Oct 2019 20:24:54 +0100
EDITO ---- Vers quel mouvement social? ---- Il y a plusieurs ingrédients
qui ne peuvent que nous donner de l’espoir dans la naissance d’un
mouvement social d’ampleur! Toutes les luttes qui ont eu lieu en
2018-2019 se poursuivent comme par exemple dans les urgences des
hôpitaux, d’autres comme dans l’éducation par exemple le feu couve;
quant au mouvement social des gilets jaunes, qui a repris dans sa forme
une partie de l’héritage du mouvement ouvrier révolutionnaire (recours à
l’action directe, démocratie assembléiste, refus de négocier quoi que ce
soit, …), personne ne peut prédire si les braises qui existent encore
bel et bien vont de nouveau s’enflammer. Cette révolte sociale
brutalement réprimée demeure à ce jour invaincue! Le Pouvoir d’Etat n’a
rien résolu, la seule chose qu’il a su gérer cet été, grâce
essentiellement à un niveau de répression et de quadrillage policier
rarement atteint, c’est le contre-sommet du G7 au Pays Basque Nord (voir
dans ce numéro le bilan de l’échec de ce contre-sommet). ---- Comme
c’était prévu lors de sa campagne électorale et ce sera parait-il la
réforme phare de la deuxième moitié du quinquennat, Macron va s’attaquer
aux retraites. Son objectif est de remplacer le système par répartition
actuel par un système universel par point dans lequel les 42 régimes
particuliers existants vont fusionner. L’idée centrale de ce système par
point est de cotiser pour sa propre retraite, surfant ainsi sur
l’individualisme ambiant. Le système actuel où l’on sait quelques années
avant son départ en retraite le montant de celle-ci sera remplacé par
une pension dont la valeur du point sera connue au moment où l’on fait
valoir ses droits à la retraite. Ce montant du point sera fixé par
l’Etat très certainement chaque année. Il va sans dire que ce système
par point est l’occasion rêvée par l’Etat de raboter le niveau des
pensions quand il en a besoin. Ce système est en gestation, attendons
donc d’en connaître exactement son contenu car le Pouvoir d’Etat sait
pertinemment que ce terrain est glissant. Pour tenter de réduire les
risques d’un mouvement social d’ampleur, la traditionnelle trahison de
la CFDT ne suffira pas, alors le pouvoir s’apprête à organiser ces
prochains mois des « concertations citoyennes » en public (de bonnes
occasions pour les GJ d’intervenir sur le terrain!) bien relayées par
les médias, sans oublier Internet.
Rappelons que le système de retraite par répartition a connu des coups
de rabot importants depuis ces 26 dernières années. En 1993, Edouard
Balladur, 1er ministre, réforme le régime général (celui des salariés du
privé); trois grandes mesures sont prises: l’allongement de la durée de
cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein passe
progressivement de 37,5 années à 40 années. Le salaire moyen de
référence, base du calcul de la pension est calculé sur les 25
meilleures années et non plus sur les 10 meilleures. Peu de réactions
dans les entreprises encore moins dans la rue, quant aux fonctionnaires
des services publics, ils ne se sentent pas concernés. Deux ans plus
tard, en 1995, Juppé tente d’étendre à la fonction publique les réformes
de Balladur. Un important mouvement social (plus de 2 millions de
salariés vont alors faire grève) vient à bout du plan Juppé qui
s’attaquait à l’Assurance maladie, la politique familiale, le
financement de la sécurité sociale et la retraite des fonctionnaires. En
2003, Fillon, 1er ministre, impose malgré un mouvement social important
dans la fonction publique l’allongement de la durée de cotisation soit
40 ans en 2008 pour les fonctionnaires qui se retrouvent ainsi alignés,
sur ce point, sur le régime général. La durée de cotisation va
s’allonger progressivement pour l’ensemble des actifs à 41 ans en 2012.
De plus, la loi lie cette durée aux gains d’espérance de vie dans les
prochaines années. Puis, la réforme des régimes spéciaux de retraite
(SNCF, RATP, Banque de France, etc.) a été menée à bien dès l’automne
2007. Et enfin la loi du 20 janvier 2014 qui inscrit dans la durée le
principe de l’allongement au fil des générations de la durée d’assurance
nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein. Cette durée sera
relevée d’un trimestre tous les trois ans de 2020 à 2035 pour atteindre
172 trimestres (43 ans) pour les générations 1973 et suivantes…
Ces luttes défensives ont toujours été des échecs exceptée celles de
1995 qui ne concernaient pas, loin de là, que les retraites des
fonctionnaires. Le terrain des retraites est, par lui-même, assez miné
par les corporatismes où par exemple la dissolution des régimes spéciaux
dans un régime universel entraîne en cette rentrée de septembre 2019 des
dates de mobilisations sectorielles les unes derrière les autres. Il va
falloir donner un contenu à la convergence des luttes et au fameux «
tous ensemble! »
Aujourd’hui, avec le projet de Macron, qui, rappelons-le a été ralenti
par les gilets jaunes, il s’agit d’une réforme fondamentale qui vise à
nous inciter à travailler le plus longtemps possible… jusqu’à la mort
car la survie ne sera plus assurée pour le plus grand nombre dont les
précaires de toutes sortes et une majorité des femmes d’autant plus si
les pensions de reconversion sont réduites. Face à cette nouvelle
attaque du pouvoir néolibéral dont les méthodes répressives sont proches
d’une dictature, il va falloir autre chose que des journées d’action
espacées dans le temps, négociées par les centrales syndicales avec les
forces de répression dans des actions déclarées en Préfecture… Le
mouvement des Gilets Jaunes peut apporter un peu de folie dans le
train-train syndical habituel!
Mais n’oublions jamais que la naissance d’un mouvement social est
imprévisible, la « mayonnaise peut prendre » ou ne pas prendre même si
tous les ingrédients sont là, ce qui est actuellement le cas.
OCL Reims, le 25 septembre 2019
SOMMAIRE
page 3 édito
Social
pages 4-5 Hôpital, pas de trêve estivale
pages 6-7 Rentrée morose dans l’éducation nationale
pages 8 à 10 Un automne bien jaune?
G7 et anti-G7 – bilan
pages 11 à 15 Police partout, anti-sommet nulle part
page 16 La « semaine intergalactique » à Hendaye
pages 17-18 Contre-G7 au Pays Basque: une contribution de l’intérieur
page 19 l’économie en brèves
pages 20-21 sans frontières
pages 22-23 Big Brother
dossier: Où va le féminisme?
pages 24 à 28 Quarante ans après le MLF... (première partie)
page 29 Vertement écolo
International
pages 30 à 32 Contre la construction du métro à Saint-Sébastien
pages 33 à 36 Libye, état de siège
http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?article2297
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